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Procès Bellaciao - Chantiers Navals de St.Nazaire : la CGT apporte toute sa solidarité et son soutien

Publie le vendredi 7 septembre 2007 par Open-Publishing
8 commentaires

Une entreprise n’a pas à bâillonner la presse !

La Cgt apporte toute sa solidarité et son soutien à Roberto FERRARIO et au site bellaciao.org dans cette affaire

La direction des Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire (actuellement
groupe AKER YARDS) a mis en place une politique de l’emploi reposant
largement sur la sous-traitance en cascade.

Cette politique a entraîné à de multiples reprises une mise en cause de la dignité et des droits fondamentaux de nombreux salariés, en particulier de salariés de différentes nationalités détachés sur le site par des entreprises de sous-traitance internationale.

Cela a valu à la Direction des Chantiers de l’Atlantique d’être confrontée
à des conflits sociaux successifs, qui ont fait éclater la vérité relative
aux conditions de travail et aux droits de ces salariés.

A présent, la Direction de cette entreprise prétend museler la presse :
elle a décidé de poursuivre le collectif Bellaciao en la personne d’un de
ses animateurs, Roberto FERRARIO, pour « propos diffamatoires ». Il est
cité à comparaître le mardi 11 septembre 2007 à 14 h devant le Tribunal
Correctionnel de Saint Nazaire.

Ce site internet n’a pourtant fait que son travail d’information en
diffusant in extenso un communiqué de l’Union syndicale
multiprofessionnelle Cgt de Saint Nazaire publié le 16 septembre 2005 et
dénonçant les conditions de travail de salariés sur le site des Chantiers
Navals, intitulé "Flibusterie des temps modernes".

Oser relayer une déclaration d’une organisation syndicale deviendrait-il
passible de poursuites ?

La Cgt élève la plus vive protestation contre de telles méthodes.

La Cgt exige :

- Le respect de la liberté d’informer, qui se nourrit du droit à la
critique, de l’évocation de faits, situations, d’écrits ou de paroles
prononcées !

- L’arrêt de la criminalisation de l’action syndicale et du journalisme
critique et indépendant.

La Cgt apporte toute sa solidarité et son soutien à Roberto FERRARIO et au site bellaciao.org dans cette affaire.

http://www.cgt.fr/internet/html/lire/?id_doc=5324


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Messages

  • Ça ne peut pas être plus clair.

    Plus de 20000 signatures : c’est l’avalanche !

    JMH

  • Soutenir Bellaciao et Roberto c’est soutenir la liberté d’expression.

    Et la liberté d’expression c’est + important encore que la liberté de la presse. Là où la liberté de la presse est un minima, la liberté d’expression est la liberté du citoyen de témoigner et de parler librement, même avec excès.

    S’attaquer à bellaciao et Roberto c’est essayer d’enterrer tout ce qui fit tradition de libre parole en France c’est se poster à la place de ceux qui condamnèrent les hommes des lumières au profit de la défense de petits interets, se poster derrière ceux qui servaient les plats, guettaient le moindre travers du langage pour enfermer, condamner, interdire.

    L’honneur s’offre aux juges dans cette affaire, il leur appartient de s’en saisir et de porter haut des valeurs qui encadrent le fonctionnement de la société qui les choyent en leur portant estime ou de sombrer dans le ridicule de tous les persécuteurs de la liberté d’expression, ceci à l’éclairage de tous.

    Ils doivent savoir que dans une série de pays leur jugement éclairé sera..... jugé. Et commenté. Commenté avec la sympathie habituellement portée à un pays qui a pris sa place dans l’imaginaire de beaucoup de peuples, à tord ou à raison, comme ayant été de beaucoup de batailles pour la liberté mais ayant eu également des épisodes peu glorieux. Mister Montesquieu ou Mister Pétain, qui parlera ?

    En Pologne d’abord d’où des travailleurs venaient, sujets du fond de cette affaire, et ont été mal traités.

    Il faut rappeler le fond de l’affaire. Les mauvais traitements infligés à des travailleurs étrangers dans un cadre en violation avec le droit du travail et les règlementations internationales. La dénonciation de cela, même excessive, par un syndicat ouvrier , ne doit pas faire l’objet d’une mise en cause risquant d’interdire de fait un espace de liberté important. On n’ose pas s’attaquer à un syndicat ouvrier mais par la bande à ceux qui laissent tribune libre à ce syndicat.

    Rien que ce dernier point interroge profondément et fait mettre en doute ceux qui accepteraient ce drole de jeu. C’est bien là une manœuvre.

    C’est donc clairement un essai pour criminaliser l’expression des travailleurs au travers de leur organisation qui fonctionne elle démocratiquement face à des organisations , des entreprises, qui ne sont pas, elles, régies par des fonctionnements démocratiques et qui disposent de moyens considérables.

    Le bras de fer oppose donc singulièrement l’esprit démocratique, qui se nourrit de liberté d’expression, même excessive, à des organisations fondées sur l’inverse de la démocratie et qui se servent de leurs moyens pour harceler la liberté.

    La justice au milieu de tout cela devra aller au fond du débat.

    En attendant le site de Bellaciao ne doit pas , ne peut pas, être remis en cause par les ennemis de la liberté d’expression, après qu’on ait laissé faire des entreprises bafouant les droits fondamentaux des travailleurs sans que leurs responsables aient été , eux, sérieusement punis en proportion de leurs actes.

    Vive la liberté !

    Copas

  • Syndicat Ufict-CGT de la CRAM Nord Picardie
    11 Allée Vauban 59662 VILLENEUVE D’ASCQ CEDEX
    Tel/Fax 03.20.05.81.27

    Villeneuve d’Ascq, le 15 mai 2007

    Communiqué de soutien au Collectif Bellaciao, et en particulier à Roberto Ferrario

    Suite à la diffusion sur le site Bellaciao d’un tract de l’USM-CGT intitulé « Les Flibustiers des Temps Modernes » dénonçant les pratiques de sous-traitance des « Chantiers de l’Atlantique », l’un des membres de Bellaciao, Roberto Ferrario a été mis en examen, et sera traîné devant le Tribunal (le mardi 11 septembre 2007 à 14 h devant le Tribunal Correctionnel de Saint Nazaire NDLR).

    Nous constatons que les « Chantiers Navals de St Nazaire » ne contestent nullement la véracité des faits de l’Entreprise vis à vis de la sous-traitance et du traitement scandaleux des salariés, mais le « langage » utilisé !

    Nous constatons que les « Chantiers Navals de St Nazaire », le Pouvoir Judiciaire, tentent d’exercer une censure sur la diffusion du communiqué de l’USM-CGT. Il ne faudrait pas que ces pratiques scandaleuses, nouvel esclavage moderne, soient connues du grand public !

    En effet, s’il y avait « diffamation », pourquoi les « Chantiers Navals de St Nazaire » n’ont-ils pas attaqué l’USM-CGT sur les « faits » dénoncés ?

    Les « Chantiers Navals de St Nazaire » ne contestent pas les faits rapportés dans le tract, mais prenant comme prétexte le « langage » utilisé dans le communiqué de l’USM-CGT, cherchent à museler, voire à faire fermer le site du collectif Bellaciao.

    La dénonciation de la brutalité du Patronat devrait se faire dans un langage « policé » ? Un syndicat devrait faire des « courbettes respectueuses » au Patronat ?

    Un média libre n’aurait-il plus le droit de relayer l’information du mouvement social ?

      Notre syndicat exige le respect du « droit inaliénable de s’exprimer »
      Notre syndicat refuse que s’exerce une « Justice de Classe » au service du Patronat
      Notre syndicat se déclare solidaire du Collectif Bellaciao, et de Roberto Ferrario

    Notre syndicat exige une Justice légitime !
    Notre syndicat exige la relaxe !

    • En relisant l’Humanité dimanche N° 75 du 30 août au 5 sept à la page 7, Suite à la question du lecteur M.Alain OUVRARD de Paris :

      "...Comment soutenir ce site, qui sait prendre position dans les débats et nous informer sur les luttes des travailleurs ?", ROBERTO répond ce qui est dit dans l’article d’ici en précisant que 16000 internautes ont manifesté leur solidarité. Je ne vais pas rappeler les appels lancés par le collectif au niveau soutien de la presse libre et au soutien financier que coûte ce procés.

      J’ai l’immense plaisir lorsque il nous a appris : "l’assurance du soutien de LA CONFÉDÉRATION CGT".

      Çà prend de la gueule, car ainsi le tribunal saura que leur décision risque d’enclancher une riposte qui les desservira.

      Cela n’a que trop duré et je donne la priorité à la défense de l’HOMME ENGAGÉ ROBERTO FERRARIO. Ensuite le site et l’expression libre. Tout est lié je sais car comme le dit très justement Copas le but est d’étendre la terreur. Je me joins à l’expression de Copas sur le jugement des autres pays car syndicalement cela sera diffusé au travers du monde entier et en plusieurs langues. ce serait le discrédit total de la justice française si JUSTICE n’était pas rendue en faveur de ROBERTO.

      Toujours à l’écoute et solidaire,

      Esteban

  • C’est peu dire que je suis content que notre Conf’ mette tout son "poids" en soutien (dommage quand même que cela vienne si tard : le temps que les syndiqués soient informés...)

    j’en ai "remis une couche"

     sur Indymédia Paris
     sur Indymédia Lille
     sur Indy Auvergne
     sur Indy Liège
     Rebellyon

    etc...

    11 Septembre : Soutenir Bellaciao contre les Chantiers de l’Atlantique

    J’envoie à nouveau un message à mon carnet d’adresse

    SOLIDARITE et RESISTANCES !

    Patrice Bardet

  • Totalement solidaire, votre démarche dans ce domaine démontre sans ambiguité qu’a la CGT aussi il y a de bonne raison d’y trouver de vrais démocrates et partisans d’une expression libre et lisible. Solidarité et équité a appliquer dans tous les syndicats, pour qui m’a déja lu comprendras..... Les sujets tabous .....aires ne doivent pas échapper a cette ambition et indispensable pour une résistance constructive et mobilisatrice. Bravo pour le reste Skapad