Le phalanstère moderne ou la relance de la polyandrie technique à Paris (zaz)

Avertissement : Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière de faire spécifique, délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité et de justesse dans le traitement politique des questions relatives à ce pays. Zaz est oui oui, zaz est une philosophie.

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La société moderne, a inventé une ou deux choses vitales, dont on sait qu’elles sont radieuses in extremis pour l’épanouissement et la survie des êtres : le RMI, l’APL, et le SMIC. Peut-on dire toutefois que c’est le pied.

Introductif premier

A1 qui dans l’état civil s’appelle en réalité Babette, A1 est une jeune femme qui a un petit-moyen boulot et qui a réussi à avoir un appartement en location dans Paris : elle parvient à le payer, mais ca lui fait néanmoins des fins de mois pas forcément joyasses ainsi qu’il en va désormais pour tellement de Français. B2 est encore étudiante, et B3, on sait pas trop, ça dépend quand, c’est fluctuant.

A1 à recueilli B2 dans une sorte de sous-location, B3 les a rejointes. Les 3 co-mates s’entendent plutôt bien à l’exception naturellement des jours moins peinards où la dernière à se lever ne trouve plus d’eau chaude dans le ballon de la salle de bain.

Introductif deuxième

Vous avez globalement le cadre, engageons-nous dans l’inattendue histoire : A1 rencontre incidemment B1 qui devient son amant de façon épisodique, fortement aléatoire. Rapidement B1 qui est informaticien, un peu matheux, pas bileux, pas fauché, ni amoureux non plus, A1 donc calcule que la tendresse sportive qu’il porte à A1 devient assez rentable dés lors qu’il n’a plus à louer pour leurs ébats comme avant une chambre à l’hôtel machin. A1 cède ensuite assez volontiers aux doléances de A1 pour contribuer au loyer ainsi qu’à divers truc annexes de l’accorte et avenante A1.

Comme il a de la culture économique, il sait aussi que le prix d’une maîtresse en titre, c’est rapidement 30% du revenu et qu’ensuite ça pète vers le haut, c’est plus possible. L’amant concerné connaît en général un krach financier dans un délai de 3 ans et c’est la séparation pour le couple. Tout bien pesé, A1 file à B1 200 euros par mois. Jusque là vous vous demandez pour quoi on vous raconte cette histoire apparemment banale.

Introductif troisième

La cata, cata morale mais ingénieuse techniquement arrive avec B2, informaticien copain du pingouin précédent. B2 calculateur prodige aussi, pose ses équations et les yeux sur A1-Babette, il suggère un marché, le temps libre restant considérable, il pourrait être co-amant de Babette dans la semaine et cracher 200 euros. Survient un troisième bonnard de leurs potes qui devient le troisième "larron" pour 200 euros aussi. Babette est comblée sur tous les plans, 600 euros de bonus, 3 mecs séparément trois fois dans la semaine et des sorties les jours de relaxe sexuelle.

L’affaire se sait, les deux copines se mettent à leur tour à l’ingénieux montage, en moins bien, chacune ne recueillant que deux copains chacune.

Ca se sait dans l’entourage plus éloigné, le rayonnement s’est élargi. Bref on nous assure qu’il y aurait dans le 18e-19e, 3 autres phalanstères polyandriques qui marcheraient très bien. (On trouverait également du côté de "l’évangile" un phalanstère polygamique.)

Conclusion

Quand l’Etat n’assure plus le basique, que les squats se raréfient, de même que l’emploi, quand se raréfient les mecs pour les nanas et les nanas pour les mecs, c’est à chacun d’être impérativement astucieux. On ne nous dit que du bien de l’expérimentation sociale ci-dessus.

Y a-il parmi vous des amis capables de nous apporter leur témoignage vécu sur semblables expériences, actuelles, d’anarcho-socialisme ?

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Les pensées zaz de l’Ocséna

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