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Manifestation contre la guerre du 20 mars : déclaration du président national de l’Arci

Publie le samedi 27 mars 2004 par Open-Publishing

de Tom Benetollo

Le regrettable épisode d’intolérance de samedi ne doit pas cacher la valeur et les contenus de ce grand océan pacifique qui a envahi Rome

Déclaration du président national Arci Tom Benetollo

L’intolérance, dans les attitudes et dans les actions, est inacceptable.
Même celle des mots (qui est évidemment une chose différente de la dissension). Nous répétons notre solidarité avec ceux qui ont subi de graves intolérances à l’occasion de la manifestation pacifiste - nous qui sommes non violents d’une manière cohérente et qui avons toujours été engagés dans des mouvements pacifiques.

Cela nous attriste qu’il y ait eu un épisode si incompatible avec l’organisation idéale et le projet de la manifestation, organisation pour laquelle le Comité a travaillé unitairement et loyalement.

Nous sommes aussi attristés par le fait que des personnes reviennent de cette manifestation avec une mauvaise expérience personnelle et politique.

On a l’obligation de donner l’information la plus claire sur le déroulement des faits. C’est sur ce qui s’est passé réellement qu’on doit baser les réflexions et les jugements.

Les médias se sont concentrés essentiellement sur cet évènement et-ensuite-sur les polémiques entre les partis. Il est logique-vue l’importance des faits-que cela arrive.

Et pourtant, les médias ne sont pas tout. Il y a - comment dire ? - aussi les
citoyens. Un million de personnes ont défilé pacifiquement et avec une grande détermination, à Rome. Contre la guerre, les massacres terroristes et la violence.

Les prévisions des faux prophètes habituels parlaient de flop (nombreux sont
ceux qui l’ont invoqué), ou au plus de quelques milliers de participants isolés.
Nous étions au contraire un grand océan pacifique, plein de voix vives, entouré par
un grand consensus populaire.

Mais, à nouveau, on essaye de cacher la valeur du mouvement pour la paix. Peut-être
parce qu’il est une force grande et ouverte de citoyenneté. Cette force a été déclarée éteinte
maintes fois, mais elle est progressivement devenue, au contraire, un point central
de la vie civile, culturelle, politique du pays. Une force libre, fière de son
autonomie de la Realpolitik.

Qui est incommode ne reçoit pas de cadeaux. Cela n’importe pas au mouvement.
Il n’en a jamais demandé. Bien au contraire, c’est lui-même qui offre à la démocratie
des biens primaires : la participation, l’engagement, la solidarité. Et s’il gagnait,
pensez-y : un monde sans guerres.

Un objectif énorme. Qui demande une confluence gigantesque d’énergies, une profonde
culture unitaire, sur des contenus clairs et forts. Sur ce chemin il faut continuer.
La spirale s’élargit menaçante : l’Irak est une horreur, le Moyen Orient est une
explosion incessante - même plus, ces temps-ci - tandis que dans les Balkans émergent
de nouveaux, inquiétants périls. Mettons l’unité dans la lutte contre la guerre
avant toute chose.

traduit de l’italien par karl et rosa

27.03.2004
Collectif Bellaciao