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Les lamentations provocatrices et irresponsables de Fassino

Publie le samedi 27 mars 2004 par Open-Publishing

de Piero Bernocchi

La journée de samedi a été vraiment extraordinaire : 2 000 000 de personnes dans la rue sur la plateforme nette et claire qui demande le retrait immédiat et inconditionnel des troupes de l’Irak et la restitution de l’Irak aux Irakiens.

Le gouvernement de centre droit, ainsi que ces groupes dirigeants de l’Olivier et du centre-gauche qui ont jugé "irresponsable" le retrait immédiat des troupes sont maintenant avertis sans équivoques : en Italie des millions d’"irresponsables" ne pardonneront pas à ceux qui voudront poursuivre dans une politique belliciste.

Dans la manifestation il y a eu une seule fausse note : le comportement de Fassino et de son "service d’ordre" provocateur. Pendant le cortège et encore plus dans les déclarations injurieuses et irresponsables qui ont suivi. Nous avions répété jusqu’à en avoir la nausée que l’intention de participer à une manifestation qui avait une plateforme opposée à ce qui a été fait et déclaré par qui n’a pas voté pour le retrait des troupes aurait créé des tensions dans un cortège qu’on prévoyait océanique.

Nous pensions que ceux qui envisageaient d’imposer leur présence à tout prix
l’auraient au moins gérée de façon intelligente. Au contraire, la nombreuse "armée de faux Rambo" qui a introduit Fassino dans le cortège s’est comportée d’une manière arrogante et en amateur. Avant tout, l’insertion a été faite dans le secteur le plus polémique vis-à-vis de cette participation, dans le secteur qui voyait les uns après les autres les Cobas et les Désobéssants, plutôt qu’au fond du cortège, comme pour toutes les forces qui n’avaient pas organisé la manifestation.

Ensuite les "faux Rambo", pas encore contents, ont chargé un groupe de précaires qui se moquaient pacifiquement de Fassino, et quand d’autres manifestants ont réagi à ces charges, une partie du service d’ordre fassinien a même invité, heureusement bloqué par d’autres, les carabiniers à charger le cortège (il y a des images T.V. qui le démontrent).

Cette absurde gestion en amateur a même poussé le service d’ordre de la CGIL,
qui était intervenu pour calmer le jeu, à abandonner le terrain.

Sur la base de ces évènements concrets semble tout à fait instrumentale, irresponsable
et provocatrice la polémique que Fassino a lancé contre les organisateurs de
la manifestation et aussi contre d’autres partis du centre-gauche, qu’il arrive

même à accuser d’avoir provoqué son "expulsion". Des leaders politiques du centre-gauche,
par exemple Castagnetti, qui eux non plus n’ont pas voté pour le retrait des
troupes, ont parcouru tout l’itinéraire sans être même effleurés, parce que,
sagement, ils n’ont pas fait d’exhibitions musclées.

Et donc, si Fassino veut régler ses comptes avec les partis qui sont ses alliés,
qu’il ne se serve pas du mouvement contre la guerre et qu’il apprenne plutôt
la leçon des millions de personnes qui demandaient samedi "que les troupes partent
tout de suite sans si et sans mais".

traduit de l’italien par karl et rosa

27.03.2004
Collectif Bellaciao