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REGLEMENT DE COMPTES CHEZ LES DS AUX FRAIS DU MOUVEMENT POUR LA PAIX

Publie le samedi 27 mars 2004 par Open-Publishing

de Luciano Muhlbauer (secrétaire national SinCobas)

Guerre et vérité n’ont jamais fait bon ménage, mais ce qui est en train de se
passer dans le cas de la manifestation contre la guerre du 20 mars a quelque
chose d’incroyable. Il semble qu’une espèce de maladie d’Aznar se soit subitement emparée de l’information.

Là où n’avait pas réussi la micro mobilisation bipartisan du 18 mars, le cas "Fassino" semble y arriver. C’est-à-dire à effacer du débat politique plus d’un million de citoyens et leur demande de retrait des troupes italiennes de l’Irak, qui après tout était le premier point de la plateforme de la manifestation de samedi.

De la part des plus grands quotidiens nationaux et de la télé on demande aux
mouvements contre la guerre de prendre leurs distances avec la contestation de
Fassino. Le Ministre de l’Intérieur prend la peine de relever la violation d’un droit constitutionnel de Fassino. Les Désobéissants tiennent lieu de bouc émissaire et sont montrés du doigt comme des violents et des mi-bandits. Mais les choses se sont-elles passées vraiment ainsi ?

Nous aimerions que quelqu’un réponde à quelques questions simples, même les dirigeants des DS, si c’est possible. Pourquoi Castagnetti et Rutelli, qui sont contraires au retrait des troupes autant que Fassino, ont pu être présents au cortège sans qu’il ne se passe absolument rien ? Pourquoi le secrétaire des DS a-t-il choisi d’entrer dans le cortège entouré par un service d’ordre nombreux aux manières, pour le moins, expéditives ? Pourquoi n’a-t-il pas voulu accepter, comme c’était au contraire arrivé d’autres fois, la proposition de collocation dans le cortège du comité d’organisation, dont les DS ne faisaient pas partie parce qu’ils étaient en désaccord avec la plateforme ? Pourquoi les forces de police, sollicitées en ce sens par le service d’ordre DS, ont-elles évité de charger les manifestants ?
Peut-être parce que rien de grave n’était en train de se passer ?

Ces questions sans réponse et les communiqués DS aux tons excessifs et disproportionnés légitiment que l’on se demande si les dirigeants DS sont en train de tenter, aux frais du mouvement pour la paix, un règlement de comptes avec ceux qui sont coupables d’avoir voté "non" aux troupes d’occupation en Irak. Une opération politique qui ne pourrait que trouver une compréhension toute bipartisan chez le centre-droit.

Plus d’un million de citoyens ont manifesté samedi à Rome et ils n’accepteront
pas de se faire renvoyer chez eux. Pour cela il faut que toutes les âmes du mouvement
qui ont voulu et bâti cette manifestation n’acceptent pas de se taire et qu’au
contraire soit relancée la mobilisation unitaire contre les guerres et la terreur,
pour le retrait immédiat des troupes italiennes de l’Irak.

Bureau de presse Sincobas

traduit de l’italien par karl et rosa

27.03.2004
Collectif Bellaciao