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Un débat 16 Juin a l’Espace Saint Michel

Publie le lundi 16 juin 2003 par Open-Publishing

Undébat
aura lieu Lundi 16 Juin après la séance de 20 h du film
"CARLO GIULIANI RAGAZZO" a l’Espace Saint Michel 7, place Saint-Michel
PARIS


pour plus
d’info


Le conseiller provincial Giulietti à propos des faits
survenus au G8.Reparlons de Gênes.


A Gênes, en juillet 2001, durant le G8, il ne s’est rien
passé ! Carlo Giulianin’a pas été tué, il n’y a pas eu de
charges de police, il n’y a pas eu de gouvernementincapable
de maintenir l’ordre public, il n’y a pas eu de Black Blok
qui fracassaientet incendiaient tout, il n’ y a pas eu des
milliers de jeunes pacifistes tabassés,il n’y a pas eu les
casernes où on les rouait de coup, il n’y a pas eu l’écoleoù ils
ont subi, le temps d’une nuit et après la conclusion de la
manifestation,une charge de la police avec des têtes fracassées,
des visages et des dents cassés,sous le prétexte construit
qu’ils possédaient des molotov, introduits au contraireen
cachette par la police.

Le début du gouvernement Berlusconi, une page honteuse de
notre histoire, quinous a pointés du doigt au monde, nous
attirant une condamnation unanime. Le25 juillet 2001, le
soussigné, Vallesi et d’autres conseillers provinciaux, nousprésentâmes
un ordre du jour pour condamner la mort tragique de Carlo
Giulianiet l’oeuvre du gouvernement aussi bien sur le plan
de l’ordre public que surles choix politiques nationaux et
internationaux. Après un début de discussionon décide de
renvoyer le débat et le vote sur les contenus à après les
résultatsobtenus par la commission d’enquête qui avait été instituée
entre- temps.

Aujourd’hui, il me semble qu’est arrivé le moment de représenter
cet odg, derouvrir la discussion, de l’approfondir à la lumière
des développements et desconclusions auxquels nous sommes
parvenus. Cela me parait extrêmement opportunet nécessaire
parce que tout tend à faire passer sous silence, à faire
naîtreun sentiment d’acceptation, de fatalité et de désignation
inhumain et antidémocratique.

Le carabinier qui, le 20 juin 2001, tua Carlo ne sera même
pas poursuivi en justice.Le juge préliminaire a classé l’affaire,
comme le demandait le procureur, reconnaissant à l’accusé nonseulement
la "légitime défense" mais aussi "l’utilisation légitime
des armes". "Celaa été absolument indispensable" dit l’ordonnance
de classement et "modulé defaçon à s’avérer le moins offensif
possible" ; reconstruction qui contredit denombreuses déclarations
de l’accusé lui-même qui dit :" je me suis aperçu aprèscoup
avoir retiré la sécurité sans y faire attention puis avoir
senti ma mainse contracter et deux coups partir de mon pistolet".
Pour le juge, au contraire,Carlo aurait été tué par "une
modification imprévisible de la trajectoire" etpar un militaire
qui aurait "modulé l’utilisation de l’arme de façon à s’avérerle
moins offensif possible".

Il y a quelques jours, la magistrature, tant méprisée par
Berlusconi, a reconnul’innocence de 90 jeunes gens de l’école
Diaz qui, après avoir été chargés parsurprise et tabassés
jusqu’au sang, furent, ironie du sort, accusés de violencecontre
la police : innocentés de cette accusation mais non de celle
d’émeute etde destruction alors que nous avons tous vu que
ceux qui détruisaient n’étaientpas dérangés.

Rouvrirla
discussion sur ces faits, condamner le comportement du gouvernement
et desforces de l’ordre en ce moment, ne rendra pas la vie à Carlo
Giuliani, n’effacerapas la mauvaise image que nous avons
donnée au monde : cela servira seulement à direque Caro Giuliani
vit et que peut-être d’autres sont les morts.

16.06.2003
Collectif Bellaciao