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Compte-rendu analytique (non officiel)

Publie le jeudi 15 novembre 2007 par Open-Publishing
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Compte-rendu analytique (non officiel) de la réunion de la Conférence des Présidents au Parlement européen en présence de Nicolas Sarkozy, Président de la République française
Synthèse

Président Sarkozy :

"Le Non était une catastrophe, mais ce qui est arrivé en France, pouvait arriver partout. Il y a un divorce qui a éloigné les peuples de l’Union européenne.

J’ai fait campagne pour le Oui. Le Non était le refus de la façon dont on a construit l’Europe. Il faut une Europe politique, avec une politique de défense, une politique étrangère commune, il faut une Europe plus politique.

Mais aujourd’hui on l’Europe n’affronte pas les sujets qui touchent le peuple.

Je refuse de faire un référendum, je l’ai toujours dit très clairement, contrairement d’ailleurs à mon opposante Mme Royal. Si la France organise un référendum, le Royaume Uni ne pourra pas s’en priver, et vous savez ce que cela voudra dire.

J’ai eu 53 % des suffrages en France en disant clairement que je n’organiserai pas de référendum. Donc, début 2008 il y aura ratification parlementaire du traité, et puis c’est tout. C’est ma responsabilité. Je n’ai pas été élu pour casser l’Europe.

Il faut d’ailleurs tourner le dos à la règle de l’unanimité. On n’en peut plus. Cela mène à l’immobilisme total, parce qu’il faudra s’aligner à l’état qui ne veut pas bouger. En outre, la règle de l’unanimité est la fin de l’Europe élargie. Je préfère un désaccord qui s’inscrit dans le dialogue démocratique."

Questions des Présidents de groupe

M.Daul (PPE, UMP) pose une question sur les relations entre le PE et les parlements nationaux.

M.Schultz (PS) veut en savoir plus sur la Turquie et l’union Méditérannéenne.

M. Watson (ALDE) s’interroge sur la réforme agricole, sur la compétition au niveau européen et la liberté, sécurité et la justice

Mme Muscardini pose la question sur les droits et les devoirs.

M.Cohn Bendit (VERTS) veut un référendum européen, veut isoler l’Iran, mais ne pas l’attaquer et veut l’abandon de la règle de l’unanimité sur le siège du PE

M. Wurtz (GUE, PC) dit que le traité reste toujours sourd à la colère du peuple, et se pose des questions sur l’union Méditéranéenne

M. Bonde (IND DEM) constate que les gens se désintéressent de l’europe à cause parce qu’elle n’est pas démocratique, et veut un référendum national le même jour partout. 

Réponses du Président Sarkozy aux Présidents des groupes : 

"La présidence française travaillera ensemble avec la Commission et le PE. Je viendrai en personne 3, voir 4 fois au Parlement européen, j’enverrai les ministres répondre aux commissions parlementaires.

Sur la Turquie : une UE politique et intégrée est le premier objectif. Avec la Turquie c’est impossible. La Turquie est surtout asiatique. Je refuse d’expliquer aux citoyens que l’UE est aux frontières de la Syrie ou que le problème Kurde est un problème européen.

La Turquie aura 100 millions d’habitants en 2025, c’est à dire la plus grande délégation au PE, le plus de voix au Conseil. Ce n’est pas possible, vu l’écart.
L’humiliation de la Turquie vient de ceux qui, depuis 1964 promettent des choses en public mais le refusent en huis clos. Ils disent oui, mais font non.
On demande à la Turquie de reconnaître 27 pays, et pas 26 ou 26 et demi (problème de Chypre).
Stabiliser la Turquie en la faisant entrer à l’UE ? Peut-être, mais au risque de déstabiliser l’UE. C’est donc non.
Pourquoi pas d’association assortie d’une aide ?
D’abord les fiançailles, et après le mariage. On verra bien dans 20 ans.

L’Union Méditéranéenne ? C’est une question de guerre ou de paix. C’est là que se fait le clash des civilisations. Il faut avoir l’ambition de changer les choses : énergie, une Mer propre, sécurité : 9 pays riverains. Les autres peuvent être observateurs.
Le projet est ambitieux, mais le monde "crève" de manque d’ambition.

La PAC ? Il ne faut pas attendre 2013. les prix mondiaux sont supérieurs aux prix européens. C’est maintenant qu’il faut suivre la logique des prix et pas des subventions qui font de nos agriculteurs des fonctionnaires."

Jeudi 15 Novembre 2007

http://www.observatoiredeleurope.com

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