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CONTRE LA PROSTITUTION DES IMMIGREES ET DES FRANCAISES / CONTRE LES PROXENETES

Publie le lundi 19 novembre 2007 par Open-Publishing
11 commentaires

CONTRE LA PROSTITUTION DES IMMIGREES ET DES FRANCAISES.

CONTRE LES PROXENETES

Hormis la prostitution vraiment très occasionnelle et non contrainte c’est bien la prostitution de toutes les femmes et de tous les hommes d’ici ou de là-bas qui doit être abolie. Mais la nécessité de mettre à bas le système prostitutionnel ne va pas de soi pour tous.

Ce n’est pas si souvent que le MRAP aborde la question de la prostitution. A la différence d’ATTAC, il n’a pas vocation à se positionner sur cette question. Il s’occupe occasionnellement de défendre les prostituées immigrées sans papier.

Néanmoins je lance le débat à peine évoqué il y a quatre ans.

Depuis la chute du Mur la prostitution a pris de l’ampleur, en France et en Europe. Il y a eu une arrivée massive de prostituées étrangères. Le phénomène a suscité de vives réactions et une loi. Pourquoi ?

D’abord rappelons en suivant Eric FASSIN (1) trois faits majeurs :

 c’est d’immigration qu’il s’agit, ce qui réactive les fantasmes sécuritaires,
 c’est la seule prostitution de rue qui est visée, autrement dit celle qui se voit, d’ou les réactions de riverains,
 c’est de la prostitution féminine dont il s’agit alors que la prostitution masculine concernerait aujourd’hui 30% des personnes se prostituant.

I - REPERES DES POSITIONS EN PRESENCE EN 2003 (très brièvement).

La droite va mener une politique d’ordre public qui ne vise pas à abolir la prostitution mais à la cacher.

 Pour la gauche féministe « libertaire » :

Pour Marcela IACUB et d’autres signataires d’un " manifeste " les femmes sont " libres de se prostituer ". (Le Monde du 9 janvier 2003) Il s’agit
pour elles de défendre au moins deux principes : " le consentement " (contre la " police de la sexualité ") et " la libre disposition de son corps ". Les prostituées ne sont donc " ni coupable ni victime " mais libres.

 Pour la gauche féministe « morale »

Les socialistes répondent (Le Monde 15 janvier 2003) que " ’acte de se prostituer n’est pas illégal, qu’il ne nuit pas à autrui " mais que l’on ne saurait " promouvoir la marchandisation des êtres humains ". La proposition débouche sur la sanction des clients. Ils reçoivent le soutien de Christine Boutin.

 Pour la droite « pragmatique »

Christian Estrosi rétorque ; " Vous choisissez de punir le client pour supprimer la prostitution. Plus modestement nous choisissons de lutter contre les réseaux qui s’apparentent à l’esclavage ".

 Pour la gauche féministe abolitionniste

La « gauche libertaire » et la « gauche morale » s’aveuglent sur l’empire de la norme et ne soulèvent pas la question de la domination qui est à la racine de l’exigence abolitionniste. C’est le proxénétisme qui est à la racine du système qu’il faut alors abattre (cf Marie Victoire Louis).

J’ai choisi l’abolitionnisme qui lutte contre le proxénétisme. J’ai signé :

« Des hommes s’engagent : Faire l’amour, pas la haine - Non à la virilité machiste ! »

http://encorefeministes.free.fr/actions/action20amour.php3

Le corps humain est inaliénable ! Pour l’abolition de la prostitution !
par Collective des luttes pour l’abolition de la prostitution (CLAP) 15 janvier 2006

http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2208

Le groupe « genre » d’ATTAC développe aussi l’exigence abolitionniste. « S’en tenir à condamner et combattre le système prostitution pour ses aspects marchands et pour ses affinités avec le capitalisme néo-libéral comporterait le risque d’occulter ce qui fait de la prostitution une des pires manifestations de la violence sociale contre les femmes et de la domination masculine, à la fois
physique et symbolique. »

ATTAC France Mondialisation de la prostitution
http://www.france.attac.org/spip.php?article6979

II - LES EVOLUTIONS DE LA PROSTITUTION MANIFESTE UN FORT REGAIN DE LA DOMINATION

L’emploi des termes « temps de la misère sexuelle » (A) et « temps de la libération sexuelle » au sein du couple ont le mérite d’indiquer un changement explicatif de la motivation du client des prostituées depuis quelques années. Il ne faudrait pas croire cependant que la « libération sexuelle
 » et la sexualité épanouie soit le régime dominant dans les couples contemporains (cf Babin). Par ailleurs, je reprends ici les propos d’Eric Fassin in « Liberté, égalité, sexualités »

A) LA PROSTITUTION TRADITIONNELLE DU TEMPS DE LA « MISERE SEXUELLE »

Traditionnellement, la prostitution était l’envers du mariage bourgeois : les prostituées compensaient par leur légèreté la « vertu » des épouses. Les hommes venaient chercher dans le bordel, ou dans la rue, ce qu’ils ne trouvaient pas chez eux : une sophistication sexuelle de fille publique qu’ils n’auraient pas aimée chez une femme « honnête ».

 La baisse relative de la « raison prude » entraîne la fin de la soupape sexuelle de la prostitution

La libération sexuelle, c’est aussi la libération des épouses. Des pratiques sexuelles hier jugées vicieuses sont aujourd’hui légitimes, tous les magazines féminins nous le rappellent, à mesure que le désir féminin s’affirme. Bref, la soupape sexuelle de la prostitution perdait sa raison d’être.

B) LA PROSTITUTION MODERNE DU TEMPS DE LA « LIBERATION SEXUELLE »

 L’activité des prostituées ne présente plus les dessous affriolants d’hier : on est loin des raffinements coquins. Bien au contraire, la « consommation sexuelle » semble furtive et sordide, dans les embrasures de portes et sur les banquettes de voitures pareillement inconfortables.

 Qu’est-ce qui rend désirables ces jeunes femmes réduites en « esclavage » ?

N’est-ce pas précisément leur condition dominée, leur soumission quasi absolue ? On peut de demander si ce n’est pas justement, parce qu’elles n’ont aucun droit ou presque – même pas le droit à la parole, certaines ne connaissent pas trois mots de français – que ces femmes sont convoitées.

Dans ce cas, le désir de consommation s’expliquerait comme la contrepartie de l’égalité sexuelle grandissante dans le couple. C’est seulement dans la prostitution que s’affirme aujourd’hui une domination incontestée : elle est le refuge des frustrations modernes de la domination masculine. Au contraire d’une épouse la prostituée n’exige pas d’être séduite ; elle n’attend pas de plaisir. La seule négociation porte sur l’argent, et non sur le désir.

 La concurrence des victimes et la surdomination contemporaine dans la nouvelle prostitution.

Il est d’ailleurs significatif que les prostituées étrangères se révèlent pour les « franco-françaises » de dangereuses concurrentes : non seulement elles sont moins chères, mais elles ne refusent personne. Elles acceptent même sans préservatif !

Christian DELARUE

Secrétaire national du MRAP

Délégué membre fondateur d’ATTAC France, élu au CA d’ATTAC France

« Liberté, égalité, sexualités » Actualité politique des questions
sexuelles Belfond 2003 Entretien entre Clarisse FABRE et Eric FASSIN

Messages

  • et maintenant voilà que le MRAP s’y met... vous n’avez pas autre chose à faire que de lutter contre nous ? Nous ne nous laisserons pas abolir !

    Thierry Schaffauser, travailleur du cul

    • Bonjour,

      Mon propos ne concerne pas les "libres" sans contrainte, qui sont rares.

      La réalité : Il y a de plus en plus de femmes dans l’immigration. De plus en plus de femmes migrantes se prostituent dans des conditions lamentables qui menacent leur existence même. J’ai donc cherché à savoir ce qui avait bougé dans la prostitution. Si ce que j’ai lu est faux je suis preneur d’informations contraires.

      Christian DELARUE
      NB Le MRAP ne part pas en guerre contre les prostitué(e)s.

    • Qu’est ce que vous en savez que nous sommes rares ? C’est TF1 qui dit ça ?

      Les femmes migrantes dans la prostitution ce n’est pas une nouveauté non.
      Des conditions lamentables, oui de pire en pire, mais pour les françaises aussi, depuis la LSI en particulier.
      Je ne sais pas quelles sont vos références mais méfiez vous des chiffres sur le sujet car le travail du sexe étant clandestin il y a très peu de chiffres vérifiables, encore plus s’agissant des migrantes. Les chiffres de la préfecture de police et de l’OCRETH sont selon moi très contestables mais ce sont les + médiatisés.

      Il y a les travaux en anglais de Laura Augustin

      Sinon moi je fais partie du collectif Droits et Prostitution www.droitsetprostitution.org
      si vous voulez nous rencontrer on peut vous donner notre point de vue des choses. après vous en faites ce que vous voulez, mais pitié pas de répression supplémentaire contre nous ou nos clients. C’est en donnant + de droits qu’on donne + de choix pas en voulant interdire ou abolir.

      Ah oui y a ce texte que je trouve pas mal sur le sujet :
      http://lesputes.org/aboracist.htm

      Cordialement,

      Thierry

    • Ainsi c’est vous qui avez écrit ce livre : Fières d’être putes (éditions L’Altiplano)
      J’étais un peu étonné de voir votre nom à côté de "travailleur du cul" car il y a tellement de personnes qui ne disent pas leur prénom et nom pour des choses bcp plus banales.

      Je défends comme Lysiane ROLET que la prostitution n’est pas une question individuelle, mais une question sociale.

      http://www.politis.fr/La-fierte-d-une-minorite-l,1218.html

      Le libre choix de se prostituer est au coeur de votre ouvrage. Même si les statistiques ne sont pas fiables on sait que de nombreuses prostitué(e)s ne font pas cela pour compléter les fins de mois "librement" et sans proxénète derrière. Vrai ou faux.

      Lisiane ROLLET membre d’ATTAC dit :
      Or, qu’en est-il quand, pour plus de 80 % des personnes, l’entrée dans la prostitution se fait entre 13 et 15 ans ? Qu’en est-il quand près de 90 % des prostituées dépendent d’un proxénète ? Qu’en est-il quand près de 95 % des prostituées désirent sortir de la prostitution (celles qui réussissent se qualifient de « survivantes » !) ? Qu’en est-il quand on sait que nombre de prostituées ont été victimes de sévices sexuels ou de viols lors de leur enfance ?

      Ceci dit je ne me trompe pas de cible. Ce n’est pas les prostitué(e)s que je combas mais les proxénètes.

      Christian D.

    • Oui je l’ai coécrit avec Maitresse Nikita.
      Je suis d’accord pour dire que ce n’est pas qu’une question individuelle et en me défendant je défends également mes collègues, pas seulement moi.

      Les assertions et chiffres de Lysiane Rollet sont faux. C’est trop facile d’inventer des chiffres pour justifier une morale religieuse.

      Non c’est faux de dire que 90% des putes ont un proxénète ou alors tout dépend de la définition qu’on en donne. Si on se réfère à la loi, alors oui nous avons toutes des proxénètes et moi le premier puisque je gagne plus que mon mari. Je suis moi même proxénète selon la loi, car je prête mon appart à des copines pour travailler. Certes, sans aucun intérêt financier, mais la loi est claire : seule l’aide à la prostitution suffit pour définir le proxénétisme. Mais comment voulez vous qu’on travaille sans avoir le droit de racoler, de passer des petites annonces, de louer une chambre, etc ?

      Vous devriez savoir que la police est poussée à faire du chiffre ces dernières années. Et bien ça a des conséquences aussi pour nous. Et oui, encore faut il savoir ce qu’on entend par proxénète. Mais vous préférez colporter les chiffres de Sarkozy sans voir ce qu’il y a derrière. Combien d’innocents sont en prison pour proxénétisme ? Combien de nos maris ou enfants ? Combien d’entre nous ne peuvent pas se loger à cause du proxénétisme hôtelier ? Combien sont obligées de payer trois fois les prix du marché simplement pour louer un studio où travailler ?

      C’est faux de dire que nous avons toutes ou presque été violées dans notre enfance. Il y a autant de viols chez les autres femmes en général. Et quand bien même ce serait vrai, pourquoi les victimes de viols ne seraient plus capables d’exercer la libre disposition de leur corps ? Tout cela n’a que pour but de nous infantiliser. Toujours le même paternalisme. Hier nous étions soit disant manipulées par les curés pour nour refuser le droit de vote, aujourd’hui ce serait des proxénètes...

      C’est faux de dire que l’entrée dans la prostitution est entre 13 et 15 ans. En tout cas en France c’est évident, puisque les associations et la police n’ont rescencé que 20 enfants travaillant dans la rue l’an passé. C’est toujours trop mais ce n’est rien en comparaison de milliers de travailleuSEs du sexe.

      Enfin dire que 90% des prostituées souhaiteraient arrêter la prostitution si on leur donnait la possibilité de faire mieux, encore faudrait il pouvoir comparer ce chiffre (s’il n’est pas inventé celui là aussi) avec les autres professions.
      Faites le même sondage le matin dans le métro et on verra combien de travailleurs se disent prêts à arrêter leur métier si on leur en donnait la possibilité pour un meilleur.
      Et si vous voulez vraiment donner quelque chose de mieux faites le et après vous pourrez venir vous la ramener avec votre morale anti prostitution. En attendant, c’est encore la même démagogie. Vous allez faire quoi ? Punir nos clients comme ça on sera bien obligées d’arrêter ? Vous feriez mieux de retourner à vos taxes Tobin. Là au moins vous serez utiles.

      Alors peut être que vous répétez ce qu’on vous a toujours rabâché par ignorance, donc je ne vous en veux pas particulièrement. Mais la falsification des faits tels que le font Rollet et d’autres afin de justifier une politique morale et sécuritaire est à vomir.

      Car vous prétendez vous attaquer aux proxénètes mais en réalité vous ne vous attaquez qu’aux putes. Les lois contre le proxénétisme ne nous ont jamais protégées. Elles ne servent qu’à empêcher l’organisation du travail du sexe et nous contraindre à la clandestinité.
      Elles servent surtout aujourd’hui sous couvert de lutter contre la prostitution pour sauver des femmes à expulser le plus possible d’étrangères. Pour sarkozy, c’est tout bénef, et il le dit : une albanaise est quand même mieux chez elle en Albanie auprès des siens qu’à arpenter les trottoirs parisiens. Et oui c’est tellement pratique cette histoire de traite pour expulser.
      Vous n’avez jamais remarqué que vos chiffres sur les victimes de la traite sont exactement les mêmes que ceux des migrants clandestins en général ? Sans doute que tous les sans papiers sont des femmes prostituées victimes de traite...

      Bravo la gauche altermondialiste !
      Et une campagne contre la prostitution en Allemagne avec encore des chiffres inventés sur 40 000 femmes déportées tout ça pour quoi ? Ba encore plus d’expulsions.

      Si on veut lutter contre les violences, les abus, l’extorsion de revenus et bien il suffit d’appliquer le droit commun comme pour tous les autres citoyens et travailleurs. Il suffirait d’appliquer le code du travail, de nous permettre de nous syndiquer, et d’accéder à la justice comme tout le monde. Mais non comme il faut que nous soyons des inadaptées sociales, on nous fait des lois sur mesures spéciales putes contre le proxénétisme et pour nous réinsérer. En attendant, nos plaintes pour viols ne sont même pas enregistrées.

      Vous ne connaissez rien au sujet. Vous dites toujours n’importe quoi et vous ne vous rendez même pas compte des conséquences.

    • Ah oui juste un dernier mot. Travailleur du cul c’est banal. Peut être pas pour vous mais moi c’est mon métier, c’est mon identité et non je n’ai aucune raison de cacher qui je suis, bien que je conçois que vous préféreriez sans doute que toutes les putes restent dans le placard, honteuses et malheureuses pour pouvoir continuer à déblatérer sur nous.

    • Les putes indépendantes ne sont pas rares, mais la très large majorité : rien que le Web en est rempli à ras bord (et le travail du sexe par le Web représente bien plus de travailleurs/-ses que le trottoir). Sur le trottoir, ça fait des années que quasi aucun(e) Français(e) n’est plus maqué(e), et de plus en plus d’étrangèr(e)s sont également libres, notamment parmi les "filles de l’Est".

      Bref, vos affirmations ressemblent à tout sauf à la réalité.

      Une travailleuse du sexe sur leWeb et qui connaît le troittoir

  • PROSTITUTION
    ET DISCRIMINATION

    BILAN MEURTRIER D’UNE LOI AVEUGLE

    Depuis le 18 mars 2003, la traque est ouverte. Le bras musclé d’une justice inquisitrice nettoie les trottoirs de Paris et de toutes les villes de France, à grand renfort de textes sécuritaires et aveugles.

    Entre bâtonnage et primes au rendement, la police réprime prostituées comme clients, qui deviennent malfaiteurs occasionnels, sous le joug d’une loi dangereuse et incohérente.

    Contre les vents progressistes européens, notre vieille France prohibitionniste souffrirait-elle d’une crise d’identité ? Oublierait-elle qu’elle est aussi le pays des droits de l’homme et de la femme ? De tous les hommes et de toutes les femmes…

    La seule alternative, aux yeux de la justice, étant de balancer un réel ou hypothétique proxénète, pour mériter une liberté toute relative ainsi qu’une régularisation territoriale temporaire et incertaine (pour les personnes étrangères). Un compte à rebours de 3 mois contre l’engagement illusoire de ne plus se livrer à la pratique de la sexualité payante.

    Mais personne ne leur offrira une vie comme tout le monde et spécialement en ce qui concerne les transgenres prostituées, migrantes sans papiers pour certaines, cumulant les éléments d’exclusion. Elles se retrouvent sans protection ni programme minimum d’insertion sociale, prévu par la loi (hébergement, professionnalisation, nourriture). Les employeurs, propriétaires d’appartements, banques et administrations leur tournent le dos. Elles sont obligées de retourner sur les trottoirs pour pouvoir survivre… Ou tout simplement pour certaines, suivre le chemin qu’elles ont choisi, ni contraintes ni forcées.

    Sans aides, compréhension et acceptation elles sont confrontées à cette indifférence générale. Seules face à cette même hypocrisie qui fait d’elles des parias. Une France à deux visages fabricant des discriminations et montrant du doigt un travail à présent prohibé que nos Hommes de Loi semblent pourtant cautionner une fois l’œil de la caméra tournée.

    Une population qui continue donc de se prostituer de plus en plus cachée, dans des lieux de non droit. Mais elle n’a fait que se déplacer, se transformer, se dissimuler d’avantage, augmentant leur vulnérabilité et entraînant un sérieux problème d’insécurité. Elles deviennent des proies faciles, exposées aux violences de certains clients, passants et même des forces de l’ordre. De nouveaux réseaux criminels et proxénètes se forment ainsi. Restent pénalisés finalement que les personnes prostituées et leurs clients.

    Les programmes de prévention VIH/IST, auprès de cette population voient, années après années, un néfaste et dramatique impact pour la santé publique.

    Ceux-ci n’arrivent plus à être informés et éduqués correctement sur les réductions des risques et prévention des transmissions du VIH, VHC, VHB, IST. Ils deviennent victimes de ce système répressif, contraints à des pratiques sexuelles de plus en plus hasardeuses, augmentant l’incidence et la séroprévalence de toutes maladies sexuellement transmissibles. Les policiers eux même parfois, en confisquant les préservatifs des usagers et par leurs incivilités, prennent part à cette hécatombe silencieuse… Conséquence d’une loi discriminante et assassine.

    ATTENTION, LA SANTE PUBLIQUE EST EN DANGER. REAGISSEZ !!

    kouka Garcia
    http://existrans.blog4ever.com/blog/articles-149542-147585.html
    http://koukagarcia.com

    • PROSTITUTION
      ET DISCRIMINATION

      BILAN MEURTRIER D’UNE LOI AVEUGLE

      Depuis le 18 mars 2003, la traque est ouverte. Le bras musclé d’une justice inquisitrice nettoie les trottoirs de Paris et de toutes les villes de France, à grand renfort de textes sécuritaires et aveugles.

      Entre bâtonnage et primes au rendement, la police réprime prostituées comme clients, qui deviennent malfaiteurs occasionnels, sous le joug d’une loi dangereuse et incohérente.

      Contre les vents progressistes européens, notre vieille France prohibitionniste souffrirait-elle d’une crise d’identité ? Oublierait-elle qu’elle est aussi le pays des droits de l’homme et de la femme ? De tous les hommes et de toutes les femmes…

      La seule alternative, aux yeux de la justice, étant de balancer un réel ou hypothétique proxénète, pour mériter une liberté toute relative ainsi qu’une régularisation territoriale temporaire et incertaine (pour les personnes étrangères). Un compte à rebours de 3 mois contre l’engagement illusoire de ne plus se livrer à la pratique de la sexualité payante.

      Mais personne ne leur offrira une vie comme tout le monde et spécialement en ce qui concerne les transgenres prostituées, migrantes sans papiers pour certaines, cumulant les éléments d’exclusion. Elles se retrouvent sans protection ni programme minimum d’insertion sociale, prévu par la loi (hébergement, professionnalisation, nourriture). Les employeurs, propriétaires d’appartements, banques et administrations leur tournent le dos. Elles sont obligées de retourner sur les trottoirs pour pouvoir survivre… Ou tout simplement pour certaines, suivre le chemin qu’elles ont choisi, ni contraintes ni forcées.

      Sans aides, compréhension et acceptation elles sont confrontées à cette indifférence générale. Seules face à cette même hypocrisie qui fait d’elles des parias. Une France à deux visages fabricant des discriminations et montrant du doigt un travail à présent prohibé que nos Hommes de Loi semblent pourtant cautionner une fois l’œil de la caméra tournée.

      Une population qui continue donc de se prostituer de plus en plus cachée, dans des lieux de non droit. Mais elle n’a fait que se déplacer, se transformer, se dissimuler d’avantage, augmentant leur vulnérabilité et entraînant un sérieux problème d’insécurité. Elles deviennent des proies faciles, exposées aux violences de certains clients, passants et même des forces de l’ordre. De nouveaux réseaux criminels et proxénètes se forment ainsi. Restent pénalisés finalement que les personnes prostituées et leurs clients.

      Les programmes de prévention VIH/IST, auprès de cette population voient, années après années, un néfaste et dramatique impact pour la santé publique.

      Ceux-ci n’arrivent plus à être informés et éduqués correctement sur les réductions des risques et prévention des transmissions du VIH, VHC, VHB, IST. Ils deviennent victimes de ce système répressif, contraints à des pratiques sexuelles de plus en plus hasardeuses, augmentant l’incidence et la séroprévalence de toutes maladies sexuellement transmissibles. Les policiers eux même parfois, en confisquant les préservatifs des usagers et par leurs incivilités, prennent part à cette hécatombe silencieuse… Conséquence d’une loi discriminante et assassine.

      ATTENTION, LA SANTE PUBLIQUE EST EN DANGER. REAGISSEZ !!

      Kouka GARCIA

      http://existrans.blog4ever.com/blog/articles-149542-147585.html
      http://www.koukagarcia.com

    • PROSTITUTION
      ET DISCRIMINATION

      BILAN MEURTRIER D’UNE LOI AVEUGLE

      Depuis le 18 mars 2003, la traque est ouverte. Le bras musclé d’une justice inquisitrice nettoie les trottoirs de Paris et de toutes les villes de France, à grand renfort de textes sécuritaires et aveugles.

      Entre bâtonnage et primes au rendement, la police réprime prostituées comme clients, qui deviennent malfaiteurs occasionnels, sous le joug d’une loi dangereuse et incohérente.

      Contre les vents progressistes européens, notre vieille France prohibitionniste souffrirait-elle d’une crise d’identité ? Oublierait-elle qu’elle est aussi le pays des droits de l’homme et de la femme ? De tous les hommes et de toutes les femmes…

      La seule alternative, aux yeux de la justice, étant de balancer un réel ou hypothétique proxénète, pour mériter une liberté toute relative ainsi qu’une régularisation territoriale temporaire et incertaine (pour les personnes étrangères). Un compte à rebours de 3 mois contre l’engagement illusoire de ne plus se livrer à la pratique de la sexualité payante.

      Mais personne ne leur offrira une vie comme tout le monde et spécialement en ce qui concerne les transgenres prostituées, migrantes sans papiers pour certaines, cumulant les éléments d’exclusion. Elles se retrouvent sans protection ni programme minimum d’insertion sociale, prévu par la loi (hébergement, professionnalisation, nourriture). Les employeurs, propriétaires d’appartements, banques et administrations leur tournent le dos. Elles sont obligées de retourner sur les trottoirs pour pouvoir survivre… Ou tout simplement pour certaines, suivre le chemin qu’elles ont choisi, ni contraintes ni forcées.

      Sans aides, compréhension et acceptation elles sont confrontées à cette indifférence générale. Seules face à cette même hypocrisie qui fait d’elles des parias. Une France à deux visages fabricant des discriminations et montrant du doigt un travail à présent prohibé que nos Hommes de Loi semblent pourtant cautionner une fois l’œil de la caméra tournée.

      Une population qui continue donc de se prostituer de plus en plus cachée, dans des lieux de non droit. Mais elle n’a fait que se déplacer, se transformer, se dissimuler d’avantage, augmentant leur vulnérabilité et entraînant un sérieux problème d’insécurité. Elles deviennent des proies faciles, exposées aux violences de certains clients, passants et même des forces de l’ordre. De nouveaux réseaux criminels et proxénètes se forment ainsi. Restent pénalisés finalement que les personnes prostituées et leurs clients.

      Les programmes de prévention VIH/IST, auprès de cette population voient, années après années, un néfaste et dramatique impact pour la santé publique.

      Ceux-ci n’arrivent plus à être informés et éduqués correctement sur les réductions des risques et prévention des transmissions du VIH, VHC, VHB, IST. Ils deviennent victimes de ce système répressif, contraints à des pratiques sexuelles de plus en plus hasardeuses, augmentant l’incidence et la séroprévalence de toutes maladies sexuellement transmissibles. Les policiers eux même parfois, en confisquant les préservatifs des usagers et par leurs incivilités, prennent part à cette hécatombe silencieuse… Conséquence d’une loi discriminante et assassine.

      ATTENTION, LA SANTE PUBLIQUE EST EN DANGER. REAGISSEZ !!

      Kouka Garcia

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  • En attendant que la prostitution disparaisse...
    Bien évidemment, qu’à ce jour, la prostitution n’est pas libre ! Les exigences et contraintes sociales, institutionnelles, la répression auxquelles sont soumises les prostitué(e)s d’ici ou d’ailleurs sont si lourdes, si pénalisantes, si contraignantes, qu’il suffit aux idéologues de tout poil de venir constater et ramasser les dégâts.
    A qui viendrait à l’esprit l’idée d’abolir l’institution du mariage (le contrat d’association économique le mieux construit qui soit, entre nous soit dit), face au chiffre effarant de violences conjugales à l’encontre des femmes ? Oui, l’Amour, peut tuer aussi...
    La première des violences que peut produire une société sur des individus, passe par l’aliénation de leur parole. et c’est bien de cela dont il s’agit pour les prostituéES : Elles ne peuvent pas parler ! En revanche, pléiade d’étude pseudo-psychologisante sur la question. Elles ne peuvent pas parler ni par elles-mêmes ni pour elles-mêmes, car il est bien entendu qu’elles souffrent trop...
    Bien évidemment, que les prostituéES sont, comme vous, contre le proxénétisme. Plus que vous, d’ailleurs, sans doute. Par contre, cette sempiternelle approche de la prostitution qui n’arrive pas à dissocier la lutte contre le proxénétisme de celle contre la prostitution, qui "atteste" que toute prostitution est "sous-contrainte", même virtuelle, ou par simple projection de vos fantasmes, est une manière détournée et insalubre d’infantiliser les femmes et de valider la parole patriarcale.
    Voilà un autre facteur d’aliénation et de soumission des individus : l’infantilisation !
    Vous renversez dangereusement les causes et les conséquences !
    Nous pratiquons une activité professionnelle qui exige de multiples compétences. Mais nous ne pouvons en faire état sur un CV. Alors, oui, pour cela aussi, la prostitution est une violence : car le non-reconnaissance, le décret d’illégimité irréversible que vous prononcez, est un troisième facteur d’aliénation de l’individu.
    Pour exister, il faut que nous soyons repenties, repentantes : et à la suite de l’étalage de votre réthorique, nous sommes sûres d’une seule chose : d’ici ou d’ailleurs, nous sommes socialement illégitimes...
    Et vous, comment vous sentez-vous ?
    Isabelle Schweiger
    Travailleuse du sexe
    (ayant mal tournée : en voie de professionnalisation non -marginalisante)