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Royal relance le débat sur l’alliance entre PS et MoDem

Publie le mardi 4 décembre 2007 par Open-Publishing
15 commentaires

de Nicolas Barotte

Royal avait proposé Matignon à Bayrou. Une révélation qui trouble les socialistes.

Présidentielle 2007, l’épilogue ? En publiant Ma plus belle histoire, c’est vous (1), qu’elle a remis hier à la presse, Ségolène Royal espère en terminer avec le bilan de sa campagne. « Ce livre, il fallait le faire », a-t-elle déclaré, pour « rendre des comptes » à ceux qui ont voté pour elle. Maintenant « c’est clos », a-t-elle sobrement ajouté. Ce qui ne veut pas dire la fin de l’histoire Royal, bien au contraire. Mais pour la suite, il faudra attendre plus tard : « Je m’exprimerai en janvier. » Sur quoi ? Sur son projet politique, décrypte-t-on autour d’elle. Pour connaître ses intentions vis-à-vis du PS, il faudra patienter après les municipales. « Je ne veux pas me laisser entraîner dans un échéancier qui n’est pas le mien », a-t-elle prévenu.

Du livre qui sort aujourd’hui en librairie, les socialistes n’ont lu pour l’instant que les extraits parus dans la presse. Mais l’entente manquée entre les deux tours entre Ségolène Royal et François Bayrou, à qui elle avait proposé d’être son premier ministre, fait jaser. L’information n’est pourtant pas complètement nouvelle : pendant la campagne, elle refusait d’écarter explicitement l’hypothèse. La « main tendue » avait suscité de vifs débats alors au sein du PS, et notamment un refus net de François Hollande. Et après la présidentielle, Royal avait confié ses regrets vis-à-vis de Bayrou, qui « aurait pu être à Matignon » s’il avait eu le courage de la rejoindre.

L’anecdote est quand même commentée. La scène ne manque pas de sel : Royal au pied de l’appartement de Bayrou, qui refuse de la laisser monter… « J’ai d’abord cru à une blague », a critiqué ce week-end le député européen Harlem Désir, proche de Bertrand Delanoë. « Si elle avait dit lors de la désignation qu’elle voulait installer Bayrou à Matignon, la perception de la future candidate par les socialistes aurait été changée… », commente un partisan de Laurent Fabius.

Le fond et la forme

Comme souvent, il y a le fond et la forme. « Ce genre d’initiative devait être débattu au sein du PS : on ne s’assoit pas sur trente ans de ligne stratégique », renchérit Bernard Poignant, président du groupe au Parlement européen, sans cependant vouloir « fermer la porte » aux centristes. « Ce n’est pas dans une voiture en bas d’un immeuble qu’on conduit un processus d’aggiornamento », observe un cadre « social-démocrate », pas hostile sur le principe.

Pour l’ancien directeur de campagne Jean-Louis Bianco, il ne s’agissait pas d’un retournement d’alliance pour le PS mais d’une « logique de dépassement » pour remporter l’élection. « Un certain nombre de gens n’ont pas compris qu’une bataille présidentielle ne se gagne pas en réunissant 200 personnes », ajoute-t-il en expliquant que ni François Rebsamen, l’autre directeur de campagne, ni lui n’avaient été « tenus au courant dans le détail » de la rencontre avortée Royal-Bayrou.

L’hypothèse rétrospective d’un ticket relance la question des alliances électorales. Mais, des amis de Royal à ceux de Fabius, on assure ne pas vouloir aborder la rénovation du PS par ce biais-là : « D’abord être au clair sur ce que nous sommes, ensuite nous verrons les alliances. »

Le débat sera quand même en filigrane lors des futures joutes du congrès, après les municipales. « C’est une nouvelle facette du débat entre ceux pour qui la présidentielle a été perdue parce que le programme du PS était trop à gauche et ceux qui pensent que la gauche n’a pas été rassemblée aussi bien que nécessaire », explique le député européen Benoît Hamon, tenant de la seconde hypothèse. Sur une autre ligne stratégique, Jean-Christophe Cambadélis pense aussi que l’alliance avec Bayrou était « vaine ».

« L’anecdote démontre par l’absurde que François Bayrou ne voulait pas que la gauche gagne alors », explique-t-il. « Si le MoDem venait vers nous, la question pourrait être tranchée lors du congrès : une majorité du PS serait d’accord. Mais Bayrou ne fera pas cela », explique-t-on autour de François Hollande. L’objectif de Ségolène Royal semble bien être cependant de fondre le PS dans une grande formation qui rassemble les socialistes mais aussi le centre. En Italie, ce système a conduit la gauche au pouvoir.

http://www.lefigaro.fr/politique/20...

Messages

  • Au moins c’est clair avec Ségolène (et le PS !).... Bayrou à Matignon, çà c’est de la vraie gauche et l’on changera notre devise qui deviendra : Liberté, Egalité, Vaseline !

  • Et dire que je me suis fait agonir d’injures quand j’ai dit publiquement que je ne voterai pas Royal au second tour, parce qu’on ne choisissait pas entre la peste et le choléra....

    Quand je lis ce genre de trucs, ça me réconforte, et je me dis qu’il y en a que ça ne dérange toujours pas et ça par contre ça finit par m’agacer.

    POUR DES LISTES ANTICAPITALISTES AUTONOMES ET SANS PS A PARIS - PAS D’ALLIANCE AVEC LES OUIOUISTES - PAS D’ALLIANCE AVEC LA DEMOCRATIE CHRETIENNE - STOP A LA DROITISATION DE LA POLITIQUE FRANCAISE - STOP AU FOUTAGE DE GUEULE DES CITOYENS

    La Louve

    • Tout à fait d’accord avec toi La louve... mais c’est pas gagné dans le Parti. Réunion de section la semaine dernière pour savoir si nous allons (PCF) sur la liste dite "de gauche" (PS, MDC,PRG) menée par un oui-ouiste endiablé qui refuse le référendum sur le traité européen et qui a placé tous les socialistes anti-traité (il y en a !) en fin de liste en place non éligible, ou si nous faisons une liste autonome avec des vrais gens de gauche : cocos, LCR, syndicalistes, militants associatifs...
      Je me suis battu avec un copain pendant plus de deux heures pour défendre cette deuxième solution : résultat sur 19 présents : 14 pour la liste avec les socialos dés le premier tour, 3 pour une liste autonome, et deux abstentions !!

    • Ben oui, non ? .... suivez mon regard comme disait "l’autre" :))

    • Et bien j’ai de plus en plus tendance à penser que, dans la mesure du "faisable" (et je ne parle même plus de légitimité ou de respect de pseudo règles), il faut mettre en pratique ce que nous prêchons, même si nous sommes "archi" minoritaires.
      Manifestement, certains esprits bornés sont comme Saint Thomas et ne comprennent que les baffes dans la figure et la démonstration par les FAITS ACCOMPLIS.
      Alors, avanti popolo !
      Si vous pouvez, sans vous sacrifier, faites donc votre liste - même à 500 voix ce sera toujours ça.
      Ne rien dire ne rien faire c’est cautionner. La ligne politique du PCF n’est pas celle que je souhaite et je la trouve bien dangereuse pour la VRAIE démocratie.

    • ok
      15 % des voix exprimées - c’est pas mal. Crachez pas dans la soupe.... :-)

    • anticapitaliste65.over-blog.fr
      à TARBES, les anticapitalistes se rassemblent...

    • On ne change pas une structure,un parti JAMAIS !!
      c’est pourquoi pour rester fidele à mon ideal communiste j’ai du quitter le pcf.
      oui des listes anticapitalistes DES la premeir tour donc sans le ps.
      ces listes seront le levain de l’avenir.

      Damien

    • Pas tout à fait d’accord...

      On les change si on rencontre des hommes et des femmes (militants ET "chefs") qui ont un désir de changement profond et qui passent à l’ACTE, de part et d’autre . Les chefs pour tenir leurs promesses électorales et les militants pour sanctionner les chefs qui ne tiennent pas leurs promesses électorales.

      En 1790 c’est le "bruit sec des guillotines" qui rappelait aux "chefs" qu’ils n’étaient que des délégués et devaient respecter les promesses qu’ils avaient faites à leurs mandants. Certains ont rudement du pot que nous soyons devenus très très "civilisés".

      Nous ne devrions plus élire personne qui ne prenne comme première mesure d’offrir aux citoyens ou aux militants, un véritable pouvoir de contrôle et de démission sur les actes des chefs.

      Oui, tout "candidat" qui ne met pas au sommet de ses propositions la possibilité pour les électeurs de le démettre s’il déconne, ne devrait plus être élu. Au Parti plus qu’ailleurs.

      Nous ne devrions pas être en train de nous "masturber" (pardonne moi l’expression) sur un renouveau communiste ou pas sans avoir préalablement tranché la question des statuts du PCF et des devoirs de ses dirigeants et des pouvoirs de la base militante.

      Ce congrès aurait du être un VRAI congrès extraordinaire statutaire et non la mascarade qu’on nous propose.

      Tu peux faire le tour du sujet dans tout les sens, c’est la seule conclusion à laquelle la majorité des militants du Parti va aboutir dans 2 mois, une fois cette assemblée extraordinaire digérée, et diront en cœur : "Ah , nous avons été bernés".

      Oui, pour la énième fois. On aura joué de notre fidélité , de notre loyauté, de notre désir souvent sincère d’être "réglo", mais surtout aussi de ce légitimisme quasi militaire qu’il y a au parti, et cette mauvaise conscience post-satlinienne redoutablement entretenue par les uns et les autres, radicalement incompatibles avec tout processus ou idée révolutionnaire.

    • L’exemple italien,dans un contexte diffèrent sans 5ème république monarchiste,n’est nullement probant et beaucoup de communistes italiens commencent à s’en rendre compte.Romano PRODI est l’exemple même de ce qu’il ne faut pas expérimenter en France car sans avenir pour le mouvement populaire .Les alliances électorales ne sont là que pour préserver ou gagner des postes bien rémunérés pour des "militants" qui en ont marre de travailler dans les boîtes,on peut les comprendre dans la situation dramatique du salariat actuel .Mais les révolutionnaires savent très bien qu’il faut investir les boîtes,là où tout se décide au nom du capitalisme.

      La crise de la délégation de pouvoir vertical se propage dans tous les partis car pour la même place nous sommes plusieurs,d’où la nécessité de dispatcher nos cadres et militants partout pour investir le monde capitaliste et le faire capoter dans un accident mortel .Le Patronat doit se sentir en insécurité permanente,de même que les parlementaires qui ruinent la france par des lois scélérates de désindustrialisation et de suppression des acquis sociaux .La France se meurt,il nous faut vite la remettre sur pied .L’exemple Poutinien,après l’ère destructrice Eltsinien,montre qu’il est possible avant qu’il ne soit trop tard de remettre le pays dans la voie du développement et du recul de la pauvreté.La tradition russe autoritaire le permet dans un premier temps malgré toutes les critiques justifiées qu’on peut faire .La France ,où la délégation de pouvoir est ancrée dans le système institutionnel , doit en finir avec ce système qui l’asphyxie par la lutte des places,le clientélisme et la verticalité du pouvoir .

      Le PCF doit montrer l’exemple en supprimant ce système dans ses rangs :rôle renforcée des adhérents,élection de collectif et non de secrètaire pour coordonner les initiatives d’action,mise en place de "porte-paroles" compétents sur chaque sujet politique, organiser une contre-socièté autogestionnaire dans les collectivités élues où nous sommes majoritaires ou en passe de l’être,renforcer l’organisation de référendums locaux citoyens sur les impôts,l’europe,la décentralisation,l’environnement,le système éducatif,le système commercial et l’implantation industriel .Rien ne doit être "évacué" de l’opinion citoyenne qui ,après débat et réflexion,décide .Ce choix prépare la nouvelle socièté dés maintenant et décontenance les pouvoirs délégataires au service du capital et du patronat .Pas de "fair-play" avec l’adversaire de classe mais plutôt une occupation progressive du territoire qu’il occupe depuis trop de temps pour s’enrichir sur notre dos .La méthode sera progressive ou brutale suivant la résistance bourgeoise comme nous le voyons avec le mouvement étudiant .Les reculs partiels de la classe au pouvoir ne suffisent pas car ils sont le plus souvent que stratégiques comme nous le voyons avec les retraites des régimes spéciaux .Nous sommes plus forts que certains dirigeants syndicaux le pensent mais par amitié et pour ne pas dissoudre un mouvement on recule les poings fermés de rage devant leur réunnionnite habituelle du consensus social que le gouvernement et le patronat adore pour noyer le poisson .

      Ségolène Royal qui nous flatte dans le sens du poil est le contraire de ce que peut être une République Citoyenne où l’Etat disparaît progressivement dans les mains du peuple et non dans les mains d’une élite élue par des partisans ou des courtisans .

      Mettre au centre de nos réflexions le pouvoir du peuple dans toutes ses dimensions et ses stratifications est notre projet.Il faut vite le bâtir pour l’histoire et le bien-être du citoyen .

  • Hélas la bourgeoisillonne s’accroche de toute sa suffisance gonflée d’insuffisances. Grâce à elle la droite peut espérer se maintenir longtemps au pouvoir.
     Guic