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EDF Grève du 8 avril : Appel de SUD Energie

Publie le lundi 5 avril 2004 par Open-Publishing
2 commentaires

Grève à partir du 8 avril

Contre la privatisation la grève jusqu’au retrait du projet de loi

Le Gouvernement s’entête et maintient l’examen par le Conseil d’Etat le 22 avril du projet de loi changeant le statut d’EDF-GDF, ouvrant par là la voie à leur privatisation.

Les échecs répétés de la libéralisation, les appels à la prudence venant de son propre camp ne semblent pas être un frein à sa volonté destructrice du Service Public de l’Energie.

Dans cette situation, les fédérations CGT-CFDT-FO et CFTC appellent le 8 avril à une "journée nationale de grève".

SUD-Energie appelle tous les agents à participer dans l’unité la plus large à cette grève pour exiger le retrait du projet de loi.

Mais comme pour tous les agents, la question pour SUD-Energie est :

"si le gouvernement ne cède pas que fait-on après le 8 ?"

 De leur coté les fédérations CGT-CFDT-FO déclarent vouloir "poursuivre l’action région par région tout au long du mois d’avril […]. Ces initiatives doivent permettre de mettre en perspective un nouveau temps fort national coordonné avec une manifestation nationale à Paris".

Comme une majorité d’agents, SUD-Energie estime que ces propositions consistent à poursuivre la stratégie de "journées d’actions" éparpillées et sans échéance claire.

Une telle stratégie ne peut que mener à l’échec.

Pour SUD-Energie, il n’est plus temps de tergiverser : la journée du 8 avril doit prendre la forme d’un ultimatum !

Si le gouvernement maintient son projet au soir du 8, alors il faudra continuer la grève, seul moyen efficace de sauver le Service Public de l’Energie.

Nous appelons dès maintenant les agents à s’organiser dans cette perspective.

Empêcher la privatisation D’EDF-GDF

Le projet de loi transformant EDF-GDF en sociétés anonymes ainsi que la modification du régime de retraite de ses agents serait donc en examen au Conseil d’Etat le 8 avril et au conseil des ministres le 14 avril.

Cela signifie que le gouvernement a décidé de continuer sa destruction des services publics.

Pourtant les échecs répétés de la libéralisation du secteur de l’énergie sont maintenant patents.

Des grandes pannes à l’augmentation des prix en passant par la suppression de dizaines de milliers d’emplois, les usagers et les salariés de ce secteur sont les grands perdants de cette libéralisation. Continuer cette politique c’est appliquer une idéologie d’autant plus revancharde qu’elle utilise la date du 8 avril, journée anniversaire de la nationalisation, pour lancer son processus de privatisation.

Les usagers et les salariés sont maintenant en situation de légitime défense.

Pour SUD Energie l’heure est à la mobilisation pour le retrait de ce projet et pour la refondation d’un service public de l’Energie. Dans l’unité la plus large et sans aucune exclusive les organisations syndicales d’EDF-GDF doivent enfin proposer les formes d’actions à la hauteur de cette attaque.

Nous disons pour notre part qu’il est indispensable qu’un mouvement de grève général soit préparé avec l’ensemble des agents et des usagers. Sachant que le gouvernement veut examiner le projet en conseil des ministres le 14 avril, pourquoi ne pas faire du 8 avril prochain le début d’une grève totale à EDF-GDF juqu’au retrait du projet de privatisation ?

*** *** ***

PRIVATISATION d’EDF et de GDF :

 Quelles en seraient les conséquences pour vous, usagers et citoyens ?

Le gouvernement Raffarin veut transformer EDF et GDF en sociétés anonymes, condition nécessaire pour ouvrir leur capital et les privatiser. Libéralisation de l’énergie et privatisation des entreprises de service public sont présentées comme devant entraîner une baisse des prix et une amélioration du service.

Qu’en est-il en réalité ? Pourquoi faut-il exiger le retrait du projet de loi ?

LES 5 RAISONS POUR DIRE NON A LA PRIVATISATION !

 La privatisation d’EDF et GDF, ce serait demain :

 1. Disparition de l’égalité de traitement

Aujourd’hui, sur tout le territoire, chacun bénéficie du même tarif de kilowattheure. La desserte des zones les "plus rentables" aide au financement des zones "moins rentables" : c’est le principe de solidarité qui est la base même de la notion de service public.

Demain avec la privatisation, cette "péréquation tarifaire" disparaîtrait. L’opacité des tarifs des télécommunications donnent un avant goût de ce qui nous attend : abonnements qui ne cessent d’augmenter, tarifs incompréhensibles ! Pour l’eau, d’une commune à l’autre, le prix du m3 peut varier du simple au triple.

 2. Envolée des prix

Aujourd’hui EDF et GDF nationalisées n’ont pas de but lucratif. Demain, privatisées, elles devraient servir en priorité les actionnaires et feraient de l’électricité et du gaz des marchandises comme les autres, destinées à faire du profit. Dans le monde, la privatisation et l’ouverture du marché à la concurrence ont entraîné "des hausses de tarifs répétitives et parfois considérables" (cf. Rapport de l’Observatoire international des coûts énergétiques) Exemple : + 25% en 2 ans en Allemagne.

Même le président d’EDF, favorable à l’ouverture du capital, annonce la couleur : "On peut donc s’attendre à ce que les prix augmentent. On ne peut pas avoir les tarifs du monopole avec la concurrence du marché ouvert. Le consommateur aura forcément moins de sécurité qu’avec des prix administrés".

La France est un des seuls pays du monde où la fourniture de l’eau est à ce point privatisée. En 10 ans, le prix du m3 d’eau a par endroits été multiplié par 3.

 3. Pannes et coupures

La fourniture de l’électricité et du gaz nécessitent des infrastructures lourdes et des investissements dans le transport, la production, la distribution qui ne sont pas "rentables" à court terme et ne sont donc pas engagés. C’est ce manque qui a mené aux grandes pannes et coupures de courant qu’ont connu à tour de rôle la Californie, l’Italie, l’Espagne, la Nouvelle Zélande, la Suède…

 4. Menaces sur la sûreté !

Est-ce raisonnable de confier la sûreté des centrales nucléaires ou des réseaux de gaz à des intérêts privés ? Entre les profits immédiats et les investissements pour la sûreté, on sait quel choix font les actionnaires privés ! Les centrales nucléaires britanniques privatisées ayant été au bord de la faillite, que seraient-elles devenues si l’Etat et donc le contribuable n’avait pas été mis à contribution pour assurer leur survie et la sûreté ?

 5. Emplois supprimés

La privatisation d’EDF et GDF signifierait des milliers de suppressions d’emplois(fermeture d’agences, de centres de paiement) et touchant y compris d’autres entreprises. En Europe, ce sont 250 000 emplois qui ont été supprimés dans le seul secteur de l’électricité.

Les services publics sont des instruments essentiels de la solidarité sociale : s’ils sont privatisés, le respect des droits fondamentaux* ne sera plus assuré. Comme pour les autres services publics, le démantèlement se fait en privatisant les activités rentables et en laissant les autres à la charge du public. EDF et GDF ne pourront continuer à fournir un service public de qualité si la logique d’entreprise devient celle de la concurrence et de la rentabilité.

* Droits fondamentaux = égal accès de tous à l’éducation, la santé, l’énergie, l’eau, etc… sans discrimination, en tout point du territoire.

USAGERS, NE LAISSEZ PAS VENDRE CE QUI VOUS APPARTIENT !

L’électricité et le gaz ne sont pas des marchandises mais des biens de première nécessité !

TOUS ENSEMBLE, USAGERS ET PERSONNELS, REFUSONS LA PRIVATISATION D’EDF et GDF DEFENDONS LE SERVICE PUBLIC NATIONALISE EXIGEONS LE RETRAIT DU PROJET DE LOI RAFFARIN

Faites vous le relais de cette information auprès de vos amis, vos voisins.

 SUD Energie http://sudenergieedf.free.fr

Messages

  • (...) Mais comme pour tous les agents, la question pour SUD-Energie est : "si le gouvernement ne cède pas que fait-on après le 8 ?"

    De leur coté les fédérations CGT-CFDT-FO déclarent vouloir "poursuivre l’action région par région tout au long du mois d’avril […]. Ces initiatives doivent permettre de mettre en perspective un nouveau temps fort national coordonné avec une manifestation nationale à Paris".

    Comme une majorité d’agents, SUD-Energie estime que ces propositions consistent à poursuivre la stratégie de "journées d’actions" éparpillées et sans échéance claire. (...)

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    Que va faire la CGT ? Est ce une nouvelle bataille des retraites, avec le succès que l’ on connait ? Là encore les vacances arrivent . . .

    Ollivier