TRAITÉ MODIFIÉ EUROPÉEN : ultralibéralisme sarkozyste et médias contre la volonté populaire

TRAITÉ MODIFIÉ EUROPÉEN par ATTAC Campus Toulouse

TRAITÉ MODIFIÉ EUROPÉEN : ultralibéralisme sarkozyste et médias contre la volonté populaire

Les principaux médias français, avides de revanche sur un 29 mai 2005 qu ils n ont jamais pardonné, font passer le message selon lequel le traité modifié européen (TME) permet de sortir de l impasse institutionnelle où l avaient confinée les non français et néerlandais (1). Cela est FAUX. C est simplement un leurre pour que passe sans aucun débat populaire et sans consultation un "nouveau" traité qui comme celui rejeté par 54% des français en mai 2005 souhaite faire de l’ultralibéralisme le fer de lance européen.

Pourtant, d après le Financial Times, 63% des Français sont favorables à l’organisation d’un référendum sur le sujet, et l’exigence est encore plus marquée en Allemagne et dans les autres pays européens (2). À bien y réfléchir en ce qui concerne la France, ce résultat est parfaitement cohérent avec le vote enregistré lors de la dernière élection présidentielle : à l’exception notable de Nicolas Sarkozy, tous les candidats s’étaient prononcés pour un nouveau référendum en cas de nouveau traité européen. Mais une fois de plus, les élites préfèrent contourner le suffrage universel et tenter de faire adopter le Traité en catimini, et les dirigeants de médias préfèrent regarder ailleurs. Comme pour le référendum de 2005, un défi redoutable est ainsi lancé aux vrais démocrates : au-delà de leurs options pour ou contre le Traité, seront-ils capables d’imposer le débat interdit par les élites ?

C est pourquoi nous exigeons un référendum tout en réaffirmant que nous sommes POUR l Europe de façon à ne pas nous faire confisquer le débat. Mais contrairement aux partisans de l Europe proposée par Sarkozy, « nous sommes des partisans déterminés d une Europe émancipée de cette tutelle des puissances financières, capable de refuser les politiques de domination agressive et les interventions militaires pour mettre en oeuvre de nouvelles relations internationales, notamment avec les pays du Sud. Nous voulons une Europe fondée sur le refus de toutes les discriminations, le respect effectif de la diversité culturelle et la convergence par le haut des droits sociaux, des normes environnementales et des protections des consommateurs. Nous voulons une Europe bâtie sur la volonté et la souveraineté populaire. Voilà pourquoi nous refusons ce nouveau traité. Et nous proposons une démarche : l élaboration d’un nouveau texte fondateur à la suite d’un processus démocratique, populaire et transparent ; puis sa ratification par referendum dans tous les Etats » (3).

Il sera aussi nécessaire de tirer les conséquences du noyautage (une fois de plus) d un débat populaire sur la construction européenne qui se profile. En effet, qu est-ce qu une démocratie qui ne donne plus les moyens du débat et de la contradiction ? Qu est-ce qu’une démocratie qui interdit de penser un monde meilleur sous couvert d adaptation darwinienne à la "réalité" économique et sociale ? Comment pouvons-nous encore croire dans cette "démocratie" qui laisse le pouvoir de décider de notre avenir à une poignée de dirigeants ?

Il sera aussi nécessaire de nous demander si NOUS sommes encore capables de « refuser le climat de soumission et d intoxication permanentes dans lequel nous baignons, dans lequel nous sommes confinés et auquel, isolés que nous sommes dans notre cocon du XVIe ou dans notre nid de banlieue, devant nos dispositifs audiovisuels ou électroniques, nous sommes devenus parfaitement insensibles, robots consommateurs fiers de nos libertés factices, fascinés par les dorures piquées de notre soi.

Nous, citoyens lambda, devons refuser ces soumissions et ces intoxications. Elles ne servent ni le progrès, ni aucune grande cause. Elles ne servent que des intérêts abscons, comme ceux des fonds de pension, des intérêts qui ne sont ni ceux de notre peuple qu on dit souverain ni ceux d une humanité dont nous aurions reçu la charge » (4).

Face à la propagande pro-Sarkozyste des grands médias français pour promouvoir l’avènement du néolibéralisme en Europe :

Exigeons un référendum !

ATTAC Campus Toulouse