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VENEZUELA : Que signifie le triomphe du NON ?

Publie le lundi 10 décembre 2007 par Open-Publishing
2 commentaires

VENEZUELA : Que signifie le triomphe du NON ?

Par Sergio Delgado

DOSSIER VENEZUELA. Dans le camp chaviste, les verrous de l’auto-censure, qui maintenaient la critique dans un cadre très limité, ont sauté. Sur le site bolivarien le plus connu et le plus fréquenté, aporrea.org, nombre de militants expriment désormais sans réserve ce qu’ils ont sur le coeur. 5 décembre 2007

•Il indique une défaite politique pour Chávez.

•Résistance du peuple au changement.

•L’État et le Président n’ont pas analysé avec suffisamment d’attention les lois de la cybernétique et de la théorie des systèmes. D’autant plus qu’il s’agit d’un système ouvert. Pour imposer un nouveau système, en l’occurrence la nouvelle Constitution, il faut d’abord affaiblir les résistances naturelles qu’engendre tout changement. Cela n’a pas été fait : erreur tactique.

•Il indique que la conscience politique des Vénézuéliens se renforce chaque jour.

•Il indique que la population chaviste n’était pas convaincue par le projet de Réforme constitutionnelle.

•Il indique que les Vénézuéliens n’aiment pas qu’on leur impose les choses.

•Il indique qu’il y a un malaise face à la tentative de nous imposer des idéologies qui ne sont pas acceptées par le peuple.

•Il indique que la voie à suivre est celle de la démocratie et du pluralisme de la pensée.

•Il indique que les Vénézuéliens veulent qu’on respecte leur opinion.

•Il indique que Chávez a du mal à écouter les autres, qu’il faut qu’il subisse une défaite pour commencer à être raisonnable.

•Il indique que le pouvoir appartient au peuple.

•Il indique que les Présidents sont les représentants du peuple. C’est le peuple qui définit l’idéologie.

•La Réforme doit venir du peuple même, de son essence, du débat en son sein, de ses luttes, du peuple tout entier. La seule chose qui a été débattue, c’est un Manuel : le Manuel de la Réforme.

•Il indique que Chávez n’est pas invincible.

•Il indique que les Vénézuéliens son fatigués d’être divisés en révolutionnaires et « escuálidos » (contre-révolutionnaires). Il n’y a qu’un seul peuple.

•Il indique qu’on n’a pas pris le temps de bien expliquer la Réforme, qu’elle a été imposée de manière brutale, en fonction des critères et du calendrier de l’Assemblée nationale, qui a été utilisée pour créer le projet.

•Il indique que le peuple n’a pas assimilé la conception et l’idéologie socialistes qu’on veut lui imposer.

•Il indique que le Venezuela veut que sa politique soit indépendante de la tutelle cubaine. Il accepte les collaborations réciproques entre les pays, mais il veut qu’on respecte ses propres conceptions.

•Il indique que l’on doit analyser le fonctionnement de la structure du PSUV.

•Il indique que la structure d’un parti politique unique ne suffit pas à garantir la victoire.

•Il indique que l’État a un problème de communication, les messages ne parviennent pas au citoyen de base, les personnes chargées de transmettre ces messages ne sont pas suffisamment convaincues, ou pas suffisamment formées.

•Il indique que la révolution n’a pas touché la culture. Il n’y a pas de changement culturel. Elle en est restée à la périphérie, au niveau des slogans, des cris, des marches, etc. La révolution doit d’abord arriver jusqu’à ses cadres intermédiaires, ceux qui sont chargés de répandre la semence.

•Il indique que la corruption n’a pas été sanctionnée. Pas un seul fonctionnaire corrompu n’a été incarcéré.

•Il indique qu’au sein du gouvernement de Chávez, il y beaucoup de profiteurs, civils et militaires, dont le comportement et immoral. Cette élite de nouveaux riches socialistes qui se pavane en Hummer délégitime l’idée révolutionnaire. Et l’État ne fait rien.

•Il indique que l’État a tort de transformer les boursiers, les étudiants et les enseignants des Missions éducatives bolivariennes en une vaste masse de mendiants, de citoyens de deuxième ou troisième catégorie, victimes de mille désagréments bureaucratiques : queues interminables, mauvais traitements, arbitraire, abus, Alors qu’il pourrait leur rendre la vie plus facile.

•Il indique également un degré trop élevé d’incompétence et d’ineptie dans tous les secteurs de la vie nationale. Trop de fonctionnaires sont complètement inefficaces. Le Président s’en est souvent plaint. Personne ne prend de décisions. Trop de goulots d’étranglement bureaucratiques.

Traduction Marc Saint-Upéry

http://www.mouvements.info/spip.php?article228

Messages

  • Conspiration
    Le plan de la CIA démasqué ’’Opération Tenaille’’ : une analyse
    AUTEUR : Eva GOLINGER
    Traduit par Jean-Louis Seillier, révisé par Fausto Giudice
    Le document daté du 20 novembre 2007, classé « Confidentiel » provient de M Michael Middleton Steere, fonctionnaire au Bureau de Affaires Régionales (BAR) de la CIA, situé à l’ambassade des Etats-Unis à Caracas (Venezuela) Ce mémorandum confidentiel est adressé au directeur de la CIA, le Général Michael Hayden, et a pour sujet « l’avancement de la phase finale de l’Opération Tenaille ». Cette opération semble être l’organisation du « Coup d’État en douceur »qui est en cours contre le Venezuela et le gouvernement du Commandant Président Chavez depuis début 2007. Dans le premier paragraphe de ce document confidentiel, l’auteur fait référence aux « avancées antérieures documentées en rapport avec l’Opération tenaille » et confirme que cette Opération est coordonnée par l’équipe du renseignement humain (HUMINT) au Venezuela. Il fait mention de la directive « 3623-g-0217 » qui semble être la communication antérieure sur cette Opération, et confirme qu’ils entrent maintenant dans la phase finale de ce Plan, comme prévu. Le mémorandum résume les différents scénarios sur lesquels a travaillé cette équipe de la CIA, précisés dans une communication antérieure, et qui ont, selon l’auteur, connu de nouveaux développements qui doivent être exploités. Le premier scénario est le Scénario Électoral, qui confirme que les tendances d’intention de vote se maintiennent et donnent au OUI un avantage de 10 à 13 % ( 57% pour le OUI, 44% pour le NON), avec un taux d’abstention de l’ordre de 60%. La CIA indique que cette tendance est « irréversible » avant les élections. Cependant, le fonctionnaire Steere précise que la CIA a suscité une campagne publicitaire pour le NON, avec un budget de plus de 8 millions de $ pour les opérations psychologiques, le payement des enquêteurs engagés par la CIA et la collaboration des agences et médias internationaux, en plus d’une équipe financée par la CIA et dirigée par Alberto Federico Ravell avec les journalistes et médias nationaux. Il mentionne le fait que la « désertion » du Général Raul Isaias Baduel et du parti « Podemos » pourrait « faire perdre à Chavez 6% » en faveur du OUI, quoiqu’ils n’aient pas eu d’impact supplémentaire depuis les déclarations initiales et qu’ils ne fassent pas partie du Plan en question. Le bureau de la CIA au Venezuela recommande à son directeur les scénarios suivants comme réponses à l’inévitable victoire du OUI le 2 décembre prochain : « empêcher le référendum et/ou en contester les résultats même si on appelle en même temps à voter pour le NON ». Bien que les deux scénarios semblent contradictoires, le fonctionnaire Steere affirme que la « conjoncture politique du moment nécessite la combinaison des deux ». Plus avant, Steere souligne que pendant les quelques jours qui restent avant le référendum, « les activités visant à empêcher le référendum et en même temps préparer les conditions à la contestation de ses résultats » doivent être renforcées. Pour parvenir à empêcher le référendum, la CIA propose les actions suivantes : - Chauffer la rue et la prendre avec des Guarimbas (émeutes) et des défilés aux flambeaux - Créer un climat d’ingouvernabilité - Provoquer un soulèvement général d’une partie substantielle de la population - « Votez et restez », plan visant à bloquer les bureaux de vote - Commencer à donner des informations aux premières heures de la soirée du dimanche 2 décembre, en exploitant les sondages de sortie des urnes ( en violation des normes du CNE) - Coordonner tout ceci avec les médias nationaux ( Ravell, Globovision et RCTV ) et internationaux - Coordination avec Peña Esclusa et Guyon Cellies, avec l’Attaché Militaire de la Défense et de l’Armée de terre de l’ambassade des Etats-Unis à Caracas, Richard Nazario Pour contester les résultats du référendum, la CIA propose ce qui suit : - Créer un courant d’opinion assurant de triomphe du NON - Utiliser les enquêteurs engagés par la CIA - Critiquer et ôter sa légitimité au CNE - Créer un sentiment qu’il y a fraude - Utiliser une équipe d’experts des Universités qui rende crédible l’idée d’une manipulation des données du CNE, du Registre Électoral Permanent ( REP ) et de l’encre utilisée pour le vote De plus, le mémorandum de la CIA écrit par le fonctionnaire Michael Steere proclame la nécessité d’exécuter ces actions pour atteindre l’objectif de : - Empêcher le référendum - Dénoncer la fraude - Prendre la rue - Isoler Chavez au plan international - Essayer d’unir l’opposition - Tenter d’obtenir l’union des abstentionnistes avec ceux qui ont voté NON - Soutenir fermement la propagande contre Chavez - Réaliser des actions militaires en appui des mobilisations et actions de propagande - Achever la préparation des opérations dans les bases militaires de Colombie et Curaçao - Contrôler une portion de territoire ou un siège d’institution pendant 72 à 120 heures - Favoriser un coup d’État si possible au sein de la Guarde Nationale. Les acteurs principaux impliqués dans l’Opération Tenaza sont : - Le bureau de la CIA au Venezuela (ORA) et son fonctionnaire, Michael Steere - L’ambassade des Etats-Unis au Venezuela et son ambassadeur, Patrick Duddy - Le bureau de la Défense, Crise et Opérations (DAO) de l’ambassade des Etats-Unis au Venezuela et son représentant officiel, Richard Nazario - Le Commando National de Résistance - L’Action Démocratique - Drapeau Rouge - Justice d’Abord - Peña Esclusa - Guyon Cellis - Alberto Federico Ravell et Globovision - Agences de presse et médias internationaux - Société Interaméricaine de Presse ( SIP ) - Les Recteurs de l’Université Simon Bolivar ( Rudolph Benjamin Scharikker Pdolski ) et de l’Université Catholique Andres Bello ( Ugalde ) - Les Etudiants : - Yon Goicochea ( UCAB ) - Juan A Mejias ( USB ) - Douglas Barrios ( UNIMET ) - Ronel Gaglio ( Monte Avila ) - Gabriel Gallo ( Santa Maria ) - Ricardo Sanchez ( UCV ) L’Opération a pour objectif final une insurrection armée au Venezuela, contre le gouvernement du Commandant Président Chavez, qui permette ensuite l’intervention des forces étasuniennes en territoire vénézuélien. En raison de la tension actuelle avec la Colombie, le gouvernement des Etats-Unis et le gouvernement colombien ont renforcé les forces spéciales et les bases militaires installées à proximité de la frontière avec le Venezuela. Dans l’Opération Tenaza, il est fait mention de deux pays : Bleu et Vert, où les Etats-Unis ont des bases pour opérations militaires. Le pays Bleu est maritime, ce qui indique que ce devrait être Curaçao, où les Etats-Unis entretiennent une base militaire sur l’aéroport international de Hato depuis 1999, qui a été renforcée en équipements, constructions et forces spéciales depuis un an et demi. Le pays Vert est frontalier avec le Venezuela, probablement donc la Colombie, où les Etats-Unis entretiennent trois grandes bases militaires, dont une à la frontière avec Apure en Saravena, et plus de 15 stations radar dans tout le pays, qui comprennent au moins 35 soldats des Etats-Unis, en plus des soldats colombiens. Via ces deux bases militaires étasuniennes proches de la frontière avec le Venezuela, la CIA et le Pentagone tentent d’équiper leurs « alliés » au Venezuela ( Ils font mention explicite des « contacts et réunions avec les officiers de divers secteurs, et en particulier de la Guarde Nationale » ) et d’appuyer les mobilisations de rue avec de l’armement. Il est même reconnu dans ce mémorandum que « une partie des armes envoyées par les Etats-Unis a été repérée et saisie », probablement ce qui a été intercepté la semaine passée par les forces de sécurité de l’Etat dans une maison de l’Urbanización Miranda, à Altamira. La CIA confirme ce pour quoi j’ai sonné l’alarme depuis longtemps : les efforts de l’ennemi en propagande et en opérations psychologiques est le secteur où ont été « récoltés les plus importants résultats » du Plan contre le Venezuela. L’utilisation des médias nationaux et internationaux , et la manipulation permanente de la réalité au Venezuela a abouti à créer une image négative du Venezuela dans le milieu international. Au niveau national, ces opérations psychologiques ont abouti à mettre dans l’embarras plusieurs secteurs de la société vénézuélienne, et à accuser le gouvernement et le Président Chavez de tous les maux du pays, bien que beaucoup de ceux-ci aient été provoqués par l’opposition elle-même (perturbations de l’approvisionnement, chaos provoqué par les guarimbas, etc ). Nous devons définir une stratégie de communication internationale efficace pour contrer les opérations psychologiques et les attaques médiatiques contre le Venezuela. Enfin, ce document de la CIA confirme ce que nous avons dénoncé depuis des années : il existe un plan global de déstabilisation en cours contre la révolution bolivarienne, qui comprend les médias, les partis politiques de droite traditionnels et nouveaux, les groupes étudiants de droite, les recteurs des universités privées, certains militaires à la retraite, les ONG financées par le gouvernement étasunien, entre autres acteurs. L’ambassade des Etats-Unis à Caracas n’est rien d’autre qu’un centre du complot de l’ennemi contre la révolution bolivarienne et le gouvernement du Commandant Président Chavez. A présent il tentent d’impliquer la Colombie et de profiter du conflit et des tensions entre les deux pays pour lancer une agression militaire contre l’intégrité du territoire du Venezuela. La Bolivie, en tant que pays frère révolutionnaire du Venezuela, est également victime d’un plan semblable et mérite la solidarité et l’attention dans les rangs des révolutionnaires. Avenue Bolivar, Caracas, 30 Novembre 2007 : marée rouge pour le OUI au référendum Source : http://www.aporrea.org/tiburon/a45670.html Article original publié le 27 Novembre 2007 Sur l’auteur Traduit par Jean-Louis Seillier pour http://www.michelcollon.info/ et révisé par Fausto Giudice, membre de Tlaxcala, le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est libre de reproduction, à condition d’en respecter l’intégrité et d’en mentionner l’auteur, le traducteur, le réviseur et la source. URL de cet article sur Tlaxcala : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=4244&lg=fr
    Dimanche 02 Décembre 2007
    Eva GOLINGER

    SERGIO DELGADO :PEUT ËTRE CET ARTICLE VOUS FERA REVENIR SUR VOS DIRE.A L de Toulouse

    • "Chávez n’est pas invincible."

      Tout est dit dans ce "point" ! Il manque juste "youpie !" Dans cet article sont listés tous les points de fous espoirs de la droite. Avec les disqualifications que l’on a l’habitude retrouver dans notre presse "aux ordres".

      Chaque point est un mensonge et une injure. Libre aux modérateurs de ne pas laisser ce commentaire, mais cet article est aussi révoltant que ceux du monde, du figaro ou de libé.

      Les lecteurs de Bellaciao ont, heureusement, eu la possibilité d’avoir d’autres informations et d’autres "analyses" (celles-ci n’en sont pas : ce sont des affirmations incantatoires. Une sorte de prière, quoi !)

      En se rendant sur le site dont le lien est donné on lit : "une révolution conservatrice"... Ni vu, ni connu, j’t’embrouille ! Va te cacher, on t’a reconnu, adepte du libéralisme débridé, de l’"alternance" à l’américaine, de la fausse démocratie, présentée comme un bonbon... et de l’utilisation de l’argent pour fomenter des "révoltes étudiantes" dans les universités catholiques, etc...

      Le néolibéralisme meurtrier et inhumain n’est pas invincible.