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EPR, la procédure du choix d’un site enclenchée après le débat sur l’énergie

Publie le mercredi 14 avril 2004 par Open-Publishing

La procédure du choix d’un site pour la construction du réacteur nucléaire
de troisième génération EPR ainsi que sa forme de financement sera
enclenchée après le débat au Parlement jeudi sur les énergies, a indiqué
mardi le président d’EDF François Roussely.

Interrogé sur le lancement de
l’EPR en France, François Roussely a répondu devant quelques journalistes
que "ce qui sera décisif pour nous, ce sera le débat au Parlement sur le
+mix+ énergétique, c’est-à-dire quelle est la place des différents moyens de
production, notamment les énergies renouvelables, la maîtrise de la demande
d’énergie, le nucléaire, le renouvellement de nos concessions dans
l’hydraulique ou la nouvelle place du thermique à flammes". "Une fois que le
Parlement aura évoqué ces questions, le cadre législatif aura été fixé, qui
donnera la forme législative au maintien de l’option nucléaire.

A
l’intérieur de cette option nucléaire, nous aurons à proposer au
gouvernement un site et la forme juridique et financière que pourra prendre
cet EPR", a-t-il dit. La procédure sur le choix du site "devra s’établir en
toute transparence et avec force débats publics", a ajouté François
Roussely. Le ministre de l’Economie Nicolas Sarkozy a annoncé mardi aux
syndicats d’EDF-GDF qu’il déposerait un projet de loi d’orientation sur
l’énergie "début mai". Le président d’EDF a jugé qu’il y avait deux types
d’acteurs pouvant trouver de l’intérêt à l’EPR : d’une part d’autres
exploitants, comme pour le moment les Allemands "qui depuis l’origine sont à
nos côtés pour soutenir ce projet", ou encore d’autres Européens, et d’autre
part "de grands clients +électro-intensifs+".

"L’association de grands
clients à la construction d’un investissement comme l’EPR est une des façons
de sécuriser le prix de l’électricité sur le moyen terme et on fait des
propositions à des clients électro-intensifs qui trouvent leur intérêt",
a-t-il ajouté sans donner plus de détails. Le Premier ministre Jean-Pierre
Raffarin avait déclaré le 5 avril que la France allait "devoir s’engager"
sur la "voie" du réacteur nucléaire de 3e génération à eau pressurisée et
qu’il "demanderait au Parlement d’en débattre dans les prochaines semaines".