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Pour un anti-écologisme politique radical (zaz)

Publie le samedi 5 janvier 2008 par Open-Publishing
14 commentaires

Sous-titre : Faut-il soutenir l’homme ? Faut-il soutenir la planète ?

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Avertissement :

Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière d’écrire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans l’analyse politique.

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1. Fin de la crédibilité de l’organisation politique humaine

Tu fais abstraction de l’homme un instant, la planète est-elle en vérité menacée ? Même ravagée par une guerre nucléaire (qui n’est plus impossible yc. en version artisanale et bricolée), nous avons la quasi-certitude que Gaïa elle-même survivrait, elle donnerait ensuite sa chance, avec du temps, à un petit animal survivant auquel personne n’aurait jamais songé.

Intellectuellement parlant, il est vrai, il semble pour finir que l’homme a plutôt réussi : intellectuellement, on dit ! et on parle plus précisément pour les mathématiques et pour l’informatique. A supposer qu’il (l’homme) tienne le coup encore cent ans on ne peut même pas imaginer ce qu’il nous réserverait comme nouvelles possibilités techniques et pratiques. Il n’en reste pas moins que son échec politique (on ne parle même pas ici du problème éthique) est désormais patent. L’homme est une impasse pour l’homme. Pas seulement dans le vaste monde en général où les endroits sont multiples où il s’entre-trucide avec son frère de lait, mais dans les endroits les plus apparemment réussis, et même en France. Surtout en France (puisque c’est elle qu’on a à l’oeuvre sous les yeux).

Qui ? voici seulement dix ans était capable de soupçonner la tournure présente des choses. On ne parle pas de la victoire de Sarko-UMP, mais de l’effondrement incroyable, non-maîtrisé de la gauche, son incapacité d’aujourd’hui à critiquer positif, rénovatif, plus démocratique et plus juste et généreux.

Qui ? voici dix ans était seulement capable de soupçonner l’effondrement de la presse, l’agonie de Libé, la mort annoncée du Monde. Il y avait l’Ocséna, certes, dans son journal "Best Regards". La grande presse elle-même ne pouvait pas le voir. Il est difficile pour beaucoup de regarder plus loin que son temps.

Qui encore entendait l’Ocséna dans ses imprécations contre l’ENA, Sciences-po, etc ? On entendait de l’oreille mais on ne voulait pas comprendre ni croire de la tête. L’ENA se meurt aujourd’hui cela ne se discute même pas, quant à l’impudence accentuée de Sciences-Po, elle nous réjouit, qui fabrique les lendemains contre elle (il est déjà pas mal, que la presse s’effondre, au moment où Sci po a fait définitivement main basse sur la formation des journalistes).

Ce qui est fini en fait c’est la démocratie. C’en est l’illusion, le mensonge, l’ersatz. Ce qui est établi c’est le dégueuli que les Français vouent à leur caste politique, d’argent et d’influence.

L’Assemblée avec les autres gros du sénat, le Parlement, c’est ce qui va décider à votre place de la Constitution française : oui parce que vous pouvez pas savoir ce que c’est important que le Président puisse s’exprimer directement à l’Assemblée (c’est la grosse réforme). L’Assemblée et les autres adipeux aussi à côté c’est le pont d’or qu’ils se font en salaires, retraites et commodités (L’année où on a bien ri c’est quand ils ont trouvé, les gonflés flasques de la bedaine, qu’à Wallis et Futina, Mayotte, Bora bora, les retraites étaient trop bonnes, oh oh oh oh !). L’Assemblée et le Sénat obèses c’est ce qui va décider pour vous, sans complexes, de la Constitution européenne.

La douleur, la contradiction bien sûr est évidemment qu’on les a élus. Peuple, ton esclavage est volontaire ! Halte ! je sais, on ne vous apprend rien. Le fruit est ultra-mur, faut-il attendre qu’il tombe ? Faut-il attendre que votre oreille interne tombe ? osselets, petits marteaux ? oui, à force par exemple d’écouter BFM.

Ben ! l’empire romain a mis cinq siècles pour s’achever. Que voulons-nous démontrer ? : -qu’il faut précipiter le mouvement par quelque ruse inattendue . Hommes de bonne volonté, c’est d’actualité, polluez, empestez, détruisez la planète, en définitive, vous détruirez l’homme, vous vous détruirez plus vite qu’elle.

2. Une solution à la Schopenhauer : En finir pour de bon avec l’homme. Manifeste pour un antiécologisme radical

Ecolos, vous vouliez sauver la planète ! Ce n’est pas en soi, a priori, un mauvais sentiment (Même si vous faites franchement suer souvent) : Il y a quand même une faille dans le raisonnement dont on vous a amené plus haut les éléments : l’homme est-il véritablement à sauver ? A-t-il fait la preuve dans les 5000 ans, 2000 ans, 100 ans, 10 ans derniers qu’il était à récompenser et que son contrat terrestre devait lui être dûment renouvelé. Sans doute y a t-il eu des améliorations dans son comportement : il tue autant de boeufs et de canards, autant de quidam autant de voisins dans les mauvais moments, mais bon, il le fait en période de paix plutôt moins violemment : il écorche moins, mets moins en croix, roue moins vif (han han ! avec un essieu métallique de char à banc), il fait moins cuire dans de grandes marmites comme le faisaient nos amis Chinois d’avant).

Ce ne sont pas les horreurs séculaires, les plus lointaines qui nous troublent encore, ce sont, comme on l’a montré, les plus proches et les plus familières : elles sont anormales, trop anachroniques.

La question n’est pas de savoir ici par exemple si Benazir, qui était belle et intelligente, avait vraiment piqué du fric il y a huit ans. Voyez que nos miteux les plus mal gonés en piquent en plus petit tout le temps en permanence. Le pouvoir n’est pas utile il est d’abord utilitaire. Ah si nos députés marchaient à pied, ah si nos députés faisaient voeux de pauvreté et de chasteté. Ah si nos députés dormaient de temps en temps dans la rue ! Ah s’ils avaient des fins de mois difficiles comme 80% des Français.

Bref, finissons-en. Ne venez plus nous importuner, bonnards écolos, avec votre CO2, vos déchets sophistiqués, vos bouteilles en plastiques à distinguer du verre. Vos tris sélectifs gratuits dans vos poubelles de merde.

Ocsénistes ! faute de pouvoir cracher à la gueule de tous les salopards non partageux de ce pays fangeux, crachons en douce dans leurs soupes, crachons dans la rue surtout quand on la chance de se savoir tuberculeux, sidéens, blennoragiques. Allumons des feux de feuilles mortes et de bois vert qui portent haut dans l’atmosphère.

L’homme ne mérite pas la propriété de cette terre, pas seulement parce qu’il en a fait récemment un mauvais usage matériel, mais parce que le temps lui a été donné de s’entendre, qu’il ne l’a pas fait, ne veut pas le faire, ou que l’ayant fait il s’applique à le défaire.

3. Conclusion : radieuse décision

Le bonheur devait s’étendre, nous avaient-ils dit : Ils nous avaient menti. C’est donc au malheur de rattrapper le coup de manière égalitaire. Faute de disposer de la peste d’autrefois, on va devoir faire preuve d’un peu d’imagination concrète. Anti-écologistes, pourrissez tout !

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Les Pensées zaz de l’Ocséna

Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)
 http://ocsena.ouvaton.org

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