Accueil > L’interdit européen du référendum

L’interdit européen du référendum

Publie le mercredi 9 janvier 2008 par Open-Publishing
1 commentaire

La nouvelle présidence slovène de l’Union européenne vient d’apporter une nouvelle preuve magistrale de l’existence d’un accord européen pour ne consulter aucun peuple sur le traité prétendument « simplifié ». La mise en garde que le Premier ministre slovène, Janez Jansa, a adressé ce matin au Portugal contre la convocation d’un référendum sur le nouveau traité européen confirme l’existence de ce que j’ai appelé la clause secrète de Lisbonne.

Appelant à en mesurer les conséquences pour les autres pays de l’UE. Le Portugal, qui présidait l’UE juste avant la Slovénie, "a investi tant d’efforts" dans ce nouveau texte que "personne ne met en cause le soutien du gouvernement ou le soutien de la population portugaise à ce traité", a indiqué le Premier ministre slovène, Janez Jansa, lors d’un point de presse à Brdo pri Kranju, près de Ljubljana. "Même s’il devait y avoir un référendum au Portugal, il serait positif (...), et c’est certainement le droit des citoyens portugais, du gouvernement et du Parlement portugais de choisir le mode de ratification", a-t-il assuré.

"Mais l’Europe est très imbriquée, et nous devons nous demander comment les événements dans un pays peuvent influencer les événements dans un autre pays où la situation pourrait être quelque peu différente", a-t-il néanmoins averti.

"Quand nous nous demandons comment entreprendre des projets très délicats, nous devons garder à l’esprit une perspective plus large, non seulement les questions nationales mais aussi les intérêts européens", a-t-il ajouté. M. Jansa a tenu ces propos alors que le Premier ministre portugais José Socrates est tenté par un référendum et pourrait annoncer une décision dès cette semaine, selon la presse portugaise.

Le traité de Lisbonne, qui remplace la Constitution européenne rejetée par référendum en France et aux Pays-Bas, a été rédigé précisément pour pouvoir être ratifié par la voie parlementaire plutôt que par la voie référendaire, beaucoup plus risquée.

Les responsables européens craignent que la décision d’un seul pays d’organiser un référendum pousse d’autres à faire de même, faisant courir le risque d’un rejet de ce nouveau texte, qui doit être ratifié par tous les Etats membres pour entrer en vigueur.

En Grande-Bretagne, l’opposition britannique continue à réclamer une consultation populaire, même si le Premier ministre Gordon Brown a indiqué qu’il n’y en aurait pas. Des 27 pays de l’UE, seule l’Irlande est tenue d’organiser un référendum.

(http://pourunreferendum.free.fr/spi...)