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bling bling : la revanche de oui-oui / et jennar sur www.campuslille.com

Publie le lundi 14 janvier 2008 par Open-Publishing

CE MERCREDI 16 JANVIER 2008

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS 106,6

En direct et en archives sur : www.campuslille.com

« Sarko bling bling »… T’as pisté l’keum ? Staïle non ? Fashion, avec ce p’tit técô old skool quoi… Ray-Ban, gourmette, Rolex dernier cri… Et des meufs ! Du canon IN-TE-GRAL. Le type, façon Pacino, avion privé, caisses de luxe, la totale, et il t’allonge la maille sans compter… Ses teupos, sa mifa quoi, c’est l’gratin, le Tout-Paname… Il les a régalés ! Du bouclier fiscal et des lois sur mesures, yo !

Ça, c’est pour le biz : des milliards de roros, et il arrose les frangins, classique. Y a l’biz ouais, mais là où le chikour innove, c’est sur le show. Là, la grande classe ! Du son et lumières top et sous les projos, la grande gueule perchée sur ses talons, qui fait débloquer grave les cousins de la presse… Chaud ! ça t’fait des unes people veugra, la tête de moi !

Bon, mais pendant que l’gamin joue au grand, y faut quand même assurer l’intendance… Et là, on range les paillettes…

Pouvoir d’achat ? Les frasques du gamin ont un prix. Quand on « arrose les frangins », il faut bien faire cracher les caves. Faire cracher les caves, tout un programme, travailler plus pour travailler plus… A quand le Ministère de la Tautologie ?

Expulser les sans-papiers, fliquer les chômeurs, flinguer le Code du Travail. Une attaque en règle, tous azimuts… Retraites, services publics, franchises médicales… Du racket organisé… Vachement bien organisé, puisque « l’opposition », pourcentage oblige, la ferme… On saque les retraites ? Elle crie « Kadhafi ! » Ah, et puis le must de l’escroquerie, c’est le TCE, qui revient par la fenêtre, pfft, en catimini… Les socialos ? Allo ? Allo ?

Et puis il y a un pays, un vrai, les sondages sont formels. « L’état de grâce » est fini. Le pigeon se réveille, et allez savoir, le gamin, si y va pas s’en prendre une…

Parce que c’est tout le drame du phénomène de bande : des petits caïds qui se sentent plus pisser, et puis l’escalade, toujours plus haut. N’oublions jamais que la bande qui s’la pète sur nos écrans et nous rackette impunément, ce n’est qu’une minorité. Ce sera, à coup sûr, la conclusion de cette émission.

Soyons précis : l’émission sera conclue par Raoul Marc JENNAR. Docteur en Sciences Politiques, il s’est particulièrement fait connaître lors de la campagne référendaire de 2005, en polissant méticuleusement les arguments du NON. Et comme le OUI revient, en catimini, Jennar revient avec, par exemple, ces quelques idées simples :

LES MENSONGES SUR LE TRAITE DE LISBONNE

Libéraux de droite comme de gauche, UMP, Modem et direction du PS, relayés par la presse patronale (Le Monde, Libé, Le Figaro, ….), diffusent, comme en 2005, une série de mensonges à propos du traité modificatif européen (Traité de Lisbonne) qu’ils veulent voir ratifié à tout prix. En voici 5, parmi d’autres :

A propos de la laïcité :

Nouveauté par rapport au Traité établissant une Constitution pour l’Europe (TCE) : « l’héritage religieux » est mentionné comme « source de la démocratie, de l’Etat de droit et des libertés fondamentales » ; par contre, comme dans le TCE, l’Union Européenne (UE) reconnaît les Eglises, mais pas la laïcité (le mot et la chose sont absent des textes). Le retour en force de l’ingérence des Eglises est ainsi encouragé. L’Europe des Lumières s’obscurcit dangereusement. Les droits des femmes à peine conquis sont directement menacés. Le Vatican triomphe avec l’aide du chanoine qui préside la République.

A propos de la démocratie :

Comme dans le TCE, quelques dispositions renforcent le poids du Parlement européen, mais celui-ci reste largement un Parlement croupion : il n’est pas l’unique législateur et ses pouvoirs de contrôle sont limités (pas de séparation des pouvoirs), il ne peut pas proposer ses propres textes (le monopole de l’initiative est maintenu en faveur de la toute puissante Commission européenne qui peut s’opposer aux attentes du Parlement et du Conseil des ministres tous deux pourtant issus du suffrage universel). Le citoyen qui peut changer, par le suffrage universel, son maire, son parlementaire, son gouvernement est totalement impuissant face à une Commission européenne qui n’est pas comptable de ses actes. Le traité modificatif ne modifie pas le caractère technocratique et opaque d’une Commission européenne plus que jamais aux ordres des lobbies de la finance et du business.

A propos du néolibéralisme des politiques européennes :

La disparition de la formule « concurrence libre et non faussée » du TCE n’entraîne pas de changement dans l’orientation des politiques. Un article rappelle le primat d’une « économie de marché ouverte où la concurrence est libre » et un protocole (même valeur que le traité) indique que « le marché intérieur comprend un système garantissant que la concurrence n’est pas faussée ». La seule politique de l’UE, c’est, plus que jamais, de mettre en concurrence toutes les activités humaines. Pas de place pour la coopération ; pas de place pour la solidarité. Mme Merkel l’a confirmé au Parlement européen : en ce qui concerne le libéralisme des politiques, « rien ne va changer ».

A propos des services publics :

Rien n’est plus mensonger que d’affirmer que l’UE protège désormais les services publics (baptisés « services d’intérêt général »). Un protocole dont l’intitulé parle des « services d’intérêt général » ne concerne en fait dans son contenu que les « services d’intérêt économique général » lesquels sont soumis aux règles de la concurrence. Il s’agit-là d’une formidable mystification de la part des auteurs du traité. Comme ceux-ci l’ont déclaré : « la liberté d’établissement et la liberté de circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services continuent de revêtir une importance capitale ».

A propos de la mondialisation néolibérale :

L’affirmation selon laquelle désormais l’UE protégerait contre la mondialisation est totalement mensongère et démentie par le texte : celui-ci renforce les pouvoirs de la Commission européenne pour négocier des politiques de dérégulation à l’OMC. Les pouvoirs du Comité 133 sont consacrés et renforcés dans la mesure où il ne devra plus se prononcer à l’unanimité. Son opacité demeure. La négociation de la mise en œuvre de l’Accord Général sur le Commerce des Services (AGCS), dont l’objectif ultime est la privatisation de toutes les activités de services qu’elles soient nationales régionales ou municipales, en sera facilitée. Le traité de Lisbonne facilite la soumission des services publics locaux aux règles de l’AGCS.

On trouvera d’autres éléments de réflexion sur l’Europe et le traité modificatif (traité de Lisbonne) dans le livre que je viens de faire paraître : « Quelle Europe après le non ? » (Fayard).