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Traité de Lisbonne : les "nonistes" accroissent leur mobilisation pour un référendum

Publie le mardi 15 janvier 2008 par Open-Publishing
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La gauche du "non" accroît sa mobilisation pour arracher un référendum sur le traité de Lisbonne. Alors que les députés devaient entamer dans l’après-midi l’examen de la révision constitutionnelle préalable à la ratification, les leaders du "non" sont venus mardi au Palais Bourbon pour mettre la pression sur le PS.

"Lorsque le peuple a tranché par référendum (...) c’est le peuple qui doit de nouveau trancher", a estimé Marie-George Buffet (PCF) lors de cette conférence de presse commune avec Jean-Luc Mélenchon et Paul Quilès (PS), Alain Krivine (LCR), Jean Dessessard (Verts) ainsi que les dirigeants d’Attac, de la Fondation Copernic et de Mars-Gauche républicaine. Tous soutiennent l’appel du comité national pour un référendum, signé à ce jour par 109 parlementaires de gauche, dont 57 socialistes, et 66.546 citoyens.

"Au-delà même de ceux qui ont un avis positif ou négatif sur ce traité, il y a besoin de faire respecter l’exigence démocratique", a ajouté la secrétaire nationale du PCF.

Tous les intervenants ont déploré l’appel du président du groupe socialiste à l’Assemblée Jean-Marc Ayrault au boycott du congrès du 4 février. Cette décision prise sans débat préalable a ravivé les divisions au PS entre partisans du "oui" et du "non".

"Qu’est ce que c’est que ce pays où l’opposition a peur de s’opposer ?", a déploré Paul Quilès, député PS du Tarn. "On se couche. Il n’y a plus de démocratie."

Jean-Luc Mélenchon a rappelé la responsabilité "considérable" des parlementaires de gauche. "S’ils se rassemblent pour un référendum, ils sont en mesure de l’obtenir", a estimé le sénateur PS de l’Essonne. Il a rappelé que l’UMP ne dispose pas de la majorité des trois-cinquièmes au congrès, nécessaire pour entériner la révision constitutionnelle, et a donc besoin de voix socialistes. Or de nombreux parlementaires socialistes partisans du "oui" ont déjà fait savoir qu’ils iraient à Versailles voter en faveur de la ratification.

"Boycotter le congrès, c’est refuser le référendum", a fait valoir Alain Krivine. Le leader de la LCR n’a pas caché que la bataille était beaucoup plus difficile à mener que lors de la victoire du "non" au référendum du 29 mai 2005. "Beaucoup de gens pensent que c’est fichu. On a un mal fou à mobiliser", a-t-il reconnu.

Le camp du "non" restera néanmoins mobilisé jusqu’au bout. Un rassemblement est prévu le 2 février à la Halle Carpentier à Paris. AP

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