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Coup d’Etat oligarchique

Publie le lundi 11 février 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Le coup d’Etat débuta le quatre février deux mille huit. L’assemblée des représentants est convoquée au château de Versailles. Ceux qui sont là approuvent en majorité qualifiée un changement de Constitution. Votent non : Laurent Fabius, Mélenchon, Emmanuelli,… Le congrès désavoue ainsi la souveraineté populaire et se nie en tant que représentation du Peuple. L’aristocratie bourgeoise a abdiqué. Fin du régime représentatif.

Le six, le parlement approuve le traité de Lisbonne. Mélenchon et Emmanuelli votent non, Laurent Fabius ne participe pas au vote. Son attitude est correcte puisque ce parlement n’est plus légitime.

Nicolas Sarkozy est finalement lynché médiatiquement. Fin de la figure gaullienne du président. Fin de la souveraineté nationale. Fin de la République.

Les oligarques ont accédé à la souveraineté : début d’une oligarchie.

« Il y a quatre espèces de gouvernements : la démocratie, l’oligarchie, l’aristocratie, la monarchie ; de sorte que l’autorité qui gouverne et celle qui prononce des jugements se composent toujours de tels ou tels membres d’un Etat.
La démocratie est le gouvernement dans lequel les fonctions sont distribuées par la voie du sort ; l’oligarchie, celui où l’autorité dépend de la fortune ; […] »

« On ne doit pas laisser ignorer la fin de chacune de ces formes gouvernementales ; car on se détermine toujours en vue de la fin proposée. La fin de la démocratie, c’est la liberté ; celle de l’oligarchie, la richesse ; […] »

Aristote, Rhétorique, Livre I, chapitre 8

Ne vous méprenez pas. Le régime politique qui vient de prendre fin n’était pas démocratique. En démocratie, aucun d’entre nous n’a jamais vécu. En démocratie, tout homme libre peut exercer une fonction gouvernementale. Désormais, en démocratie, toute femme libre le peut aussi.
Pourquoi n’en avions-nous pas entendu parler ? Parce que les philosophes des Lumières nous l’ont caché. Parce que les révolutions modernes qu’ils ont inspirées ne connurent pas la pratique démocratique, le tirage au sort. En lieu et place, l’isoloir et le suffrage, universalisable ; la représentation politique, le parlementarisme bourgeois. Mais voici venu le temps des oligarques.

Les oligarques sont les maîtres des apparences ; les voici dévoilés.

Messages

  • Laurent Fabius ne participe pas au vote. Son attitude est correcte puisque ce parlement n’est plus légitime.
    C’est se foutre du monde, si le PS avait voté NON, pour respecter le vote du referendum, il aurait été repoussé.
    FABIUS est comme l’immense majorité des dirigeants du PS, à droite.

    • Yves Antoine,

      n’étant pas "fabiusien" ni socialiste, je me permets de te suggérer que Fabius est bien venu à Versailles le 4 février pour voter NON , au Congrés, contre la modification de la constitution qui effectivement, aurait du être demandée par référendum. Car à Versailles, l’abstention rendait possible la magouille sarkozyenne car 222voix (environ , je crois ?) suffisaient pour l’interdire, et rendre le référendum incontournable, et donc contourner le vote de l’Assemblée où les "ouistes" règnent .

      L’autre vote, où Fabius s’est abstenu, c’est à Paris, dans l’Assemblée -croupion, car là il fallait bien plus que 222 voix pour faire gagner le NON, et c’est se préter à un jeu malsain dans ces conditions que d’y participer, selon Fabius (pas selon les communistes, mais cela n’est pas une honte d’en discuter).

      Là où est la honte, il faut la dénoncer, là où elle n’est pas il ne faut pas amalgamer !

      Pourquoi ?

      Pas par calcul politicien mais tout simplement parce qu’il est déjà assez dommageable pour le peuple de se trouver en contradiction avec ses élus, et qu’il ne faut pas rajouter des divisions qui n’ont pas lieu d’être :

      Vive les 60% d’électeurs socialistes NONISTES ! Vive les 110 élus socialistes qui ont voté NON à la magouille de Versailles, Honte aux 40 qui se sont abstenus à ce vote là (à Versailles), et Bravo à tous les députés qui ont voté Non à Versailles (dont Fabius)...ne noircissons pas le tableau pour cultiver du nihilisme !

  • Mettons donc le tirage au sort à l’ordre du jour :

    le président de cette république sera tiré au sort...

    (...Avant, on aura pris soin de bien expliquer à chaque citoyen pris par ordre de taille croissante le maniement du bouton confidentiel de mise à feu de la bombe !).

    On voit clairement que la démocratie véritable a été par anticipation rendue mortelle pour le genre humain :

    durée de vie d’y celui en cas de démocratie galoppante ?

    Bon je dis des c........ Bien sûr de bien sûr, un "régime démocratique", cela se prépare à l’avance, longtemps , bien longtemps (pourvu que çà dure diront certains !)

    NON : mettre le tirage au sort à l’ordre du jour, c’est dés aujourd’hui faire écrire la Constitution par une Assemblée Constituante élue au suffrage universel à la proportionnelle, sur les listes de candidats des partis et des associations, syndicats ou comités, en prenant en compte le "VOTE BLANC" : le quota des votes blancs sera représenté par des CITOYENS N’AYANT PAS EXPRIME LEUR REFUS PREALABLE et qui auront été tirés au sort :

    A mesure que les "formes partis" et autre formes de "délégation de pouvoirs" seront "dépassées", le vote blanc se renforcera, et un jour couleur de (choisir le fruit préféré), c’est le tirage au sort qui dominera... Le peuple s’auto-délivrera selon son âme et conscience un certificat de "peuple de citoyens majeurs , savants, et vaccinés"...

    Pour imposer cette délicate attention à ce futur peuple majeur , savant et vacciné, faudra-t-il une "dictature du prolétariat" ? (mauvaise plaisanterie )

  • Un coup d’état légal : c’est très sarkozien en fait !