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LA RESISTANCE ITALIENNE 1943 - 1945

Publie le mercredi 28 avril 2004 par Open-Publishing
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270.000 partisans
45.000 tombés au combat
23.000 torturés et massacrés
20.000 blessés
19.000 civils passés par les armes
8.000 prisonniers politiques jamais revenus des camps de concentration
30.000 militaires jamais revenus des camps de concentration


Les pertes humaines des Alliés dans toute la campagne d’Italie ont été inférieures à celles
de la Résistance.


Naissance du CLN

Le Comité de Libération Nationale naît le 9 septembre 1943, quand la réalité de
la défaite de l’armée royale n’est pas encore définie dans toute son ampleur.
Le Cln exprime la représentation paritaire des partis antifascistes. En font
partie, sous la présidence de Ivanoe Bonomi, le parti communiste, le parti
socialiste d’unité prolétaire, le parti d’action, la démocratie chrétienne,
la démocratie du travail et le parti libéral. Le Cln se forme en réponse à la
désagrégation de l"Etat et à l’incapacité absolue démontrée par la monarchie
et par son gouvernement d’accomplir sa mission de défense de la souveraineté du
territoire national et dans le but d’empêcher la restauration du fascisme par
les Allemands.

Les normes du nouvel organisme, qui suivait les nombreux Comités des oppositions
surgis à la veille du 25 juillet ou juste après dans nombre de localités du
pays, étaient évidemment de dérivation française et faisaient référence au
Comité de libération nationale qui avait son siège, à l’époque, dans l’Algérie
libérée.

Le Comité de libération nationale représentait une rupture nette avec la classe
dirigeante italienne qui avait confondu son sort avec celui du fascisme. Même
des hommes comme le président Bonomi, qui avait été une figure importante de
la classe dirigeante préfasciste, revenaient à la politique après s’en être
détachés vingt ans durant, tandis que la plupart des autres composants avaient
connu de longues années de prison et d’assignation à résidence et représentaient
des forces politiques que le fascisme avait persécutées et supprimées.

La première prise de position importante assumée par le nouvel organisme est la motion du 16 octobre 1943, par laquelle est affirmée la nécessité de donner vie à un gouvernement extraordinaire, expression des forces politiques antifascistes. Le programme du nouveau gouvernement était fixé en trois points :

1 - assumer tous les pouvoirs constitutionnels de l’Etat en évitant toute attitude qui puisse compromettre la concorde de la nation et être préjudiciable à la future décision populaire ;

2 - combattre la guerre de libération aux côtés des Nations Unies ;

3 - convoquer le peuple à la cessation des hostilités pour décider la forme institutionnelle de l’Etat.

La caractéristique italienne

La Résistance italienne rentra dans le mouvement plus vaste d’opposition au nazi fascisme qui s’était développé en Europe, mais elle eut des connotations particulières. Dans les Pays défaits militairement et occupés par les nazi fascistes (par exemple la France, la Belgique, le Danemark, les Pays Bas, la Norvège, la Grèce, la Yougoslavie, l’Albanie) la Résistance constitua une deuxième phase de la guerre qui les avait impliqués.

L’Italie, au contraire, sous la guide dictatoriale du fascisme, était restée jusqu’au 8 septembre 1943 l’alliée du Reich nazi d’Hitler, avait participé en tant que telle à la guerre d’agression et avait été à son tour une puissance occupante.

Ici la Résistance surgit quand - une fois tombé le régime fasciste le 25 juillet 1943 et signé par l’Italie l’armistice avec les "Alliés" le 8 septembre de la même année, après des défaites militaires irrémédiables - les forces politiques démocratiques, qui s’étaient reconstituées, appelèrent le peuple à se rassembler pour chasser les fascistes et les Allemands.

Ces derniers avaient occupé en quelques jours le Pays, en désarmant et capturant, en Italie et à l’étranger, 700 mille soldats italiens, laissés sans ordres ni directives par le roi Victor Emmanuel III, par le gouvernement dirigé par le Maréchal Badoglio et par l’Etat Major, pour les acheminer vers les camps de concentration en Allemagne.

Il ne s’agit pas, pour l’Italie, de continuer une guerre perdue, mais plutôt de démarrer une nouvelle guerre, une guerre de Libération permettant de chasser les Allemands occupants et leur allié fasciste qui avait donné vie à la "République Sociale Italienne" mussolinienne, en reconquérant la liberté dont l’Italie avait été privée par le fascisme et par son régime autoritaire et antidémocratique pendant plus de vingt ans.

Les forces de la Résistance

Le mouvement de Résistance fut constitué par des forces hétérogènes, différentes entre elles par leur orientation politique et leur base idéologique et pourtant unies par l’objectif commun de chasser le nazi fascisme et de conquérir la liberté. Autour de ces forces se rassemblèrent des personnes d’âge, de condition économiques, de sexe, de religion différents, parmi lesquelles il y avait des personnalités éminentes de l’antifascisme - qui s’étaient opposées et avaient combattu le fascisme pendant les vingt ans du régime, en payant souvent par la prison, l’exil, l’assignation à résidence, et quelques-uns en participant à la guerre antifasciste d’Espagne (1936-1939).

A leurs côtés, les militaires qui avaient connu pendant la guerre la démagogie catastrophique du fascisme, les jeunes et les très jeunes qui refusaient d’être enrôlés dans les rangs du nouveau fascisme républicain et qui, face à la dureté de l’occupation allemande, choisissaient la voie de l’opposition et de la lutte.

Le mouvement fut fortement unitaire, même si chaque force participante gardait sa propre spécificité et sa propre vision politique. Quelques contrastes initiaux finirent par être dépassés et mis de côté durant la guerre, pour céder la place, sur le plan politique et sur le plan militaire, à de vastes ententes qui permirent de définir les objectifs communs et de développer une coordination de plus en plus ponctuelle, efficace et incisive. Les plus grands partis antifascistes organisés - Parti communiste, Parti socialiste, Démocratie chrétienne, Parti d’action, Parti démocratique du travail, Parti libéral - constituèrent le CLN (Comité de Libération Nationale) auquel fut attribuée la direction politique et au sein duquel les comités militaires se chargèrent de la responsabilité de l’organisation des forces qui étaient en train de se rassembler dans les villes et en montagne.

Il s’agît, naturellement, d’un développement complexe et difficile, souvent fragmenté ; la spontanéité de plusieurs initiatives, les conditions de clandestinité et de secret dans lesquelles il fallait agir, les difficultés des liaisons, les contacts aléatoires, la carence de moyens, les coups sévères portés par les nazi fascistes, tout cela mit à dure épreuve l’objectif des forces patriotiques. Dès le début , les nazi fascistes détruisirent des centres politiques et opérationnels en capturant, torturant des membres et des responsables du mouvement et attaquèrent par des ratissages étendus en montagne les premiers noyaux armés et les premières bandes partisanes.

Malgré cela, le mouvement de Résistance se consolida et s’étendit, s’enracina petit à petit sur le terrain, trouva du consensus et du soutien de la part d’une grande partie de la population, endura l’épreuve de nombre d’arrestations, de tortures, de déportations dans les camps d’extermination nazis, des exécutions, des représailles.

Région par région, zone par zone, la présence des formations partisanes dans les vallées et sur les montagnes se fit de plus en plus massive et des bandes des débuts on passa à des brigades bien organisées (les "Garibaldi", les "Justice et Liberté", les "Matteotti", les "Mazzini", les "Autonomes", etc.) tandis que dans les villes naissaient les SAP (Equipes d’Action Patriotique) et les GAP (Groupes d’Action Patriotiques), qui se consacraient à des opérations de recrutement et de sabotage, à des actions de guérilla urbaine, à des activités de propagande et de recrutement, soutenus par des mouvements fortement engagés tels que les Groupes de Défense de la Femme (GDD) et le Front de la Jeunesse (FdG).

18 mois de batailles

Dès les premiers jours de l’occupation allemande à la suite du 8 septembre 1943, date de l’armistice entre l’Italie et les puissances alliées, des affrontements avaient eu lieu : des détachements militaires avaient réagi à la tentative de désarmement de la part des Allemands.

Même s’il s’agît d’actions sporadiques, d’importance limitée et vouées à l’échec vue la disproportion de forces et d’armement (la plus importante de ces actions eut lieu à Rome, Porte San Paolo, où des détachements militaires italiens et des civils antifascistes s’unirent pour s’opposer en combattant aux forces allemandes d’occupation), elles furent l’indice d’un état d’âme et d’une volonté qui étaient en train de s’étendre parmi la population, en s’accentuant au fur et à mesure que l’armée allemande, pressée par l’avancée anglo-américaine au Sud et au Centre de l’Italie, se repliait vers le Nord.

Les Quatre Journées de Naples (27-30 septembre 1943), virent une révolte spontanée de peuple qui par ses sacrifices et son héroïsme eut le dessus sur les troupes allemandes et libéra la ville avant l’arrivée des forces "Alliées". Mais ce fut dans tout le territoire du Centre Nord, occupé par les Allemands, que se déploya le mouvement de Résistance, vainement combattu, avec détermination et férocité, par les nazis et les fascistes. Ce furent des mois de passion et aussi de terreur.

Les nazi fascistes s’opposèrent à la Résistance, qui les menaçait par des actions de guérilla et des sabotages, en déchaînant des brutalités inhumaines qui frappèrent les forces de la liberté et les populations civiles : les représailles et les tueries se multiplièrent, de véritables massacres furent perpétrés, comme à Boves en province de Cuneo, aux Fosse Ardeatine à Rome, à Sant’Anna di Stazzema en Versilia, à Marzabotto dans l’Apennin émilien, à la Benedicta sur l’Apennin ligure piémontais, à Bergiola et Vinca dans la zone de Carrare (mais il ne s’agit que de quelques exemples parmi plusieurs dizaines).

Les SS (Schutz Staffeln, des formations paramilitaires nazies qui à la fin du conflit, au procès de Nuremberg, auraient été définies comme organisation criminelle) se distinguèrent pour leur cruauté, que ce soit dans l’œuvre de répression contre les partisans, ou dans la capture et la déportation des civils et en particulier de Juifs acheminés vers les camps d’extermination.

Dans toutes les plus grandes villes italiennes, les SS organisèrent des lieux de torture. Elles furent aidées avec une cruauté non moindre par les forces fascistes de la République Sociale Italienne, particulièrement par les "Brigades Noires" et par la "Dixième MAS".

Vers la libération

En surmontant des épreuves très dures et bien que frappé par des pertes douloureuses, le mouvement de Résistance continua à se développer. Au Comité de Libération Nationale de l’Italie du Nord (CLNAI), qui agissait dans les régions occupées par les Allemands et qui avait son siège à Milan, furent attribués les pouvoirs de "Gouvernement extraordinaire" : il fut donc reconnu comme gouvernement de droit de l’Italie du Nord en tant que mandataire du gouvernement national de Rome. Les différentes formations militaires partisanes furent coordonnées dans le "Corps Volontaires de la Liberté" et, dans les différentes régions et zones opérationnelles, furent institués des commandements militaires régionaux, en contact étroit avec les CLN régionaux, et des commandements de zone, en zone d’opérations.

De vastes zones furent soustraites au printemps-été 1944 à l’occupation allemande et fasciste et des "Zones Libres" surgirent, telles que l’Ossola, Montefiorino, les Langhe, la Val Trebbia, la Carnia, Pigna, où agirent des gouvernements démocratiques provisoires ; mais elles ne purent résister longtemps, car les Allemands déchaînèrent des offensives très lourdes en contraignant les partisans à abandonner les pays et les vallées pour se replier dans les montagnes.

Des montagnes où ils furent attaqués encore - surtout pendant l’été et l’hiver 1944, quand l’avancée alliée s’arrêta dans l’Apennin toscan émilien - mais sans qu’on puisse en avoir raison : déjà pendant les premiers mois de 1945, les formations partisanes revinrent à la pleine efficience et, bien armées désormais aussi grâce aux "lancements" d’armes effectués par avion par les alliés et facilités par la présence dans les différentes zones de "missions" alliées, elles furent en conditions de reprendre l’offensive qui, dès avril 1945, s’intensifia de plus en plus et qui, en fusionnant avec le plan d’insurrection prédisposé par le CLN, permit de libérer les plus grandes villes du Nord avant l’arrivée de la V Armée états-unienne et de l’VIII Armée britannique.

Les luttes partisanes région par région

La Sardaigne

En Sardaigne, la présence allemande ne dure que quelques jours : l’île est libérée le 15 septembre 1943. En fait, tout de suite après l’armistice, l’armée italienne, aidée par la population, commence la bataille pour la libération.

Le commandant italien, le général Antonio Basso, refusa d’adhérer à la reddition et proposa aux 30 000 militaires allemands présents d’abandonner l’île, mais il ne voulut pas distribuer les armes aux civils. Une partie des détachements germaniques s’achemina vers l’embarquement, mais à la base de La Maddalena, à midi du 9 septembre, leur garnison entoura la cantine des officiers en capturant presque tous les cadres militaires de la place forte. Deux officiers de Marine, échappés à l’arrestation, organisèrent un groupe d’opposition armée fort d’une centaine de matelots et de quelques autres dizaines de militaires et de civils. Le 13, ils attaquèrent directement le commandement allemand et libérèrent les officiers italiens. On obtint ainsi l’évacuation totale de l’île.

Le Piémont

Les partisans combattants sur les montagnes piémontaises, mobilisés dès les premières heures après l’armistice du 8 septembre, furent 43 000.

La guerre de libération débute tout de suite et sa dureté est immédiatement ratifiée par le martyre de Boves, incendié par représailles par les nazi fascistes le 19 septembre 1943, avec le massacre de 32 personnes sans armes. Dans les villes, les partis du Comité de Libération Nationale tissent un réseau de contacts qui presse l’ennemi comme dans une forteresse assiégée et Turin aussi paye son tribut : le 30 mars 1944 tombe presque complètement le Commandement militaire dirigé par le général Perotti et 8 de ses membres sont fusillés.

Les ouvriers font la grève et entravent la production pour la guerre allemande et ici aussi les représailles se succèdent avec des pendaisons, des exécutions, des sévices. Tout cela n’arrive toutefois pas à bout de la bataille des GAP dans les villes, de même que les imposants ratissages n’arrêtent pas l’offensive des formations partisanes. Des figures telles que Filippo Beltrami, Giovanni Citterio, Gaspare Pajetta, Antonio Di Dio tombent dans la lutte, des partisans sont massacrés à Baveno et sur le pont de Cusio.

Un massacre affreux a lieu à Fondotoce (dans la commune de Verbania) le 20 juin 1944 : après un ratissage, les Allemands massacrent 43 prisonniers parmi lesquels des otages civils, y compris une femme proche de l’accouchement, après les avoir fait défiler avec une pancarte dans les villages du Verbano. Tout cela n’arrête pas l’offensive qui vers la fin de l’été et à l’automne libère de grandes zone et contraint les nazi fascistes à la reddition.

Entre juin et juillet, pendant un peu plus d’un mois, une forme d’administration démocratique est expérimentée en Val Maira, tandis que le 10 septembre ’44, après une série de combats sanglants, est proclamée la République de l’Ossola, où l’on élit des organismes démocratiques et l’on établit des accords pour l’échange de produits avec la Suisse.

Sur la lancée, sont libérés ensuite Omegna, Fondotoce et le 10 octobre Alba qui, même si ce n’est que pendant 18 jours, a un vrai gouvernement démocratique et un journal quotidien, tandis que dans d’autres vastes zones il est difficile pour les nazis fascistes d’ arriver et de circuler. Le Haut Tortonese, le Monferrato, les Langhe sont libres.

Quand, à la mi-octobre suivant, l’ennemi tente la reconquête avec des forces prépondérantes, le mouvement partisan arrive à se replier riche d’une nouvelle expérience politique et de gouvernement.

L’offensive du printemps, qui bouleverse définitivement les rangs fascistes, est le meilleur prélude de la Libération. Les villes piémontaises s’insurgent ensemble - bien qu’à Turin, encore le 25 avril au matin, le chef des missions alliées au Piémont demandait de retirer l’ordre insurrectionnel déjà transmis - et des colonnes allemandes entières sont enserrées dans un étau par les brigades postées sur les berges du Pô qui descendent en ville, en libérant définitivement Turin le 28 avril tandis que les alliés n’y arrivent que le 9 mai.

La Lombardie

La guerre de Libération en Lombardie - qui a coûté le sacrifice de 5.084 militaires et de 1.820 civils - démarre dès que les troupes allemandes entrent en territoire lombard après le 8 septembre, accueillies à coups de fusil autour de la Gare centrale de Milan.

En décembre, un Groupe d’Action Partisane tue le commissaire fasciste Aldo Resega et en même temps dans de grandes et petites entreprises éclate la première grande grève après celles de mars 1943. Le mouvement antifasciste paye sa rébellion par les massacres des hommes des premières bandes partisanes qui engagent l’ennemi à Pizzo Derna et à San Martino et par l’exécution - à Lovere - de 13 patriotes de la 53ème brigade Garibaldi. A Milan, avec les fusillés de l’Arène, les assassinés de piazzale Loreto et du Campo Giuriati.

Mais sous le gouvernement du Nord composé des cinq partis groupés dans le Comité de Libération Nationale pour l’Italie du Nord, le mouvement partisan trouve le moyen de s’organiser et de frapper l’ennemi dans l’Oltrepo’ Pavese, où le 27 avril 1944 sur les berges de l’Aronchio dans la Staffora, les partisans mirent en fuite une colonne de 500 fascistes et le 13 août à Pietragravina fut prise la garnison fasciste, jusqu’aux montagnes de la zone de Bergamo, de Brescia et de la Valtellina, avec les brigades Garibaldi, Matteotti, Justice et Liberté, Risorgimento, Mazzini et avec les carabiniers et les agents de la police des finances des formations Girolamo.

Parmi les affrontements les plus importants, nous rappelons ceux qui portèrent le 24 septembre à la libération de Varzi, la dure défaite subie par les SS allemandes à Fonteno au dessus de Lovere.

Milan, capitale de la Résistance, s’insurgea enfin, avec les premiers coups de fusil de Niguarda, dès le soir du 24 avril 1945, en complétant sa libération le 25 et le 26, suivie par toutes les villes de la Lombardie.

Les trois Vénéties

Dans les régions vénitiennes, plus de 34 mille hommes bougèrent sous les enseignes des corps de la liberté et au total plus de 7 mille furent ceux qui tombèrent dans une lutte de Résistance rendue ici encore plus difficile par le fait que les terres du littoral adriatique et les provinces de Trente, Bolzano et Belluno avaient été directement annexées par les envahisseurs nazis, qui les faisaient administrer par leurs Gauleiter. Malgré l’annexion, le mouvement partisan se développa dans la zone de Belluno, dans celle de Vicence, dans la zone à droite du Tagliamento, au Frioul et en Vénétie julienne, soutenu par les paysans, de même que par les jeunes qui avaient répondu à l’appel de Concetto Marchesi, recteur de l’Université de Padoue.

La population des trois Vénéties paya ce choix de camp par les féroces représailles et les massacres qui accompagnaient les grands ratissages, même par le sacrifice de pays entiers, comme Forni di Sotto (Udine), incendié par les nazis. Les premiers à subir la férocité des occupants furent les membres du premier CLN de Trieste, capturés le 16 décembre 1943.

Dans la zone de Belluno, les nazis, engagés par de fortes unités partisanes dès l’automne 1943, rasèrent des pays entiers et dans les gendarmeries du chef-lieu furent torturés des dizaines de patriotes et même des personnes arrêtées pour une simple suspicion. Ici 86 partisans furent pendus, 127 fusillés et 18 brûles vifs ou morts sous la torture. Parmi les autres massacres, nous rappelons celui d’Opicina, avec 72 fusillés, les 43 massacrés par les miliciens fascistes à Villamarzana di Rovigo, le 15 octobre 1944. Ensuite les pendaisons en masse comme celle des 51 de via Ghega à Trieste et celle des 31 pendus aux arbres de l’allée de Bassano del Grappa, qui eut lieu le 26 septembre 1944.

Toutefois, même dans ces régions, on assiste à la naissance d’une zone libre, avec la constitution - le 26 septembre 1944 - du libre gouvernement de la Carnia, qui pût résister plus de trois mois avant de tomber sous la pression de l’offensive nazie (opération Waldaufer) où les Allemands employèrent 35 mille hommes.

Dans les régions vénitiennes, le mouvement partisan passa aussi à travers les relations compliquées et les difficultés nées avec la présence yougoslave dans le territoire - interprétée de façon contradictoire par les forces politiques - qui amenèrent à de graves épisodes dans le milieu partisan comme la tuerie de Porzûs, en province de Udine.

La Vénétie julienne fut la région italienne qui eut à subir le plus longuement le poids de l’oppression ; les derniers combats pour libérer Trieste des arrière-gardes allemandes eurent lieu le 2 mai 1945.

La Ligurie

En Ligurie, la participation populaire à la guerre de libération, qui ne donna pas de trêve à l’envahisseur dès le premier jour de l’occupation nazie, est démontrée par les 18 000 combattants et les 3 000 morts. Dans cette région la férocité nazie fut évidente à travers la torture de centaines d’hommes et de femmes dans les cellules de la Maison de l’étudiant de Gênes et le massacre de centaines de jeunes sana armes sur la colline de la Benedicta ou l’exécution à Portofino de 22 partisans, dont les cadavres furent jetés à la mer.

Le préfet fasciste Basile réalisa la déportation en masse des ouvriers ligures après les grandes grèves qui rangèrent la classe ouvrière génoise presque sans exception du côté du mouvement de libération. La présence de formations partisanes à l’arrière des lignes allemandes, sur les monts de l’Apennin à peine hors de la ville, mais aussi à l’intérieur, rendit difficile aux Allemands la défense du côté de la mer de même que du côté de la terre et les fit vivre comme en état de siège.

Le symbole de cette Résistance est la République de Torriglia, mais aussi les missions pour les liaisons radiophoniques avec les Alliés au Sud et avec Milan, qui coûtèrent la vie à plusieurs hommes. Gênes fut à l’avant-garde parmi les villes qui se libérèrent par leurs propres forces.

La Spezia et Sestri Levante furent libérées le 23 avril par la poussée du mouvement partisan ; Gênes s’insurgea et coupa aux fascistes et aux Allemands toute possibilité de manœuvre, en les enfermant dans une tenaille et en contraignant aussi à la reddition les infimes troupes fascistes restantes, parmi lesquelles la tristement célèbre Xème MAS du commandant Borghese. Le 26 avril, le général prussien Gunther Meinhold eût à livrer dans les mains d’un ouvrier, Remo Scappini, l’acte de reddition sans conditions des troupes allemandes.
Mais les ouvriers génois durent se battre encore pour empêcher les nazis, qui avaient méconnu l’ordre de Meinhold, de détruire les installations des usines du port, en arrivant à les défendre et à les sauver jusqu’à l’arrivée des alliés.

L’Emilie-Romagne

La contribution de l’Emilie-Romagne à la Résistance est constituée par des dizaines de milliers de partisans combattants (14.435 dans la seule province de Bologne et 19.318 dans celle de Modène) et par des milliers de morts au combat ou exécutés, tandis qu’innombrables sont les victimes de représailles (2.350 dans la seule province de Bologne, y compris les martyrs de Marzabotto) et les déportés, dont 20 000 dans la seule zone de Bologne.

Le mouvement partisan en Emilie se développe sur l’Apennin, descend dans la plaine (où Sap et Gap étaient fortement engagées avec les paysans pour empêcher les razzias de bétail et les réquisitions forcées de céréales) et alimente aussi, par de fortes formations, la guerre de libération sur les monts de la zone de Belluno. Les représailles sanglantes des nazis fascistes sera d’un crescendo d’une férocité indescriptible.

A Campegine, en province de Reggio Emilia, en décembre 1943 sont exécutés les sept frères Cervi. Parmi les autres massacres et tueries nous rappelons ceux du Castello (onze personnes exécutées le 15 novembre 1943) et du Doro à Ferrare ; celui de 68 prisonniers politiques détenus dans le camp de Fossoli ; ceux de Tavolicci di Vergerato (Forli’) où sont passés par les armes 64 citoyens ; ensuite les 20 exécutés de Piazza Maggiore à Modène ; Villa Minozzo de Forli’ incendiée et rasée avec 36 tués et 50 déportés, pour arriver enfin à la ville martyr de Marzabotto, effacée entre fin septembre et début octobre 1944 avec 1.830 personnes tuées : des femmes, des vieux et des enfants fusillés par des rafales de mitraillette dans le cimetière, brûlés dans l’église, tués à coups de couteau par une horde de SS nazies guidée par Walter Reder.

Ces représailles voulaient venger l’affront de la République partisane de Montefiorino, née à la fin de mai 1944 et qui avait duré environ un mois et demi sur l’Apennin, à cheval des cols utilisés par les nazis pour relier le front de la ligne gothique avec le Nord.

Dans la zone libérée eurent lieu entre autre de libres élections communales et on signa les premiers bails à ferme sans la tutelle des syndicats fascistes. Et c’est justement le lien solide du mouvement partisan avec le peuple à permettre aussi les batailles combattues en ville, comme dans les quartiers de Bologne à Porte Lame et à la Bolognina, qui ont eu lieu en novembre 1944.

La libération de Bologna s’achève le 21 avril 1945. Et rapidement l’une après l’autre, se libèrent Modène, Reggio Emilia, Ferrare, Parme et Plaisance, tandis que les villes de la côte s’étaient déjà libérées vers la fin de 1944. La dernière de cette série fut Ravenne (le 4 décembre 1944), par une offensive combinée des partisans du commandant "Bülow" Arrigo Boldrini et des détachements alliés de la VIII Armée britannique.

La Toscane

En Toscane, les premiers noyaux partisans se forment en 43 sur le mont Amiata, sur le Pratomagno et dans le Chianti. Le premier décembre les Gap florentins tuent le commandant du district Bruno Gobbi. Le 5 janvier 1944 explosent en même temps sept bombes contre les sièges des commandements allemands et en février est attaquée la Feldgendarmerie de via Serragli à Florence.
En mars Empoli est en grève, en même temps que les grandes usines du Nord. Pendant le retrait allemand de Rome se succèdent les exécutions aux Cascine et sur les berges de l’Arno : sont tués par les Allemands 40 civils à San Giovanni Valdarno, 29 partisans sont pendus à Figline Valdarno, 30 civils tués à Marradi. Près du Padule de Fucecchio,un ratissage se solde par le massacre de 314 personnes, à la Chartreuse de Farneta les frères sont arrêtés et tués.
Mais la lutte de libération continue également. Le 20 juin démarre l’offensive partisane à Pian d’Albero. Le 3 juillet, la brigade Spartaco Lavagnini libère Sienne avant l’arrivée des alliés. En août 1944, les partisans de la Garfagnana lancent une attaque contemporaine à la bataille de Montefiorino pour engager les forces allemandes. Dès le 10 août, commence l’insurrection de Florence qui continuera, en périphérie, jusqu’au 10 septembre. Aussi dans cette phase les combats furent caractérisés par les dures revanches de l’ennemi, qui le 6, pendit 29 partisans capturés à Figline di Prato.
A l’insurrection de Florence participèrent des milliers de partisans (dont seulement 780, au début, du côté gauche de l’Arno, isolé par la destruction des ponts mise à exécution par les Allemands), dernier acte d’une histoire qui - durant la guerre de Libération - coûta à la ville 1.500 morts, entre les tués au combat, les fusillés et les morts en déportation.

Les Marches

Dans les Marches, la Résistance débuta immédiatement après le 8 septembre, concerna le territoire tout entier et eut presque mille morts entre partisans combattants et civils, sur un total de 14 mille combattants en armes sur les monts et dans les villes.

La bataille de Monte San Marco, presque une continuation sur le plan stratégique de celles de la zone voisine de Bosco Martese aux Abruzzes, du 2 au 4 octobre, est le témoignage de l’engagement immédiat dans la guerre contre l’occupation nazie fasciste.

Dès lors, l’offensive partisane est une suite d’actions, comme l’attaque de la gare ferroviaire d’Abacina le 2 février en province d’Ancône ou encore la riposte, qui eu lieu le même mois, donnée par le détachement Picelli de Pesaro à une attaque de la milice fasciste. De même qu’ à Cingoli où les partisans résistent trois jours à un ratissage allemand.

La réponse de l’occupant frappa la population sans armes, avec la capture et l’exécution de 27 jeunes à Montalto di Tolentino, ainsi qu’avec la destruction de Fragheto, en province de Pesaro, brûlé, où furent aussi massacrées 30 personnes.

La même réponse à Acervia, où une centaine de jeunes, au début du mois de mai, fut passée par les armes.

L’Ombrie

L’Ombrie a payé un tribut de 500 morts à la lutte de libération, qui arriva à mobiliser dans cette région presque 4 mille partisans combattants à Spoleto, Foligno, Gualdo Tadino, dans la vallée du Nera et sur les monts de Todi. A la formation des premiers détachements et puis brigades sur les monts de l’Ombrie contribuèrent d’abord les ouvriers de Terni qui commencèrent à monter sur les collines les plus hautes avec les prisonniers du Monténégro du camp de Colfiorito ou de la Roque de Spoleto.

Au début de 1944, l’offensive partisane augmente et le 23 janvier Colfiorito est occupé par les partisans qui, moyennant de graves pertes, contraignent l’ennemi à la fuite. Le 20 avril, Allemands et fascistes déclenchent une offensive dans la zone de Nocera Umbra et 50 jeunes partisans sont tués.

Pendant les ratissages nazis fascistes de mars 1944 tombèrent quelques uns des promoteurs et des commandants des formations partisanes. L’ennemi s’acharna spécialement à Cascia, où une zone libre avait été constituée. Les ratissages se répétèrent en mai pour frapper les patriotes qui agissaient dans la zone de Pérouse, en arrivant à l’emporter à Montone et à Città di Castello. Il sembla qu’ils avaient gagné la partie, mais une fois Rome libérée le 4 juin, l’activité partisane reprit et les Allemands, en se repliant au-delà de la vallée du Paglia, accomplirent des destructions et des massacres jusqu’à la libération de Pérouse par les forces alliées, le 20 juin 1944.

Au contraire, Terni avait déjà été libéré par les garibaldiens qui entrèrent en ville le 13 juin, quelques heures avant les alliés, après d’âpres affrontements avec les Allemands à Salto del Cieco et à Valle Piana d’Arrone.

Le Latium

Le Latium a eu 1.272 morts sur 10 000 combattants partisans, auxquels on doit ajouter 187 civils torturés et tués dans les cellules de la via Tasso ou fusillés, comme don Morosini, pour avoir accueilli des patriotes. 2.091 Juifs romains furent déportés dans les camps d’extermination.

Ic,i la guerre de Libération débuta presque en même temps que l’annonce de l’armistice, quand la population descendit en armes pour se battre à Porte San Paolo, en laissant sur le terrain les premiers patriotes. La guérilla dans la zone des Châteaux romains donna vie à des épisodes continuels de sabotage, en particulier sur les routes et les lignes de chemin de fer où passaient les convois se dirigeant vers le front : par exemple le 20 décembre sur la ligne Rome-Cassino on fit sauter le pont des Sette Luci, en faisant précipiter un train qui transportait des militaires, avec pas moins de 400 morts parmi les Allemands, tandis qu’en ville l’offensive des GAP n’arrêtait pas. Sur les monts de la zone de Rieti l’activité partisane de la brigade "Leonessa" était très forte.

Cette lutte ne fut pas arrêtée par les massacres nazis comme les sinistres représailles des Fosse Ardeatine. Le 24 mars 1944 les SS de Kappler - à la suite d’une action accomplie la veille par les GAP, Via Rasella - tuèrent d’un coup de pistolet à la tète 335 hommes de tous âges et de toutes conditions sociales, prélevés en grande partie du secteur de la prison de Regina Coeli géré par les Allemands et de la Via Tasso.

Entre la fin avril et le début juin 1944, les bandes qui opéraient dans le Latium facilitèrent les opérations des alliés en agissant dans l’arrière front de Cassino, de Anzio et de Nettuno, en attaquant des détachements isolés et en détruisant des dépôts d’armes et de carburant, des ponts et des viaducs. Des affrontements particulièrement violents eurent lieu à Marino et à Monterotondo, où un détachement motorisé allemand fut contraint à se rendre.

Les Abruzzes

La lutte de Résistance aux Abruzzes, qui coûta la vie à 340 patriotes, s’est déroulée surtout par des combats sur les monts mais aussi par des tentatives d’insurrection dans quelques villes.

A la fin de septembre 1943 campait sur les monts de Bosco Martese une forte formation partisane, qui dérangeait l’ennemi en le provoquant et en l’entravant.

Il s’agira du premier affrontement entre l’occupant et les forces de la Résistance, prodrome - selon l’historien Roberto Battaglia - des batailles qui se développeront dans tout le reste du territoire occupé par les nazis.

Pas de chance, au contraire, pour la tentative de révolte de la population de Lanciano le 6 octobre 1943, pendant laquelle tombèrent 23 citoyens, dont 12 fusillés par représailles.

Le 21 novembre à Pietranseri, 121 citoyens furent fusillés par les Allemands ; à Francavilla a Mare, le 30 décembre, deux sous-officiers allemands, pour se venger à la suite d’une fusillade, ouvrirent le feu sur un groupe de civils contraints au travail obligatoire, en en tuant 20 ; tandis que le 11 janvier tombèrent 9 partisans de la brigade Palombaro.

Un autre massacre eut lieu à Filetto en juin.

La Campanie

La Résistance en Campanie est symbolisée surtout par le peuple de Naples (y compris des très jeunes et des femmes) qui du 28 septembre au 1er octobre 1943 s’insurgea avec des armes improvisées dont il disposait, en vainquant une armée appuyée par des chars et par l’artillerie lourde. Pendant l’insurrection des quatre journées de Naples tombèrent 152 patriotes combattants et 140 parmi la population civile.
La Campanie paya durement aussi l’insurrection de Scafati et ensuite la libération de Salerne, où du 2 avril au 18 juin 1944 fut constitué le premier gouvernement d’unité nationale dans l’Italie libérée. Cette région subit aussi le massacre de Caiazzo, où le 13 octobre 1943 quelques familles de paysans - 23 personnes entre hommes, femmes et enfants - furent mitraillées sur l’ordre d’un jeune officier allemand. La Campanie vit aussi l’épopée de Cassino, pivot de la ligne de défense Gustav, qui sera détruit et conquis par les troupes du général polonais Wladislaw Anders.
Parmi les épisodes plus importants de lutte armée contre l’envahisseur, il faut rappeler la bataille de Montelungo, où le 8 décembre 1943, 500 soldats italiens de l’armée reconstituée se lancèrent à l’attaque, furent décimés par l’artillerie allemande mais réussirent enfin dans un dernier effort à joindre leur objectif, le 16 décembre.

La Basilicate

La lutte de libération de la Basilicate se résume dans l’insurrection de la ville de Matera, qui eut lieu le 21 septembre 1943. Par rétorsion contre les insurgés, les Allemands font sauter 21 otages dans la caserne où ils étaient enfermés, mais le peuple s’arme, continue à combattre et reste maître de la ville jusqu’à l’arrivée des troupes canadiennes. Les gens de la Lucanie rendent de cette façon la monnaie à l’ennemi qui quelques jours auparavant, le 18 septembre, avait massacré - sans raison - 15 otages de Rionero in Vulture. Dans la Terra di Lavoro, où elle était active parmi les journaliers du PCI, la Résistance contre les nazis fascistes eut environ 500 morts.

La Résistance des militaires italiens à l’étranger

1943 fut l’année du tournant dans la Deuxième guerre mondiale. Si sur le front oriental, après la bataille victorieuse de Stalingrad de novembre 1942, débuta la contre-offensive de l’Armée rouge, la situation sur l’échiquier méridional devint elle aussi défavorable aux forces de l’Axe : il y eut en mai la capitulation définitive des troupes italo-allemandes en Afrique et, le 10 juillet, le débarquement des Alliés en Sicile. Devint ainsi plus aiguë la crise politique et militaire du fascisme, qui avait déjà été secoué par les grèves de mars 1943 dans les usines du Nord de l’Italie.

•Dans la nuit du 24 au 25 juillet, le Grand Conseil du Fascisme approuva (19 oui, 8 non, 1 abstention) l’ordre du jour Grandi qui demandait que le Statut fût rétabli. Le 25 juillet, le roi Victor Emmanuel III destitua Mussolini et le fit arrêter. Le gouvernement fut confié au maréchal Pietro Badoglio, qui annonça que "la guerre continuait". S’intensifiaient entre temps les contacts entre gouvernement italien et Alliés pour arriver à une sortie de l’Italie de la guerre.

•Le 3 septembre à Cassibile en Sicile, Italie et Alliés anglo-américains signèrent un armistice qui prévoyait un communiqué contemporain du côté italien et du côté allié et l’occupation immédiate par des troupes aéroportées des aéroports de Rome. Tout cela n’eut pas lieu et le gouvernement italien continua à prendre du temps.

•L’armistice fut soudain annoncé le 8 septembre par un message radio enregistré par Badoglio, en fuite à ce moment-là avec la famille royale vers Pescara. Les Allemands purent ainsi occuper presque toute l’Italie en quelques jours. Pour l’armée italienne, abandonnée par ses commandants suprêmes et laissée sans ordres, débuta la débandade. Mais plusieurs milliers de militaires italiens à l’étranger choisirent de résister aux Allemands dans toutes les zones où ils opéraient (Corse, Provence, Yougoslavie, Albanie, Grèce, Dodécanèse et Céphalonie) ainsi que, ensuite, dans les camps de prisonniers en Allemagne. Participèrent aussi à la Résistance des unités de la Marine et de l’Aéronautique.

28.04.2004
Collectif Bellaciao

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