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Cesare Battisti : ne laissons pas la haine et le mensonge dénaturer les idéaux révolutionnaires !

Publie le vendredi 30 avril 2004 par Open-Publishing
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Tract de notre comité, qui sera diffusé lors du défilé du 1er mai.
Rendez-vous au Peyrou, à 10h30 pour ceux qui souhaitent y participer.


tract


Ne laissons pas la haine et le mensonge dénaturer les idéaux révolutionnaires !

RESPECT DE LA JUSTICE
pour Cesare Battisti !

Une vaste entreprise de l’Europe policière et juridique, foulant au pied la Justice et la parole donné par un Etat, la France, menace Cesare Battisti d’extradition vers l’Italie, où l’attend une condamnation à la détention à perpétuité pour des accusations d’homicides dans le contexte des affrontements armés des années 70’.
Un jugement de la plus haute instance de la justice de France a déjà tranché la question de la recevabilité de la demande d’extradition formulée par l’Italie.
Elle est négative.
Un président de la république, engageant la parole de la France, a offert aux activistes de ces années-là la garantie de pouvoir légalement résider dans notre pays.
Pourtant, une vaste opération politico-policière, d’où ne sont absents ni la haine, ni le mensonge, ni la manipulation, ni le déni de droit a jeté Cesare Battisti en prison le 10 février dernier, et menace de le contraindre à finir ses jours dans une geôle italienne.

Il est vrai que le sort de Battisti serait tout autre s’il reniait aujourd’hui les "idéaux" qui l’on jeté dans l’erreur de la lutte armée. Les « repentis » connaissent traitement sans commune mesure.
Car Cesare Battisti répète chaque fois qu’il le peut que le choix des armes était une erreur où des circonstances froidement calculées (attentats fascistes, répression policière meurtrière, factions mafieuses...) ont précipité une génération, mais il ne renie rien des idéaux qui l’ont amené à tomber dans ce piège.
Et c’est cela la vraie faute, impardonnable, dont il est coupable.
C’est pour cela, d’abord, que l’idée que Battisti "doit payer" est portée avec tant de haine, chaude ou froide, selon l’obédience de ses détracteurs qui travaillent tous à construire un monde d’où aurait disparu toute trace des idéaux de la gauche radicale.

Il est bien certain que le "cas Battisti" dépasse maintenant, par l’ampleur de la charge de "l’Europe policière et juridique" dont il est l’objet, le devenir de Cesare lui-même -qui reste extrêmement préoccupant.
L’enjeu qui se dessine, au travers du sort de Cesare Battisti, c’est une option importante du jugement par "l’Histoire" de l’ensemble de la culture de gauche radicale, c’est à dire toute cette famille qui, un jour, a parlé de révolution, et qui a contribué d’une manière ou d’une autre à construire les utopies qui ont éclairé de leur lumière lÕensemble du vingtième siècle.

Ainsi, le "cas Battisti" prend une importance véritablement déterminante pour tous ceux qui travaillent à ce que les "idéaux de gauche" ne soient pas totalement balayés dans le vent du libéralisme sauvage ou de ses variantes "sociales" qui souffle sur le monde moderne.

NON A L’EXTRADITION DE CESARE BATTISTI
ET DES AUTRES ACTIVISTES ITALIENS DE L’UTOPIE REVOLUTIONNAIRE !

Messages

  • « En Italie la réprobation envers Battisti est unanime »

    Pierot Ostenlino, éditorialiste au « Corriere della Sera » :
     » Comment les Italiens perçoivent-ils le problème Battisti ?
    En France on semble oublier que Cesare Battisti est un criminel de droit commun. Il a été arrêté et jugé en tant que tel, même si les meurtres qu’il a commis le furent dans le cadre de vols destinés à financer son organisation révolutionnaire.
     » Que pense-t-on de l’attitude française ?
    Ici la réprobation envers Battisti est unanime. La droite comme la gauche, y compris les ex-communistes, condamnent les actes commis. Nous avons de la peine à comprendre comment la gauche française peut le défendre.
     » Qu’en est-il du droit d’asile ?
    Bien sûr nous respectons la justice française. Mais l’Italie est aussi un Etat de droits. Battisti a été condamné. La demande d’extradition est donc tout ce qu’il y a de plus fondée. Certains en France invoquent le droit d’asile. Un bandit de grands chemins peut-il en bénéficier ?