Avec l’ENA, tu te bidonnes (zaz)

Sous-titre, sans rapport apparent : les élections

Ah l’ENA ! celle-là ! elle va finir par nous manquer ! on le dit sans façon, vous voyez comme ça vient. Même si, a priori, on n’attendrait pas cette sollicicitude de nous, à l’Ocséna nous sommes des gens de bien ! Nous aimons finalement l’ENA quoique d’un amour sévère un peu caché. Qu’elle ait trahi la vraie démocratie dès sa naissance, ne retire rien à leur talents à eux.

L’ENA eût pu être bonne bête si elle n’avait minablement tourné. l’ENA n’a pas sa pareille dans des arts très honorables, dont on ne connaît pas toujours ni l’exacte finalité ni l’entière diversité, mais elle pourrait ! elle pourrait ! Tout un temps on a pensé qu’elle pourrait faire bonne figure à Maastricht, qu’elle pourrait plaire même... à Harvard, si on avait osé.

Elle s’est repliée donc, comme on sait, sur Strasbourg ! Un peu bruyante pour commencer, puis de plus en plus discrète à mesure que ça se gâtait. Se masquant presque dans des milliers de sigles-projets : Le MEGA avec Berlin, le MOPP avec Pomm Dauphine, le roll mop avec les Bataves. Les PENA, les MAP, le CIEES, le CHEE, etc. etc. Rien à dire, faut être réaliste, primum croûtere.

Quelques jours plus tôt donc, nous posions la question alarmée : mais où est donc passée l’ENA ? Faut dire qu’au Monde ils n’aident plus du tout ! Fini, les préposées qui en étaient chargées, jeunes, belles, émerveillées, en stages fayots de haut-niveau. Cette année, en janvier, vous le saviez, vous, que ces enfoirés s’étaient auto-appelé Emile Zola ? C’est trop ! Aldo Maccione suffisait.

Bon bref, nous avons retrouvé l’ENA et les énarques très simplement sur leur site. A ce qu’on a lu, on a pensé d’abord qu’ils étaient rentrés dans l’armée. Engagez-vous les gars et même rempilez ! on va pouvoir vous exfiltrer ! Mais c’était apparemment une erreur, c’était plus vrai deux heures après, la convention qu’on avait repérée s’était tirée.

Mais bon ! à nous, motus et bouche cousue ! faut pas la faire, là y a des manoeuvres qui inquiètent : les chefs d’entreprises ne veulent plus entendre parler d’énarques, Sciences-po même leur tourne le dos. Et là où ils devraient être, c’est pfffoutt (on n’a pas dit prout !) pfffoutt, pfffoutt ! camoufflés, disparus.

En vérité, nous on commence à avoir un peu les boules : ça va si mal que ça en France !?

Malgré les élections d’hier !

Nous il nous semblait qu’avant minuit hier-soir tous les proprios (proprios de mairies) avaient fini par se mettre d’accord entre eux. Ok, Ca grogne encore un peu entre le Medef et l’UIMM, mais, bon on va arranger ça, on mettra une formation métallurgique à l’ENA et tout se calmera.

Ce qui nous plaît beaucoup dans la démocratie française, c’est que -on aura beau dire-, elle est vachement solide et bien ancrée. Et l’ENA, au fond, en est le pur symbole. En vérité, en France, nous sommes tous des énarques alezans.

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Les Pensées zaz de l’Ocséna

Ocsena, Organisation contre le système-ENA... (et pour la démocratie avancée)
– http://ocsena.ouvaton.org