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Le PCF sort conforté des primaires provoquées par le PS

Publie le mardi 11 mars 2008 par Open-Publishing
6 commentaires

de Sylvia Zappi

Le Parti communiste a réussi sa démonstration. En gardant la plupart des villes qu’il détenait et en gagnant quelques nouvelles municipalités, il démontre que son histoire municipale n’est pas derrière lui. Et qu’il a su tenir tête au PS lorsque ce dernier l’avait défié dans des primaires.

Marie-George Buffet, qui avait réalisé 1,93 % des voix à la présidentielle de 2007, a souligné "le gain et la reconquête de très nombreuses villes et la possibilité d’en reconquérir beaucoup d’autres". "Le PCF est bien la troisième force politique du pays", a claironné la secrétaire nationale.

Les communistes ont de quoi se réjouir puisque, dès le premier tour, ils ont conquis des villes comme Dieppe (Seine-Maritime), perdue en 2001, Vierzon (Cher), et conservé Vaulx-en-Velin et Givors (Rhône), Martigues, Arles et Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône) et Saint-Claude (Jura). Ils l’emportent aussi haut la main à Champigny et Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), Malakoff, Nanterre, Bagneux et Gennevilliers (Hauts-de-Seine).

De plus, dans presque toutes les villes où le PS a cherché à lui disputer la primauté à gauche, les maires sortants se trouvent confortés. On retrouve ainsi le PCF en tête de la gauche pour le deuxième tour à Nîmes (Gard), Le Havre (Seine-Maritime), Montluçon (Allier) et Firminy (Loire).

C’est aussi le cas en région parisienne. Le maire de Tremblay-en-France, François Asensi, est élu avec 70 %. A Saint-Denis, Didier Paillard devance largement son challenger socialiste avec 42 % des voix. C’est plus juste à Villetaneuse, La Courneuve, Bagnolet et Aubervilliers. Dans ces banlieues populaires, l’abstention est forte, oscillant entre 50 % et 56 %. "Nous avons besoin de redonner du souffle et des perspectives", reconnaît Patrick Braouezec, patron de la communauté d’agglomération Plaine Commune (Seine-Saint-Denis).

UNE SEULE PERTE

La seule perte enregistrée est Pierrefitte (Seine-Saint-Denis), où le PS est arrivé largement en tête face à la maire sortante. "La division à gauche, ça ne marche pas", remarque M. Paillard. "Les hommes et les femmes de gauche ont choisi de soutenir les équipes sortantes porteuses d’un bilan, d’un projet et d’une démarche unitaire", martèle Mme Buffet.

L’enjeu est maintenant de discuter des désistements. Certains pourraient être tentés, au PS à Aubervilliers comme au PCF à Saint-Denis, de continuer la compétition au second tour. Les responsables nationaux devront apaiser leurs troupes. Une réunion nationale est prévue lundi après-midi à l’Assemblée nationale pour tenter d’aplanir les différends.

http://www.lemonde.fr/archives/arti...

Messages

  • Je suis sûr que Sylvia Zappi est extrêmement déçue. :)

    Pour ma part, je me réjouis de voir que le PCF a conservé la confiance des électeurs au niveau local. C’est une preuve de plus que le problème du PCF réside dans sa direction, non dans sa base et dans ses élus locaux.

    (k)G.B.

  • Je bois du petit lait.... :)

    (et je salue quand même l’honnêteté de MMe Zappi sur ce coup là. O na vu pire.)

    Y’en a un paquet que ça a du emmerder.... et pas qu’à droite..

    La Louve

    • JE SUIS DESOLE

      de ne pas partager du tout cet enthousiasme s’agissant des résultats du PCF à ces élections municipales.

      Si l’on peut se réjouir que le PCF conserve ses positions dans ses bastions traditionnels...faut-il rappeler ici que c’est toujours ou presque en passant des alliances ...avec le PS que bon nombre de celles et ceux qui s’expriment sur ce site considèrent comme un parti allié objectif de la droite,l’adoption du Traité de Lisbonne grâce à ce parti ne date que de quelques semaines !

      Conserver des forces au plan local ne compense en rien l’affaiblissement global du PCF au plan national (Cf Présidentielle et législatives de 2007).Il n’y a donc aucun "redressement" de l’influence du PCF et toutes les questions de fond restent posées s’agissant de l’avenir de toutes les forces qui peuvent se reconnaitre dans une gauche de transformation sociale.

      Etre communiste c’est avoir l’ambition de modifier radicalement le cours des choses dans notre pays,en Europe et dans le monde. Pour celà il faut se doter d’une force politique à vocation majoritaire et gouvernementale et on est loin du compte même avec 8% des voix aux cantonales et 800 maires (sur 36000 communes).

      Se réfugier derrière les résultats des élections municipales pour tenter d’éluder les problèmes de fond auxquels nous sommes confrontés serait une grave faute politique et changer la "direction" actuelle du PCF ne réglera rien du tout car là n’est pas la question.

      JL GREGOIRE

    • Se réfugier derrière les résultats des élections municipales pour tenter d’éluder les problèmes de fond auxquels nous sommes confrontés serait une grave faute politique et changer la "direction" actuelle du PCF ne réglera rien du tout car là n’est pas la question.

      JL GREGOIRE

      je ne le pense pas car le problème justement est la " la direction du PCF

      lolita

  • je voulais faire une rectification : pour Montluçon c’est fait. la liste du maire de droite sortant aété réélue au premier tour. rems03

  • une "petite" précision concernant Montluçon ou les dés sont jetés des le premier tour la droite l’emporte quand au candidat du pc il fait troisieme. amitiés