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Pétition " le monde selon Monsanto".

Publie le mardi 25 mars 2008 par Open-Publishing
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......Qu’il s’agisse de l’alimentation, de l’alimentation des animaux d’élevage ou encore de la fabrication des semences, on retrouve Monsanto à tous les niveaux de pouvoir. A la Maison Blanche, un ancien avocat de Monsanto est passé par la US Food and Drug Administration (FDA). Bon nombre de décisions cruciales pour autoriser des aliments et des plantes transgéniques ont alors été prises. Après quoi, Monsanto a tout bonnement récupéré son homme de loi...

Aux Etats-Unis, la collusion entre Monsanto et le pouvoir a permis de faire adopter les organismes génétiquement modifiés (OGM) sans la mise en place de contrôles adéquats, sans prévoir d’étiquetage à l’intention des consommateurs et ce, en dépit des doutes quant à leur inoccuité. Monsanto a le bras si long qu’elle est parvenue dans les années 1990 à pousser la Food & Drug Administration à négliger les avertissements de ses propres scientifiques.

Monsanto a récemment consolidé sa mauvaise réputation en assurant la promotion d’hormones de croissance produites via des manipulations génétiques, les rBGH, vendues aux Etats-Unis sous la dénomination de Posilac. Monsanto prétend que ce produit, utilisé pour « améliorer » la production laitière bénéficie aux consommateurs. Les rBGH sont pourtant interdites en Europe et au Canada où leur nocivité a été officiellement établie. Plutôt que d’informer les consommateurs US, Monsanto attaque les marques de lait étiquetant leurs produits comme rBGH free !

Monsanto n’a certainement pas le monopole de ces pratiques douteuses mais ce qui la distingue des autres multinationales, c’est sa détermination à contrôler toute la chaîne alimentaire. Ces dix dernières années, Monsanto a racheté 50 producteurs de semences. Le contrôle de Monsanto est total et s’exerce entre autres par le biais des brevets. Une fois entrés dans le système Monsanto, les agriculteurs ne sont plus autorisés à produire des semences après une culture OGM. Monsanto a créé pour cela une police des gènes pour s’assurer qu’aucun agriculteur ne la double. Son culot étant sans limite, des agriculteurs ont été traînés devant les tribunaux après avoir vu leurs champs fortuitement contaminés par des OGM.

Dans son documentaire, Marie-Domique Robin démontre à quel point l’influence de Monsanto dépasse les Etats-Unis. Des cultivateurs de coton en Inde croulent sous les dettes après avoir opté pour du coton Bt de Monsanto. Au Paraguay, une famille d’agriculteurs vit un enfer depuis que toutes les exploitations environnantes sont passées à la culture de soja transgénique Monsanto.

Très instructif est sans doute le refus de Monsanto de s’entretenir avec la réalisatrice indépendante se retranchant derrière un document (NDLR : Une promesse faite au monde), publié sur leur site et vantant les « mérites » de ses produits. Greenpeace a publié un document démontrant qu’il s’agit plutôt de « pêchés capitaux ».

Pour Greenpeace, ce documentaire plaide en faveur d’un monde libéré de la mainmise de Monsanto sur la chaîne alimentaire. Nous pouvons tous contribuer à cet objectif.

Pétition " le monde selon Monsanto".

Pour ATTAC,Greenpeace, Les Amis de la Terre, la Confédération Paysanne,
Inf’OGM, Via Campesina, Sciences citoyennes, Sherpa, Editions la
Découverte, Nous plaidons en faveur d’un monde libéré de la mainmise de
Monsanto sur la chaîne alimentaire. Nous pouvons tous contribuer à cet
objectif.
Signer la pétition

http://www.democraties-participatives.org/spip.php?article163

Messages

  • Bonsoir
    L’association Kokopelli, qui commercialise des semences bio, perd ses procès contre les multinationales. Ces partisans d’une agriculture douce et durable pourraient mourir, comme leurs graines encore libres de droits.
    “La semence, essence même de la vie, est aujourd’hui menacée. 12000 ans de construction collective patiente et réfléchie ont abouti à la création d’un patrimoine végétal, technique et culturel inestimable, commun à toute l’humanité.
    Cet héritage court aujourd’hui le risque d’être confisqué par une infime minorité”.

    Voici les quelques lignes qui figurent en exergue de la pétition lancée par l’association KOKOPELLI, condamnée à plusieurs reprises par la justice française, parce qu’elle revendique le simple droit de pouvoir continuer à commercialiser des semences bio, capables de se reproduire d’année en année.
    Les lobbys de l’agro-alimentaire, soutenus par l’état, sont en train de faire main basse sur les semences du monde entier, et bientôt le droit inaliénable de chacun de ressemer sa propre récolte aura techniquement disparu. En France, la loi est en train d’ interdire à chacun d’entre nous d’avoir accès à des graines qui peuvent se reproduire.
    Les seules semences autorisées, seront celles qui l’année suivante auront dégénéré au point d’être devenues stériles : Des hybrides F1.
    Il faudra donc obligatoirement racheter chaque année de nouvelles graines produites et contrôlées par une dizaine de géants de l’industrie agro-alimentaire internationale.
    Outre la menace de mort qui pèse sur la biodiversité (car des centaines d’espèces sont en train de disparaître via ce processus), c’est tout simplement l’un des fondements universels de l’humanité qui est aujourd’hui remis en question.

    Reportage à voir