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CP Procès Croix-Rouge-Migrants contre le sida

Publie le mardi 4 mai 2004 par Open-Publishing

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 27 AVRIL 2004

Procès politique le 5 mai 2004 :
Migrants contre le sida face aux médecins
de la Croix-Rouge Française

http://www.survivreausida.net/article5947.html

Suite au report du procès (1), Reda Sadki sera jugé mercredi
5 mai 2004 à 13h30 devant la 14e Chambre 1ère du Tribunal de
Paris (métro : Cité).

Responsable de l’émission de radio « Migrants contre le
sida » (2) depuis 1995, il est renvoyé devant le tribunal
correctionnel pour avoir participé en 1999 à l’occupation du
Centre du Moulin Joly de la Croix-Rouge Française, un
« centre médico-social d’accueil pour toute personne
confrontée au VIH et hépatites » (3).

Le docteur Jean-Marc Bary, directeur du Centre du Moulin
Joly au moment des faits, devrait participer à l’audience de
mercredi, en tant que représentant de la Croix-Rouge, partie
civile (4).

Le 1er avril 1999, l’occupation collective du centre par des
malades du sida, des précaires et des chômeurs, visait à
« dénoncer le désengagement de l’état dans les hôpitaux et
la gestion de la précarité par des associations
caritatives ». (5)

Le 2 décembre 1999, le service de santé publique de la DASS
de Paris gelait les subventions de ce centre et ouvrait une
enquête administrative (6) sur ses pratiques et sa gestion
par la Croix-Rouge (7).

Par la suite, Reda Sadki, qui avait alerté la DASS pour
dénoncer l’inexistence du suivi social et les carences de la
prise en charge médicale par ce centre, sera mis en examen
dans le cadre d’une plainte avec constitution de partie
civile par la Croix-Rouge (8).

Le 11 septembre 2003, le juge d’instruction avait rendu une
ordonnance de non-lieu partiel, de requalification et de
renvoi devant le tribunal.

Ce procès sera l’occasion de ré-affirmer le droit des
séropositifs issus de l’immigration et de la banlieue de
s’organiser pour survivre à la maladie, pour vivre et se
soigner dans la dignité, et pour contester les injustices,
l’arbitraire et les abus de pouvoir de la profession
médicale et des institutions sociales.