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Italie : profits et répression à la Fiat Melfi

Publie le mardi 4 mai 2004 par Open-Publishing

Encore une fois le capitalisme, dans les vesti de la FIAT, a recouru à la
violence institutionnelle de l’État pour sauvegarder ses propres intérêts,
à peine menacés par les luttes des travailleurs de l’usine de Melfi et par
la solidarité de milliers d’autres travailleurs en Basilicata et dans
d’autres usines FIAT. Encore une fois la répression de l’État a déclenché
en secours de la domination de classe du capital surs les
travailleurs-marchandise. À Melfi était en cours, après 10 ans de
subordination absolue, un réveil de la conscience et du protagonisme de
classe des travailleurs fondé sur 4 precises questions : le salaire, le
roulement, les charges de travail, la discipline.

À Melfi l’accroissement horaire de la paie horaire pour les
extraordinaires est du 45%, dans toutes les autres usines FIAT est du
60,4%.

À Melfi on travaille pour 18 services hebdomadaires, 3 par jour de 8
heures chacun dont 7,15 travaillées, 30 minutes pour la cantine, 15 de
reduction ; on monte à 6h, à 14h, à 22.

À Melfi on travaille deux semaines pour 6 jours de suite, la troisième
semaine pour 3 jours. Dans deux semaines consécutives le service est
toujours le même, qui monte à 22h se fait un demi mois en nocturne, hommes
et femmes. Des centaines les travailleurs victimes d’accidents
d’automobile dans le trajet de retour à la maison.À Melfi est en vigueur
un règlement des temps de travail, le tmc2, qui a été conçu pour des
rythmes crevants.

À Melfi les objections ou les propositions des travailleurs ne sont pas
écoutées, voilà la belle usine dont on fait l’étalage, basée sur la
collaboration de tous !

À Melfi des milliers de mesures disciplinaires par an sont comminées à
charge des travailleurs.

Les armes habituelles de la domination du capital dans l’usine,
aujourd’hui en pleine globalisation, comme c’était les cas une fois, il y
a 150 ans.

Contre tout ça, les 5000 travailleurs de l’usine de Melfi plus les 3330
des activités productives reliées sont en train de lutter, avec l’appui de
certains syndicats de categorie comme la FIOM-Cgil et le SLAI-cobas et
avec la determination à ce que une vraie négociation oblige l’entreprise à
revoir les règles imposées il y à 10 ans, grace au chantage occupationnel
dans une region comme la Lucania.

Encore une fois l’intervention répressive de l’État confirme la derive
autoritaire qui nous amène à la limitation du droit de grève, à la
criminalisation des luttes syndicales auto-organisées, à l’intimidation
par des mesures punitives, comme les sanctions comminées aux travailleurs
des transports pour avoir violé la lois anti-grève146/90.Encore une fois
les choix des certaines sigles syndicales confirment l’objectif de diviser
les travailleurs, d’en empêcher l’unité et la pleine auto-determination
sur les luttes et la négociation.Encore une fois on signe des accords
contre les indications des luttes des travailleurs.

Mais une nouvelle subjectivité de classe est en train de se manifester,
des anciens travailleurs des transports avec des jeunes en contrat temps
déterminé tous ensemble dans le secteur des transports, les 5000 employés
avec les 750 travailleurs en outsourcing tous ensemble à la Sata de Melfi,
la solidarité dans les autres installations et usines.

À la capacité de lutte et d’auto-organisation des travailleurs doit aller
le soutien de tout le syndicalisme conflictuel et des tous les
travailleurs, car le travail ne doit pas devenir marchandise et esclavage.

Contre l’exploitation, contre la repression, auto-organisation et unité
des travailleurs.

Federazione dei Comunisti Anarchici (commission syndicale nationale)