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ITALIE, FRANCE : MEME ERREUR, MEME PUNITION... (video)

Publie le lundi 14 avril 2008 par Open-Publishing
10 commentaires

de Vaffanculo

France- Italie : 1 partout la balle au centre.

C’est peu dire que les résultats obtenus par l’incroyable attelage de la "gauche arc en ciel" italienne (rebaptisée depuis le début avec un à-propos non dénué d’humour par notre ami Rouge Gorge "La gauche Bisounours") me laisse songeur.

Et amer.

Car ce résultat médiocrissime, qui réduit à néant le Parti de la Refondation communiste, était extrêmement prévisible. Et annoncé.

Voir revenir Berlusconi, allié au parti fasciste et a la Ligue du Nord, ça ne peut réjouir personne.

Ca fait même mal au coeur.

Les principaux responsables de cet échec magistral sont évidemment Fausto Bertinotti (doublement coupable pour avoir , un temps généré des espoirs chez les communistes italiens et dans le mouvement pour mieux les tuer), ainsi que Walter Veltroni et les socialistes.

Ces deux personnes sont extrêmement responsables de ce désastre, qui n’est pas un désastre seulement en termes électoraux, mais surtout, c’est évident, en termes sociaux, humains. En termes d’espoir aussi, or , l’espoir ,c’est nécessaire pour combattre !

C’est le peuple qui va morfler - mais aussi, quelle idée folle de voter encore et toujours pour la droite et l’extrême droite quand on est un retraité ou un salarié !

On va voir fleurir les "V Days", il faut le parier.

Berlusconi va poursuivre la grande braderie de la nation italienne aux intérêts européens et internationaux. S’il faut boire le calice jusqu’à la lie pour comprendre, c’est dommage.

Mais j’ai aussi un peu d’espoir que ce résultat , qui va libérer les communistes italiens du cancer électoraliste, permette de tout mettre à plat et de refaire les choses sérieusement. C’est maintenant ou jamais.

Débarrassez vous des Bisounours et de la "gauche arc-en-ciel".

La solution n’est pas dans un déplacement de l’échiquier politique à droite. Et ce n’est pas parce qu’on est petits qu’on ne compte pas et qu’on a tort.

Mais les communistes d’Europe doivent voir qu’ils n’ont RIEN à attendre des "modèles de démocratie " que le capitalisme leur impose via l’Europe de Bruxelles !

Il faut se re-poser les bonnes questions et y répondre, au moins, commencer :

 capitalisme ou communisme ?

Affaire à suivre....

D’ici là, merci à tout ces gens qui prétendent nous représenter mais nous enterrent, merci à tout ces gens qui ouvrent chaque fois plus grand les portes aux capitalistes et en rejettent ensuite la faute sur "les autres" ( traduire ceux qui ne veulent pas se plier à la grande moulinette eurolibérale), merci à tout ces gens qui théorisent de la politique sur des réalités sociales qu’ils ne vivent plus depuis longtemps, MERCI MERCI MERCI !

Ressortons faucilles et marteaux, oui, mais pas pour cueillir les blés ou frapper le métal.

Et que ça nous serve de leçon.


SILVIO MON AMOUR (Vaff.... !)

Messages

  • 3 à 3.5% une coalition qui devait rassembler + et + large que Refondation communiste , le désastre est éloquent, entre cette coalition et quelques débris d’extreme gauche ça fait dans les 4 à 4.5%. Un résultat effroyable.

    Plusieurs leçons pour moi :

    1) La coalition arc en ciel a réuni pour l’essentiel des courants qui ont été aux côtés de la politique anti-sociale, ultra-libérale et belliciste de Prodi. En votant ce qui était invotable, la guerre en Afghanistan, des attaques contre les travailleurs, etc.
    En ne se distinguant pas du courant centriste et anti-social dans la pratique de la majorité parlementaire, Refondation communiste puis l’arc en ciel ont semblé ne devoir servir à rien et les gens ont voté pour l"original et non pour des gens qui disent une chose et votent l’inverse. C’est le syndrome du PCF qui a fait longtemps partie de majorités avec le PS (et l’avenir....), prisonnier peu critique d’une orientation libérale et en payant un prix extrême. Une alliance avec discipline majoritaire qui bâillonne face à l’inadmissible est catastrophique. C’est confirmé.

    2) par glissement du raisonnement, si une gauche révolutionnaire ne se distingue pas pour l’essentiel concret d’une force social-libérale les voix se déplaceront vers cette dernière. Mais, ce mouvement en cache un autre, le social-libéralisme en ne se distinguant pas fondamentalement de la droite ultra-libérale autoritaire subit également une hémorragie sur sa droite, et la population glisse vers la droite autoritaire (Le Pen 2002, sarko 2007).

    3) Le principe unitaire d’Arc en Ciel n’a strictement rien apporté à refondation communiste, du moins ce principe a infiniment moins pesé que la question de l’attitude par rapport à l’ultra-libéralisme, les lois anti-sociales, les mesures en faveur de la guerre. Ce principe unitaire mal posé on en a connu un peu de la saveur en France avec les errements après le référendum de 2005 en France.
    C’est bien une orientation politique claire et de fond, identifiable sans double discours par la population qui permet de construire la confiance envers une orientation politique et un parti ou mouvement.
    Cette orientation doit mettre en avant l’indépendance absolue vis à vis du social-libéralisme.
    Il faut donc bosser sur les contenus et la défense intransigeante des intérêts des couches populaires. Un principe de coalition mou du genou sur ce fond là va au casse-pipe.

    4) L’extreme gauche qui existait dans Refondation n’est pas sortie à temps, ou du moins elle a été piégée par l’enchainement des évènements. Son inexistence sous forme de parti n’a pas permis de sauver ce qui pouvait l’être (alors qu’en France l’existence de partis d’extreme gauche bien structurés a permis quand même un peu de sauver l’espérance, malgré beaucoup de choses à raconter sur les lignes politiques ).

    5) C’est le premier revers significatif en Europe d’un point de vue électoral pour la recomposition à gauche. Ce revers est un avertissement pour Die Linke, l’extreme gauche française, les courants de gauche grecs, les courants de gauche portugais : la coalition avec le social-libéralisme est mortelle .

    6) La défense du drapeau rouge et du sigle communiste qui fut un peu marque de fabrique pour PRC n’a finalement pas empêché les dérives politiques. C’est également quelque chose à tenir compte : la couleur du drapeau et la couleur des mots ne fait pas une ligne politique de bonne couleur....Des fois elle peut même cacher un vide politique important. A méditer.

    Je ne souhaite pas montrer le moindre mépris sur ce désastre, j’ai partagé les mêmes illusions au départ que ces camarades italiens sans bien comprendre que ce qui agissait déjà dans le PCI pouvait également agir dans RC, la dérive des alliances sans rapports de forces et sans fermeté et indépendance.

  • La bête immonde peut renaître dans le fascisme larvé de berlusconi et ses alliés, dans un premier temps en matière économique et financière à l’encontre des plus faibles puis la société italienne va virer à l’autoritarisme pour de bon .
    affaires à suivre !

  • et si tout cela était truquer et voulus ????? aussi bien en Italie quand France.

    Avec l’exemple de la France, et de plus les Italien ayant eu déjà Berlusconi.
    Ce n’est pas normal qu’il soit passé, comme il est anormal que sarko soit passé.

    Et si finalement le vote était bidon, que les différent partis était bidons aussi, et que l’ont nous vende que de l’illusion, et qu’a la final ils soit tous d’ accord a droite comme a gauche ????

    Lolita

  • en France comme en Italie, la parole politique et citoyenne médiatisée est majoritairement masculine, ce n’est pas étonnant que la forme démocratique qui en résulte lui ressemble. Les deux variations "gauche" ou "droite" ou le discours binaire "capitaliste - communiste" n’y changent strictement rien, ce ne sont que les deux faces de la même médaille.
    Vous allez me dire que je suis en train de tout ramener à un discours sexiste, mais hélas, excusez-moi, dans les réunions notamment, mais aussi dans la prise de parole publique, je ne vois nulle part surgir la VOLONTE de faire de la parité homme-femme, du respect du temps de parole des femmes et de leur vision du monde une priorité politique.
    Civilisons nos (d)ébâts d’abord, la politique ensuite sera un jeu d’enfants.
    angela anaconda

    • Et oui angela....

      Mais le discours binaire égalitaire hommes femmes des pays du nord a-t-il changé quoi que ce soit à l’exploitation capitaliste dans ces pays ?les femmes politiques dans ces pays tiennent le même language de démission devant le systéme capitaliste ?

      Le clivage est-il hommes-femmes ou exploiteurs exploités ?

      Ne pas se tromper et regarder les réalités dans chaque pays.

      JCG

    • Ce qui me préoccupe c’est que je ne vois pas comment passer d’un état d’esprit clivant à un débât contradictoire qui ne soit pas un dialogue de sourds.
      angela anaconda

    • C’est la réponse des Italiens à l’Europe du TCE:le rejet et la peur, attisée par le manque de volonté de combattre le Capitalisme libéral dont cette Constitution est la fille.Que Berlusconi ne masque pas la remontée du fascisme à travers la Ligue du Nord. Aucun parti et surtout pas Refondation ne portait une alternative à cette construction monstrueuse pour les Peuples : loin d’écarter la guerre, l’Europe de Maastricht la porte à l’intérieur comme à l’extérieur."On" nous a menti et "on" a fait payer les menteurs. Ceci est valable pour la France : le PCF risque à nouveau de payer son engagement finalement consensuel, qui le place pied et poing liés dans les structures de cette Europe. Sa remontée n’est due qu’à ses militants qui ont su intégrer dans leurs discours ce rejet : l’Europe est antisociale, les lois que nous subissons viennent de la Commission de Bruxelles pour les plus importantes et les plus déstructurantes de notre tissu social . Changer la majorité dans un pays ne change rien si il n’y a pas de conflit avec l’UE. JdesP

    • L’erreur est voulu, c’est ou social démocrate avec l’europe à la clef ou bien Berlu le "fascismo" et la même europe.
      Les socialos dans la majorité nous font le même marchandage mais ne veulent pas socialiser la société.
      Leurs seul but est modéliser le capitalisme à leurs sauce.
      Je me demande se que faisons encore avec ces charlatans.
      Alain 04

    • L’erreur est voulu, c’est ou social démocrate avec l’europe à la clef ou bien Berlu le "fascismo" et la même europe.
      Les socialos dans la majorité nous font le même marchandage mais ne veulent pas socialiser la société.
      Leurs seul but est modéliser le capitalisme à leurs sauce.
      Je me demande se que nous faisons encore avec ces charlatans.
      Alain 04