Accueil > Pour un PCF révolutionnaire

Pour un PCF révolutionnaire

Publie le dimanche 20 avril 2008 par Open-Publishing
19 commentaires

de Jean-Paul LEGRAND

Plus le temps passe, plus les mesures de la grande bourgeoisie étouffent la vie et le progrès de la société et de notre pays, plus je suis convaincu qu’il nous faut préparer la lutte révolutionnaire par une éducation populaire des prolétaires de notre époque : les jeunes des quartiers, les chômeurs de toute génération, les salariés de tous les secteurs, les techniciens, cadres et ingénieurs de l’industrie et du système informatico-financier et des médias.

Premièrement, il faut à chaque fois révéler la nature de classe de chaque mesure prise par le pouvoir : en effet pour les capitalistes et leur personnel politique il s’agit en permanence de favoriser la croissance du capital le plus vite possible. Aucune mesure prise par ce pouvoir ne s’écarte de cet objectif. Cette croissance dans les conditions du capitalisme se paie au prix fort pour les peuples : guerre, chômage, paupérisation, famine, répression, etc...

Deuxièmement, il faut mettre ces mesures en relation avec la mondialisation du capital et mettre en évidence les contradictions entre les puissances capitalistes et celles qui aspirent à le devenir (exemple Etats-Unis-Europe-Chine).Dans un même cheminement, il est primordial de mettre en lumière les luttes héroïques de peuples qui cherchent des alternatives au capitalisme dont ceux d’Amérique Latine, je pense au peuple cubain et au peuple vénézuélien en particulier.

Troisièmement, il faut mener la contestation de l’ordre capitaliste en permanence à partir de ce que vit chaque individu, sa famille, ses proches pour dévoiler la nature même de l’aliénation et de l’exploitation, celles-ci perdureront tant que les dominés accepteront de l’être, voire tant qu’ils collaboreront au système dans l’espoir d’en avoir quelques avantages qui, dans une précarité permanente, ne sont en définitive que des miettes comparées aux énormes potentialités des forces productives et de création de l’humanité qui sont elles-mêmes en deça de ce qu’elles pourraient devenir dans une humanité qui serait fondée sur la coopération et la liberté totale de création.

Quatrièmement, il faut mener une lutte politique sans concession aucune avec la bourgeoisie, avec toutes les forces du capital financier, avec ceux qui se réclament en parole du socialisme mais qui font le choix du capitalisme dans les faits. Il ne suffit pas de comprendre la nature de classe de leur domination, il faut concrètement prouver dans les faits qu’une alternative révolutionnaire peut se construire en pratique et en théorie c’est à dire à la fois au quotidien et dans une visée transformatrice qui soit commune à des millions de gens différents. C’est à chaque fois dans et par la pratique sociale que les partis révolutionnaires montrent leur utilité, les discours, les textes, ne sont utiles que si ils permettent d’engager l’action pour transformer l’ordre établi, même si il s’agit de la moindre petite parcelle de celui-ci.

Le rôle du parti révolutionnaire n’est donc pas celui d’un parti classique qui agit pour gagner les élections et qui une fois élu accompagne le système et en définitive le défend parce qu’il en tire profit pour une poignée de personnel politique et quelques parasites qui reçoivent la bénédiction des grands capitalistes pour les services rendus ou bien pour avoir abandonné les intérêts des prolétaires.

Le rôle du parti révolutionnaire est d’irriguer la société d’idées novatrices que les gens par la lutte démocratique imposeront , voire corrigeront, amélioreront, afin de rompre avec toutes les mesures résultant de l’accumulation du capital, d’en finir avec l’utilisation de l’Etat comme instrument de domination d’une classe sur l’immense majorité et au contraire d’utiliser l’argent pour le développement de l’ensemble des exploités du jeune chômeur à l’ingénieur qui ne peuvent être garantis dans leur droit d’avoir un emploi , une retraite, une protection sociale, le droit au logement, aux vacances, à l’éducation permanente, que si toute la société s’associe pour l’assurer à tous sans discrimination, que si l’argent trouve sa destination dans les forces de création.

Cinquièmement, il faut que le parti révolutionnaire soit un laboratoire populaire de réflexion théorique pour l’action. Ce parti doit être lié à tous les milieux de la société : il doit devenir le lieu de rencontre de ceux qui ne se voient jamais : le jeune en galère des quartiers populaires doit pouvoir y rencontrer le technicien supérieur d’une grande entreprise, la mère au foyer doit pouvoir faire connaissance avec un informaticien de la finance, le lycéen doit pouvoir y cotoyer le chercheur. Le but est que le parti devienne une école autonome dans laquelle chaque individu partage son savoir. Cette mixité sociale est un préalable à l’action volontariste de la direction du parti de développer une éducation populaire de haut niveau. Car sans théorie révolutionnaire, pas de parti révolutionnaire.

Autrement dit la division du travail doit être dépassée dans le parti lui-même pour qu’il devienne ce laboratoire d’expériences croisées qui se donne pour objectif non des luttes catégorielles mais la transformation générale de la société. Le parti doit devenir l’instrument de la liberté des exploités qui en s’engageant dans le combat anti-capitaliste pré-figurent par leur propre pratique la société démocratique à laquelle ils aspirent. Autrement dit sans pratique révolutionnaire pas de parti révolutionnaire.

Ainsi le parti communiste n’est en rien un parti "classique", il tend même à être l’opposé de la conception classique de la politique. Rejet de tout électoralisme, dirigeants révocables démocratiquement et à tout moment par les adhérents, présence permanente sur les lieux de vie et de travail, consultation régulière des adhérents et des citoyens, compte rendu systématique d’activité, formations (échanges d’expérience, lectures commentées, éducation aux nouvelles technologies d’information et de communication, apprentissage des méthodes critiques et favorisant la construction de projets, etc...).

Le parti rvolutionnaire doit devenir tellement attractif qu’il doit réussir à supplanter l’isolement opéré par l’utilisation capitaliste des médias et en particulier de la télévision. A notre époque, le parti révolutionnaire doit devenir un lieu où le développement et l’enrichissement culturel de ses membres devienne sur une base internationaliste l’une des priorités fondamentales de son action afin en retour d’irriguer la société de ces rapports riches en coopération, inventivité, créativité sociale et politique.

Alors être communiste aura un sens pour des millions de gens qui s’engageront dans le combat anti-capitaliste dans une perspective de libération humaine, dans une pratique dépassant totalement les divisons et les égoismes imposées par la société bourgeoise, une pratique totalement opposée aux dérives staliniennes et qui sera annonciatrice, anticipatrice de la société communiste.

Jusqu’ici le parti n’a été pensé trop souvent que comme une question d’organisation au sens quantitatif, dans ses heures les plus sombres comme une question militaro-idéologique, et non comme un espace de liberté et de créativité totale permettant réellement l’association libre de ses membres. Et même lorsque ses statuts se déclarent pour une telle construction, on a considéré trop souvent le parti comme une machine électorale. Même si le PCF a été un vivier formidable de militants révolutionnaires, l’organisation en fonctionnant souvent sur elle même en a broyé quelques uns, en a exclus soit avec fracas soit plus récemment par indifférence et oubli ! Entre ceux qui envisagent de liquider le PCF et ceux qui veulent le conserver en l’état il y a la même cécité sur le fait que la situation pousse à inventer un parti révolutionnaire d’une teneur qualitative jamais atteinte. Toutes les idées sur la construction de ce parti pour en faire un parti révolutionnaire de notre temps doivent se faire entendre : l’imagination doit être plus que jamais au pouvoir !

Messages

  • Salut Camarade !
    c’est bien lèché , de la bel ouvrage , comme disait mon grand-père !
    bien sur ! je ne peux qu’etre d’accord avec toi !mais il y a du boulot !
    Au moment ,ou certaint commémorent 68 , et tout ce que ce n’était pas !
    je pense effectivement comme toi , oui ? que basta ! le gargarisme passéiste !
    Que cela pète ! non de dieu ! ou plutot de Lénine !
    C’est incroyable , le" pouvoir " d’accumulation de souffrance de l’etre humain !
    maintenant , il faut que cela cesse ! nous sommes au taquets !
    Et au lien de commémorer le jolie mois de MAI bourgeois ! mais sans oublier
    les avancées pour les travailleurs de l’époque !
    A l’assaut maintenant des bastilles ( nombreuses ) qu’ils restent a prendre !
    Vive le PCF , vive les militants qui vont au charbon , vive la Révolution !

    Christian Faber , conseiller municipal Communiste de Saulnes ( 54 )

    • C’est avec des arguments comme les tiens que j’ai fait campagne pour gagner 10, 16% aux cantonales, avec des pointes de 15 et 18% dans deux villages. Il ne s’agit pas de conserver le PCF tel quel, il s’agit de développer ce qu’il n’aurait jamais cessé d’être un parti de classe. Lutter pour l’éducation populaire afin de comprendre ensemble les mécanismes de plus en plus visibles de l’exploitation capitaliste et donner confiance en disant et en montrant qu’on ne veut plus de cette société. nous devons faire sortir les illusions de certains exploités qui se situent culturellement (parce que mieux payés) dans le camp des exploiteurs et les affronter sur le terrain des idées, voire plus : car par exemple l’on occupe une banque qui refuse des aménagements à des personnes en difficultés, on gêne, empêche les employés de "travailler" (à quoi et pour qui). Il ne faut pas craindre de bousculer le conformisme politique adopté par des Communistes qui se mettent la tête dans les épaules dès qu’on parle de Révolution et qui ont tendance à agir comme des apparatchiks socialistes en période électorale qui dure toute l’année. JdesP

    • C’est sur la base de ces idées que j’ai mené campagne pour le PCF à Creil avec d’autres camarades qui ont rejoint le PCF à cette occasion. Tu pourras lire par ailleurs mes autres articles sur ce site. Mais le résultat est là, j’étais candidat aux cantonales et nous avons plus que doublé nos voix et notre pourcentage sur 2001 en passant de 4,8 % à 10,12% et ce malgré une campagne de certains élus communistes contre ma candidature aux municipales car j’ai aussi conduit une liste communiste qui a recueilli 7,32% sur Creil. Ces élus communistes (un maire et un vice président du conseil général de l’Oise) ont non seulement dit leur désaccord avec notre campagne publiquement, mais ils ont désigné le candidat socialiste aux municipales comme le seul légitime à gauche !!! Les résultats sont là et ils nous ont permis au deuxième tour dans le cadre d’une liste commune avec LO et le PS d’élire 4 communistes au conseil municipal (2hommes et 2 femmes) dont 3 adjoints et une déléguée.Durant la campagne plus d’une cinquantaine d’adhésions ont été enregistrées au PCF. Tous les soirs nous étions durant trois mois au porte à porte à la rencontre des habitants et des jeunes des quartiers.

  • Très bons arguments !
    Cà a l’avantage d’être clair.

  • Bien sûr Jean - PAUL Legrand qu’on ne peut être que d’accord avec l’idée que vous développez de trés belle manière,il faudrait que se soit comme çà pour le bien des peuples,seulement est-ce que justement le peuple est assez mûr pour faire le nécessaire pour y arriver ?c’est peut être là qu’il y a le gros problème ! amicalement.AL de TOULOUSE.

    • La transformation révolutionnaire dépend effectivement de l’intervention consciente du peuple. Mais l’histoire nous montre que des avancées qualitatives rapides dans les consciences se produisent selon les circonstances. La situation actuelle me semble être une situation pré-révolutionnaire parce que le mode de production actuel non seulement ne satisfait pas le développement des forces productives et de l’humanité (le capitalisme pour se développer a besoin de sacrifier des millions d’hommes, de femmes et d’enfants) , et même les entrave mais de plus le capitalisme comme idéologie et comme système économique commence à perdre du crédit dans la tête de millions d’individus. Ce qui manque pour passer à une situation révolutionnaire c’est justement une pratique politique inédite qui considère chaque personne dans sa spécificité, dans son individualité, dans sa capacité de création et ce quelle que soit sa position sociale. La militarisation de la politique est justement l’écueil à éviter : suivre un chef, se ranger derrière un leader, participer à des manoeuvres de pouvoir, toute cette pratique issue de la société de classe sied à merveille aux partis qui veulent conserver l’ordre existant, mais cela ne peut être la pratique d’un parti qui se donne pour but l’émancipation humaine. Par conséquent , sans toutefois faire de l’idéalisme, en étant conscient qu’on vient toujours d’une situation historique déterminée, le rôle du parti révolutionnaire est de tendre à une pratique démocratique qui se traduise par une lutte pour que chaque citoyen s’émancipe de tout le fatras d’obscurantisme et d’idéologie qui lui fait croire qu’il n’a aucun pouvoir, qu’il est un inférieur, qu’il ne peut rien changer à l’ordre existant. Cette éducation populaire, les éléments les plus conscients en sont responsables pour la mener partout où le capitalisme fait ses ravages. Les idées révolutionnaires deviennent des forces matérielles lorsqu’elles sont vécues comme opérantes par des millions de gens, dès lors qu’ils peuvent les expérimenter dans leur quotidien, encore faut il justement disposer pour cela d’un parti ancré dans le peuple qui tienne bon sur les principes de classe de refus de toute compromission avec le capital et valorisant en permanence l’expérience des luttes démocratiques tant du point de vue historique que du point de vue national et international.

      Jean-Paul LEGRAND

    • Merci pour ta contribution Jean Paul. Il s’agit maintenant de convaincre une majorité de camarades pour l’emporter au prochain congrès et ça ce n’est pas facile car des verrous ont été placés là où tu sais.
      Que penses tu d’une initiative pour un grand débat inter fédés ??

    • hymne au collectif...

      Je voudrais vivre plusieurs vies
      Construire chanter dessiner
      Dans le ciel et sur le parvis
      D’autres cathédrales mort-nées...

      Collectifs collectifs, venez
      Au secours des individus
      Qui deviennent des condamnés
      En haut de leurs égos pendus !

      Que sont nos êtres devenus
      Au froid loin des rêves formés
      Au sein des cités bien aimées
      Abandonnées seules et nues ?

      J’aurais voulu vivre bien plus
      Qu’une seule vie à la peine
      Nous devions devenir bien plus
      Dans cette aventure humaine !

      Est-ce bien vivre à tant courrir
      Chacun pour soi abandonné
      Mon sang n’étant oxygéné
      Que pour ce moi seul à mourir ?

      Ce moi exige le partage
      Des inventions qu’en soi produit
      L’absence impossible d’Autrui
      Qu’aimer est plus fort que la rage !

      Aimer tord les fers de nos cages
      Et rien n’enchante un paysage
      Si rien ne lie et n’envisage
      La relation d’un équipage.

    • Toutes mes félicitation J-P pour ton courage et ton combat.
      Cordialement Alain 04

    • C’est bien là la question ?

      Que faire ? La révolution au pc ?

      C’est à dire prendre la direction à partir des convergences d’idées qui s’exprime sans cesse.

      Bien sur changer la direction. oser ne faire monter à la direction que des responsables ne dépassant pas le niveau des sections.

      Qu’ils soient inconnus et j’allais dire "inexpérimentés". ON apprend très vite quand les idées sont claires. (inexpérimentés ou pas encore tordus ?)

      N’exclure personne : organiser un structure à deux vitesses ayant pour charge de solder les compte de quarante ans d’électoralisme et de "notable-ilisme".

      De nombreuses idées sont possibles pour organiser une transition douce qui sorte le pc d’une politique de production de notables dans laquelle il s’est à la fois embourbé et laisser piéger.

      MAIS Les question les plus difficiles sont aussi les plus concrètes, presque triviales.

      Comment faire pour que les militants puissent se trouver, se retrouver sur un socle d’idées somme toute assez évidentes.

      Comment faire pour qu’ils puissent communiquer et s’organiser en cour-cicuitant tous les circuits qui passent par le sommet et les sommités.

      Comment faire pour quel tel mouvement démarre. Comment le catalyser ?

      Un idée utopique : départ multi focal au niveau des sections, car les cellules n’existent plus. Rassemblement de militants qui le désirent et envoi de messager aux section de départements limitrophes.
      Organisation de jumelage entre ces rassemblements hypothétiques et transitoires de sections très éloignées géographiquement

      ect

    • Ce que tu dis est de bonne facture idéologique.J’y souscris entièrement mais elle exige une véritable "rupture " stratégique du PCF pour qu’il retrouve ses fondamentaux révolutionnaires qu’il n’aurait jamais dû écarter par opportunisme électoral comme avec le programme commun,l’appui à la candidature Mitterrand,à la gauche plurielle,au tête à tête permanent et exclusif avec le PS.Ce choix stratégique qui date de l’époque Thorézienne a marginalisé nos idées et renforcé l’option social-libèral dans l’électorat de gauche et favorisé l’émergence électoral forte du FN,contribuant ainsi à un renforcement du pouvoir bourgeois sous tous ses aspects .Cela a même contribué à faire disparaître le Gaullisme dans sa positive politique étrangère .La prise de pouvoir des Atlantistes est devenue arrogante avec Sarko et sa bande.

      Les dirigeants actuels du PCF,divisés par la continuité d’échecs depuis les années 80, cherchent une solution politique pour sortir le peuple d’un choix bi-partisme sans choix réel comme nous le voyons en Italie, et autres pays européens embarqués sur le bateau européen risquant le naufrage à la Titanic avec des dirigeants sans boussole sociale à la merci des maffias capitalistiques .
      La délégation de pouvoir demeure la loi et le PCF n’y échappe pas,ce qui permet des votes presqu’ unanimistes comme pour la candidature MGB à la Présidentielle,pour l’alliance avec le PS dans la presque totalité des villes et villages aux municipales et même pour un accord avec le Modem dans certains endroits comme chez moi à Aubagne .Les camarades qui ne partagent pas ces alliances sont mis à l’index sans être mis à l’écart,sont critiqués intelligemment dans le cadre du respect de chaque opinion pour qu’ils restent très minoritaires,en un mot pour battre la droite restons unis avec la social-démocratie libèrale et gérons ensemble les collectivités territoriales comme de bons gestionnaires du capitalisme de la base avec un zeste de sparadrap social .Le Communisme "municipal" a du plomb dans l’aile,comme en Seine-Saint-Denis, parce qu’il n’a pas fait sa révolution "culturelle" dans le bon sens du terme .Tout le monde parle du Communisme capitaliste à la Chinoise sans en étudier honnêtement les raisons et les causes profondes après l’effondrement Soviètique qui survit encore en Russie.Les analyses à l’emporte-pièce de la mondialisation anarchique ne permet pas aux camarades de bien comprendre les évènements,comme le Tibet, de la nouvelle donne en Amérique Latine .Réfugiés dans notre pays des droits de l’homme nous poursuivons notre pratique de donneurs de leçons alors que nous sommes en déclin,sans projet politique novateur,sans forces progressistes créatives, révants au passé de Mai 68 ou même de 36 avec une nostalgie passéiste .

      Pendant ce temps notre bourgeoisie poursuit sa mondialisation en occupant le jeu du pouvoir d’état pour transformer la France en grand Monaco financier et anti-social.Les travailleurs français doivent préparer leurs valises comme l’ont fait avant eux les italiens,les espagnols,les portugais et même les polonais .
      Transformer la France en terre touristique est la seule alternative possible pour nos gouvernants mondialisés. L’alignement sur les USA permet l’installation de ce nouveau casino à touristes comme dans les iles du pacifique .

      Pour les communistes français la tâche est rude car une classe ouvrière en perpétuelle errance,distendue par des contrats précaires,avec des usines délocalisées ne peut ou ne veut plus être un moteur révolutionnaire.Et la jeunesse sombre dans le pessimisme devant ce trou noir sans avenir .

      Ce cri du coeur du renouveau communiste de notre camarade Legrand peut-il permettre un nouvel optimisme pour abattre définitivement le capitalisme ?
      Alors oui il faut retrousser nos manches en laissant sur les bas-côtés les sociaux-libèraux qui traînent les pieds par conformisme bourgeois ou par fainéantisme .Avant que la France ne devienne définitivement un immense parcours pédestre pour randonneurs européens ou une piscine à ciel ouvert pour baigneurs argentés nous pouvons peut-être,avant qu’il ne soit trop tard,retrouver le sens historique d’une Nation Pionnière rebelle.Le peuple en est-il capable ?????????

      Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • "rupture " stratégique du PCF pour qu’il retrouve ses fondamentaux révolutionnaires qu’il n’aurait jamais dû écarter par opportunisme électoral

      Les dirigeants actuels du PCF,divisés par la continuité d’échecs depuis les années 80, cherchent une solution politique pour sortir le peuple d’un choix bi-partisme sans choix réel comme nous le voyons en Italie,

      depuis les années 80 !!!!! cela n’a que trop duré, et prouve leus non volonté, et leurs mensonges electoraliste permanent.

      alors il est grand temps que ses dirigeants est un peut d’amour propre et de respect, pour le peuple.

      Et quitte le parti et remette les clées a des gens ayant des convictions sincère et non que de l’ambition personnel

      A partir de la le PC se relèvera et deviendra enfin crédible, et retrouvera
      ses fondamentaux révolutionnaires

      Lolita

    • Oui moi je peux sur 2 lieux de rassemblement un à Paris l’autre en Bourgogne.

      Comment passer l’info je ne sais pas ci Bellaciao pourrait se mouiller.

      Je continue ma réflexion..

  • "J’ai fait un rêve..il y a longtemps...:Un PCF révolutionnaire !
    Pas de Révolution sans Humanisme (problèmes "sociétaux")
    Salutations Laïques et Féministes
    Aimé Césaire,vous vous souvenez ?

    • Mais pourquoi le débat dans le "Parti" - CE QU’IL EN RESTE, HELAS !!- continue-t-il d’être confisqué, cadenassé, depuis plusieurs décennies, alors qu’il y a de plus en plus de communistes conscients qu’ils sont floués par les combines, les magouilles, les tripatouillages des carriéristes préoccupés par leur élection , leur FIGURATION , dans une galère social démocrate où ils tentent de donner l’illusion de servir à quelque chose, alors qu’ils ne servent que leur intérêt carriériste égoïste ?
      L’exemple de TARBES est on ne peut plus clair : un maire communiste pendant des années, battu par la trahison des électeurs socialistes en 2001, et, pour couronner le tout, comme pour les remercier de leur trahison et se faire ridiculiser un peu plus, ils adoubent un socialiste tête de liste de la gôche plurielle en 2008 - et quel socialiste , GLAVANY himself, parachuté à l’époque par Mitterand chez les indigènes de Bigorre- qui, évidemment, - il y a une morale - se fait étendre par le Sarko local, Trémège, tombeur des communistes . A croire que beaucoup d’électeurs du PC n’ont pas perdu la mémoire comme M.P Vieu, EUX ! Prendre Glavany pour un homme de gauche afin de se fondre dans son aéropage pour un stapontin municipal, après les strapontins des régionales ....Mauvais calculs .
      Heureusement qu’il reste encore qqs J.P. LEGRAND pour éclairer les consciences . Mais seront-ils assez nombreux pour que nous puissions revenir dans NOTRE PARTI, débarassé de ses scories opportuno-carriéristes ?

  • Cette profession de foi pour un pati révolutionnaire, nous l’avons faite il y a bien longtemps. C’est pour cela que j’ai milité à la LCR. Pour construire ce parti communiste révolutionnaire, internationaliste. C’est exactement pour ça que je me suis pris des coups dans la gueule de la part de militants purs et durs de la ligne Marchais.
    Souvenez vous
    Le Chili
    Lip
    L’Espagne
    Le Portugal
    Le Viet Nam
    Le programme commun
    Mitterrand
    La Gauche au pouvoir
    La Gauche plurielle
    Le Nucléaire
    La logique productiviste. J’en passe, j’en oublie, j’en omets

    Et maintenant, le camarade Legrand qui parle de la construction d’un parti révolutionnaire.
    Que de temps perdu
    Que de désillusions
    Que d’amertumes, de combats sans union, de défaites cruelles

    Il y a toujours au PCF, une bureaucratie installée qui refusera tout changement de la ligne actuelle. Ne vous faites pas d’illusion. Menez le débat. je suis avec vous. Mais après votre congrès...vous devrez choisir.

  • Bonjour,

    Je viens d’adhérer à la jeunesse communiste en début d’année et je compte adhérer au PCF dans les semaines qui suivent. Je suis donc ce que l’on appelle un jeune militant. J’ai hésité très longtemps à adhérer au PCF pour deux raisons. La première est que, comme le dit le film, je n’ai pas eu la chance d’avoir des parents communistes. La deuxième, la plus importante, et que je ne me suis que très peu reconnu dans les propos du bureau national.
    Mais j’ai vu sur le terrain des camarades qui se battaient avec ferveur pour les idées communistes et qui se battaient au sein du PCF pour changer la donne. Aujourd’hui je les rejoints. Je me permets donc de porter un petit message d’espoir à nos anciens qui ont peur pour l’avenir du PCF : la relève est là.
    Avec les camarades nous réaffirmons que le parti parce qu’il est communiste est révolutionnaire. Nous nous battons pour créer des écoles de formations et d’éducation populaire parce que nous pensons que l’ignorance mène à la dictature. Nous nous battons pour créer la solidarité entre les travailleurs manuels et les travailleurs intellectuels. Nous nous battons contre les pratiques racistes de certains camarades, nous nous battons contre les pratiques sexistes d’une plus grande partie d’entre eux. Nous défendons le marxisme, non pas celui mythique des grandes figures mais celui qui met en avant le devoir de regarder la réalité en face. Nous savons que le PCF traverse une grande crise et que le congrès de décembre va être très dur, mais si nous avons choisi d’adhérer, alors que le PCF n’est pas beau à voir, c’est que nous savons dans notre réalité quotidienne qu’il n’y qu’en travaillant à l’élaboration d’un PCF qui se revendique comme un parti communiste marxiste révolutionnaire et qui agit comme tel que nous pourrons vivre. Et je le répète : vivre.
    A titre personnel j’ai très peur pour mon avenir, j’ai peur pour celui de mes enfants et je ne veux pas me résigner.
    J’adhère au Parti car c’est avec lui que je pourrais défendre et accomplir l’émancipation des travailleurs, mon émancipation. Et vous pouvez compter sur moi pour me battre à mort contre ceux qui aujourd’hui au sein de PCF ont tourné le dos à la lutte révolutionnaire, à ceux qui gauchistes ou sociaux-démocrates ont juré la perte du Parti Communiste Français.

    PS : je tiens à le souligner, même si cela peut paraître absurde : je ne suis pas à la Riposte.

    • Le PS vient de renoncer aux mots "Marxisme" et "Révolution",il faut vraiment être "con" aujourd’hui pour renoncer à transformer la socièté par petites doses réformettes.Lorsque j’entends les dirigeants socialistes promouvoir ouvertement la collaboration de classes et que les dirigeants communistes les laissent dire dans toutes les gazettes et médias ces âneries politiciennes,j’entends déjà les Communards de 1871 ouvrir de rage le couvercle de leur cercueil où se dissout leurs cendres .

      L’espace "révolutionnaire" ne peut être fermé au nom d’une légitimité électoraliste faussée et tronquée par la classe au pouvoir .Les sociaux-libèraux ont trahi et continuent de trahir leurs idéaux de jeunesse tout en acclamant Jaurès comme anti-dote .Les communistes ont une occasion historique pour dire aux Communards de 1871 "dormez tranquilles,nous sommes là pour venger votre martyre pour la promotion d’une socièté nouvelle dite communiste". Mais est-ce que nous sommes dignes de ces fabuleux ancêtres ?

      Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • "L’espace révolutionnaire" se trouve considérablement réduit. A dire vrai, où se trouve-t-il ? dans quel organe de presse ?
      l’huma, MON huma, titre aujourd’hui : "Gauche : chantier ouvert au public"-"La récente victoire aux cantonales et aux municipales laisse entière la question posée par la défaite à la présidentielle. PS et PCF lancent le débat dans la perspective de leurs congrès respectifs".
      Si ce n’est pas de la langue de bois, ce n’est surtout pas ce qu’attendent de leur journal les communistes, même si l’huma n’est plus un journal communiste. D’ailleurs, qui peut dire ce qu’est aujourd’hui l’huma ?
      Qui peut se targuer d’une victoire aux élections : le PC ? Soyons sérieux ! Nous laissons des plumes, trop de plumes, même si qqs exceptions confirment la règle. L’huma fait donc la part belle au PS, à la social-démocratie, et nous sommes sevrés des analyses d’antan, au profit de généralités et de banalités sur la gauche, très peu sur la vraie gauche, et beaucoup trop sur la gôche caviar. Autre exemple : Pour lire sur mon journal une critique sérieuse et courageuse sur les talibans tibétains, il m’aura fallu attendre une tribune de Mélanchon. Pas un communiste n’a écrit ce que ce monsieur a osé dire, sur le carctère réactionnaire, violent, de ces religieux d’un autre siècle.
      Vite, vite, retrouvons les fondamentaux, les signes forts, les racines historiques du marxisme, afin que l’utopie nourrisse à nouveau de ses luttes salutaires l’avenir des peuples opprimés