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Action directe : l’inlassable vengeance d’Etat

Publie le samedi 8 mai 2004 par Open-Publishing
9 commentaires

Joëlle Aubron, Georges Cipriani, Nathalie Ménigon et Jean-Marc Rouillan, considérés comme les "chefs historiques" du groupe Action directe, sont détenus depuis 17 ans, en particulier pour les meurtres du général René Audran, Directeur des relations internationales du ministère de la défense (janvier 1985), et du PDG de Renault Georges Besse (novembre 1986).

Leur camarade Régis Schleicher, jugé pour "association de malfaiteurs", après plusieurs rejets de demandes de libération, entre dans sa 21ème année d’incarcération. C’est parce qu’ils sont des prisonniers politiques, bien que l’Etat français ne reconnaisse pas cette qualité, que, dès leur arrestation, ils ont été condamnés à la perpétuité par une cour d’assises spéciale exclusivement composée de magistrats professionnels (application rétroactive des lois "antiterroristes" de Pasqua), et qu’ils ont été soumis à un véritable programme de destruction.

Au sein d’un système carcéral, constamment dénoncé par toutes les enquêtes nationales et européennes, comme l’un des plus iniques qui soit, - conditions de détention, surpeuplement, absence totale de droits, durée des peines, ils ont fait en outre l’objet d’un traitement d’exception, qui ne s’est jamais relâché. Entièrement livrés à l’arbitraire de l’administration, ils ont connu un quotidien fait de longues et systématiques mises à l’isolement, de fouilles à répétition, de parloirs délivrés au compte-gouttes, de courriers sévèrement contrôlés, voire non distribués, de rétention d’informations de presse, ainsi que des perfusions de force à la suite de très longues grèves de la faim (plus de cent jours).

En dépit de nombreuses et sévères interventions d’élus, députés et sénateurs communistes et verts, leur situation, loin d’avoir changé, n’a fait que se détériorer. Alors qu’ils se s dizaine de séances de rayons, et laissée sans aucun suivi médical, elle a dû être une nouvelle fois transférée d’urgence à la suite d’un évanouissement et d’une chute ayant entraîné une blessure à la tête. Cette fois encore, sa famille n’a pas été immédiatement informée. Et ses parloirs ne sont toujours pas reportés de la prison sur l’hôpital.

Jean-Marc Rouillan enfin, atteint d’un cancer du poumon décelé il y a trois mois, vient seulement d’être conduit au secteur pénitentiaire de l’hôpital de Lyon.

L’exigence d’une libération immédiate, qui fait l’objet d’une pétition à l’initiative de leurs amis, devrait rencontrer la plus large adhésion.

Que les plus hésitants et les "belles âmes" elles-mêmes se rassurent. Il ne leur est demandé aucun ralliement idéologique. Le seul souci humanitaire est d’autant plus suffisant qu’il est avalisé et garanti par une disposition juridique. On notera cependant que l’acceptation explicite de l’exception, savoir la maladie, entérine tacitement la règle, autrement dit la mort programmée. La vengeance d’Etat, car c’est bien d’elle dont il s’agit, ne s’y voit nullement mise en cause.

L’abolition officielle de la peine de mort peut parfaitement s’accompagner de son application officieuse. Il est avéré que l’allongement de la durée des peines en représente l’effet compensatoire, si l’on peut dire, qui appartient aussi aux spécificités du système judiciaire français. En outre, à l’arrière-plan, se découvre le fonctionnement d’une justice de classe, dotée de plusieurs vitesses, ou de plusieurs étages, comme on le dit des fusées. Tout d’abord, la gravité d’un délit se mesure à la condition sociale de celui qui l’a commis. "Selon que vous serez puissant ou misérable...", l’adage est aussi vrai de la post-modernité et de la Vème république que du Moyen-âge ou de la Rome antique.

D’autre part, le délit et la sanction s’allègent aussitôt que l’on passe du "droit commun" au domaine des affaires. On ne compte plus les non-lieux et autres remises de peine si généreusement distribués aux fraudeurs, concussionnaires, prévaricateurs ou initiés, pour peu qu’ils détiennent un poste de quelque importance dans les hiérarchies politiques et économiques. En regard d’un vol de pommes, on le sait, la prédation boursière et l’escroquerie au détriment du budget public ne sont que péchés véniels, dont nul, de surcroît, ne se soucie de mesurer les effets sociaux.

Au sommet, l’impunité ne concerne pas uniquement l’exorbitant placement hors-droit d’un Président, ni l’improbable statut de cours de justice, où pourraient comparaître des ministres, elle s’étend bel et bien, par une sorte de capillarité, à tous les agents sans aucune exception de la puissance publique, dont elle permet de relativiser les méfaits. Le flic voleur, violeur, cogneur ou assassin, quand sa charge devrait induire l’alourdissement des châtiments encourus, bénéficie, au contraire, d’égards, dont sont jugés indignes ses homologues de ladite société civile. Et les moyens de se soustraire à toute sanction se multiplient en remontant l’échelle des pouvoirs, au point qu’aux responsabilités les plus élevées correspondent les degrés d’irresponsabilités les mieux assurés. "Responsable n’est pas coupable", autre air connu.

En clair, l’Etat, détenteur de la violence, qui n’est pas seulement symbolique, et garant de sa propriété par les propriétaires au prorata précisément de leur propriété, l’Etat est intouchable. Ses serviteurs, ou, plus exactement, ses maîtres, que sont ses représentants, le sont aussi.

C’est pourquoi un Dumas, un Mitterrand fils, tel ou tel ministre ne sont pas ou si peu inquiétés. C’est pourquoi un Sirven et un Le Floch Prigent se voient exemptés de peines pourtant minimes et profitent de la loi Kouchner.

C’est pourquoi un Papon, qui n’a écopé que 18 ans, et qui a sans doute connu des conditions privilégiées durant sa courte détention, se retrouve libre. Un commissaire, qui, ailleurs, aurait jalousement veillé au menottage, se rend même à son domicile vraisemblablement plutôt pour prendre des nouvelles de sa santé que pour s’assurer qu’il a bien laissé au fond d’un tiroir la Légion d’honneur, qu’en principe, il n’a plus le droit d’exhiber.

On se trouve ici dans le contre-exemple absolu. Les centaines de déportés juifs, les centaines de morts algériens relèvent de l’ordre étatique et de son respect scrupuleux, de Pétain à De Gaulle, par un ministre et un préfet, et non des registres de la criminologie. Le précédent des généraux de l’OAS, dûment rehabilités par un F. Mitterrand, était déjà éclairant. Les "terroristes", ce sont les militants d’Action directe, en aucun cas le Haut Fonctionnaire galonné et décoré.

Il y aurait pourtant encore matière à interrogation. Car si le terroriste, comme on nous le hurle aujourd’hui, c’est le tueur d’innocents, civils de surcroît, en quoi les condamnés politiques pour les meurtres d’un marchand d’armes et d’un exécuteur de "plans sociaux" mériteraient-ils une étiquette, dont se verrait dispensé le pro-nazi ratonneur ? A noter qu’ici encore l’impasse est faite sur les conséquences, par exemple, des "dégraissages", en nombre de vies brisées, de drames psychologiques et de suicides.

Tant il est vrai que la violence systémique, quant à elle, travaille dans l’ombre et le silence. A moins que le terme de "terrorisme" ne soit réservé à ceux qui s’en prennent à l’Etat et à la personne de ses commis les plus éminents ? On se doutait bien que le "terrorisme d’Etat" n’existait pas et que les "attentats ciblés" ne pouvaient être qu’une exclusivité du Pouvoir. D’un côté l’impardonnable du crime des crimes, de l’autre, la mansuétude due aux "bavures" dans l’exercice du devoir. L’impeccable logique de la clémence va jusqu’à ignorer les frontières, puisque la République offre, le cas échéant (et souvent échu) sa bienveillante hospitalité à un Bokassa, un Aoun ou un Bébé Doc.

Ajoutons qu’à ceux, nombreux assurément parmi les chefs-matons, des Directeurs de Centrale aux Préfets et Gardes des Sceaux, qui attendraient et souhaiteraient quelque repentance ou un acte de contrition de la part des détenus d’Action directe, ou, à défaut, de l’un d’entre eux, on répondra tranquillement qu’on ne voit pas pourquoi on demanderait à ces prisonniers politiques (qui n’en sont légalement pas) d’adopter un comportement qui n’est requis d’aucun prisonnier social, à partir du moment où, comme l’on dit, "il a purgé sa peine" et "payé sa dette à la société".

Le moindre mea-culpa ne signifierait-il pas, en quelque façon, l’anéantissement, pour la plupart de ces militants, d’une moitié d’existence sauvegardée à force de détermination entre les murs de leurs cellules ? Leur dangerosité toujours mise en avant ne mesure que la haine intacte d’une bourgeoisie à laquelle ils ont un moment fait peur. On paraît, à l’inverse, ne guère s’offusquer qu’un Papon, toujours lui, se répande dans des colonnes d’hebdomadaire, pour affirmer qu’il ne nourrit ni remords, ni regret.

Et le terrorisme considéré en tant que transgression révolutionnaire ? Quelques instants d’attention ne sont peut-être pas non plus inutiles. Dans la lutte engagée entre travail et capital, dans le combat anti-impérialiste, il est notoire que l’action consciente de masse, selon les critères les plus sûrement établis, emporte le rejet de l’aventurisme gauchiste, selon l’appellation consacrée. L’opiniâtre labeur de mobilisation et d’éducation condamne l’action directe et son rêve d’exemplarité.

Un tel choix a incontestablement connu son heure, et, en bonne part, conserve sa leçon. Comment toutefois ne pas prendre en considération le fait que ce sont la conjoncture et l’opinion, c’est à dire le rapport des forces, aux évolutions souvent imprévisibles, qui font la décision ? Ce qui, pour les individus, se traduit par la mort, l’arrestation ou...un siège à l’ONU.

Et pour nous aujourd’hui, les pères, les grands frères ou les cousins de ces "enfants perdus", auxquels nous avons parfois inculqué les radicalités soixante-huitardes et tiers-mondistes, de quels titres de gloire, et surtout de quelles victoires pouvons-nous nous prévaloir, du haut desquelles les juger ? De quel bilan historique ? Le comptage des pas nous serait-il si favorable, un ou deux en avant, deux ou trois en arrière ? Les soumissions consensuelles au (dés)ordre dominant constitueraient-elles le prix à payer pour nos bonnes consciences et la peur de l’anarchie pour le renoncement au "grand soir", cette baudruche de nos lâchetés ? Trop pressés, trop imbus de nos certitudes, nous n’avions pas vu que la dialectique était également maîtresse de relativité.

Encore un mot. Le rejet des demandes de suspension de peine présentées par les avocats des prisonniers politiques d’Action directe a coïncidé avec la décision gouvernementale, non encore exécutée, d’extrader Cesare Battisti.

Le rapprochement entre les deux situations a été opéré, à plusieurs reprises, y compris par le dernier nommé. L’appartenance de famille fait peu de doute. Mais il s’agit, en réalité, de figures inversées. En témoignent les réactions contradictoires des opinions "de gauche", de part et d’autre des Alpes. Ici, en France, on proteste avec véhémence contre la mesure annoncée, là, en Italie, on s’étonne du parti pris de défense d’un homme ayant échappé à la justice de son pays.

On n’en débattra pas. On ne recourra même pas à l’hypothèse selon laquelle ce serait à nouveau une forme de complaisance vis à vis de la doctrine d’Etat de distinguer entre des ressortissants nationaux et un étranger, passibles donc d’appréciations différentes. Il suffira d’avancer que "le respect de la parole donnée", invoqué par les plus neutres, ne saurait strictement équivaloir à l’exigence de justice, le formalisme juridique ne pouvant faire le poids face à la dénonciation d’un brutal déni du droit.

Reste à espérer que le premier ne fera pas obstacle au second et qu’au contraire, les deux se confondront dans le nécessaire tollé contre la justice de classe et la vindicte d’Etat.

(avril 2004)

Collectif Nlpf !
e-mail : nlpf(AT)samizdat.net
Courrier : NLPF c/o LPJ, 58 rue Gay-Lussac 75005 Paris

Signer la petition "Liberation immediate des militantes et militants d’Action Directe" :
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Plus d’infos sur la campagne internationale pour la liberation des militantes et militants d’Action directe :
 http://www.action-directe.net

Plus d’infos sur les prisonniers revolutionnaires en France, en Europe et dans le monde :
 http://apa.online.free.fr

Messages

  • la loi est dur mais c’est la loi !.merci aux specialistes du goulag de s’inquieter des gens de AF

  • Le jour où un membre de votre famille sera victime d’un acte de terrorisme, par définition aveugle et lache, vous comprendrez mieux la justification à laisser des personnes qui ont tué de sang froid et sans remord des innocents effectuent leurs peines jusqu’au bout.

  • En France, il apparait qu’il vaut mieux être un terroriste officiel d’estrème droite, en relative bonne santé qu’un militant révolutionnaire au plus mal.....Papon n’a pas tué aveuglément, il a juste mis en oeuvre la mort. AD l’a fait, certes. Doit on pour autant, en tant que société ou système social être incapable d’humanité, être incapable de pardon vis à vis d’eux ? Leurs actes n’étaient-il spas le simple reflet de leur forme d’action, action marquée idéologiquement et ayant uns ens (au contraire de forme de terrorismes n’ayant que pour motivation la déstabilisation, le chao social, la terreur etc).
    Je ne pense pas que l’on puisse avoir de sympathie pour les actes commis. Peut être plus pour les idées défendues. Toutefois, nous devons, en tant que citoyens être capables de pardonner (c’est le rôle premier de la justice), et surtout rester humain.
    Quelqu’un répondait "oui mais si vous aviez été victime d’un de leurs actes....."....et alors ? le fait de ramener le débat à une subjectisation individualiste ne le fait pas avancer : elle le ferme, le fige, et montre à quel point l’individu est pire dans sa dimension unique que collective.

    • Ne vous trompez pas.
      Vous souhaitez voir libérer les terroristes d’action directe car vous pensez leur combat juste. Vous souhaitez même effacer cette appélation de terrorisme alors que tous les actes de terrorisme ont une justification et visent à faire passer une conception du bien et du mal. "déstabilisation, le chao social, la terreur" c’est justement ce que ces personnes souhaitaient faire, ils ont voulu défendre leurs idées, ils en connaissaient le prix, ils l’assument, jusqu’au bout.

    • il était question ici de mettre en evidence une justice à plusieurs niveaux, et non pas de redefinir le terrorisme... à ses heures Papon défendait ses idées, a t’il assumé jusqu’au bout ? et la liste serait longue à dresser... dumas, sirven, miterrand fils, floch prigent... et tant d’autres... soyons sérieux, certains se complaisent à dire que les extrèmes se rejoignent... encore une formule toute faite rabachée par les télés françaises et par les putes de météo france à leur du 2è tour... la réalité est là pourtant... à l’heure actuelle, mieux vaut etre un nazi qu’un anarchiste.

    • Même si cette idée peut paraître simpliste, elle tend à se vérifier : les extrêmes finissent par se rejoindre. L’auteur du commentaire ci-dessus en fait la preuve...

      Je ne vois pas beaucoup de différence dans les actes entre un lepéniste qui éructe contre l’establishment et un extrèmiste de gauche qui réclame la chute du système : leurs idéoligies respectives ont beau être opposées, on s’aperçoit vite que la mentalité et les comportements sont les mêmes...

    • Papon est un criminel abject mais il a également servi de lampiste à l’Etat français qui a été bien content de trouver un bouc-émissaire pour faire oublier le rôle de l’administration toute entière.

      Les membres d’Action Directe sont des criminels abjects - en ce sens qu’ils ont tué par idéologie et n’ont jamais renié leurs actes - mais ils ont agi en toute autonomie et en connaissance de cause.

      Ce qui explique que le premier ait été si facilement libéré et pas les seconds.

    • DIEU EST MORT DISAIT Nietzche..quand l’homme le veut remplacer..c’est ca le resultat..Qui juge le juge ??CHOISIR de mourir dans la souffrance en prison ou dans un hopital psy.PAS..pour les terroristes de droite, les mafiosi, les intouchables.?/..RIEN NE VAS Plus./.la justice c’est n’est pas une vengeance./.ET DANS LES PRISONS IL Y A SEULEMENT DES EXCLUS DES PAUVRES DES PROLO ETC./.ce cas,cette querelle , peut faire comprendre à la gauche de réprendre le combat de victor hugo..PLUS d’écoles que des prisons..où est elle la lois sur la présuntion d’innocence du gouvernement jospin ???La peine de mort existe encore en france en europe dans les esprits..malgré la pub de la patrie des droits de l’homme etcetcLe corps humain ne vale plus rien..c’est une marchandise comme la télé ou l’argent..JUSTICE ??les terroristes les services secrets comme en italie de gladio,la cia,les terroristes fascistes collaborateurs dans la strategie de la tension des années 70 sont libres et ils vivent la dolce vita tranquilles à les bahamas../un état d’exception qu’il se transforme en régime softfacholiberale, comme nous indique,suggére dans ses livres(homo sacer ed.SEUIL)giorgio agamben le philosophe../ATTENTION..toutes les lois de garantie démocratique sont en train d’etre effacées ,de terminer, en france europe etc avec cette nouvelle droite européenne,liberalfasciste de softdictature.La démocratie c’est en danger ;L’oligarchie avance chaque jour../.Où est le débat de la gauche sur la démocratie ???LES DROITS de l’homme,de la femme etcetc ??des écoles pas des prisons(vioctor hugo)..et pour une nouvelle démocratie radicale./.et ENCORE , pour le droit à mourir à la maison, ...ou à l’hopital pour ces révolutionnaires..malades teminales..et papon collaborateur naziste , en liberté pourquoi ???bonne nuit..pauvre humanité.,.c’est le moyen age..combien d’innocents terminent leur vie en prison car ils sont des exclus pauvres ou immigrésetc ????,combien de chemin doit complir l’homme pour etre appellé:homme( CHANTAIT LE cher bob dylan).Je est les autres(arthur rimbaud)

    • COMBIEN DE CHEMIN DOIT FAIRE ’un’homme pour etre appellé:Homme !!!!!!!!!!Trad.fatiguée d’une chanson de bob dylan..anglais etc.sorry ..on éspère de pas avoir des cauchemars../un écrivain, peter handke, peuvait dire :"car j’ai le poids du monde sur les épaules".!.ou peut etre, ....c’est" le principe de résponsabilité" du sociologue Hans Jonas si cher à beaucoup nouveaux philosophes sociologues francais de resistance /au revoir n’importe où/JE Est les autres(rimbaud)un le contrair dUn./UN.étranger d’ailleurs,..quelconque passant ordinaire./.bonne nuit. /ce n’est qu’un débout ,.continuons le débat../.Poésie,une pensée critique radicale, de la nuit..the poetry enters in to the life ?I would not to prefer.(Bartleby personnage des romans de de MELVILLE°)../ la vie c’est" AILLEURS" ??/free dandy communist. ou shandy communist (entre shandy et L.Sterne)....