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En 2008 comme en 1968, Organisons nous pour lutter

Publie le samedi 3 mai 2008 par Open-Publishing

En 2008 comme en 1968,
Organisons nous pour lutter contre toutes les hiérarchies !

Quelquefois les rappels de l’Histoire se font pressants et, quelquefois même, ils claquent comme des baffes sur la gueule des nantis. Mai 68 fait partie de ces dates qui dérangent tant elles brouillent les cartes du jeu politicien, tant elles n’entrent pas dans les schémas des libéraux, et des sociaux-démocrates réunis. La généralisation de la grève ouvrière, la convergence des luttes, l’aspiration à une autre société, l’auto-organisation, voilà des faits qui tranchent avec la version donnée par les médias où les ex-leaders autoproclamés ou autres prétendus membres de « l’avant garde éclairée » reconvertis dans la gestion loyale du capitalisme. Une version qui vise à effacer toute la dimension de classe, la dimension révolutionnaire de mai 68, pour n’en donner qu’une lecture libérale, qui ne garde en vue que le bouleversement des moeurs de la société traditionnelle qui a accompagné ce processus révolutionnaire.

Mais alors, faut-il recommencer Mai 68 ?… Là n’est pas la question.

En revanche poursuivre encore et toujours la lutte en 2008, s’astreindre à lutter tant que les inégalités subsistent, tant que le capitalisme poursuit son œuvre néfaste et destructrice d’exploitation de la grande majorité des individus, tant que la bourgeoisie exploite la sueur des travailleuses et travailleurs, tant que les Etats nous aliènent et brisent nos vies pour défendre les intérêts des bourgeois, tant que les politiciens nous bourrent le mou, tant que les bureaucrates nous confisquent nos révoltes, tant que les flics, les militaires et les curés nous surveillent, nous encasernent, nous enferment et nous obligent à marcher dans « leurs clous », tant que les frontières nous séparent et nous divisent pour le seul profit des idéologies nationalistes, tant que l’inégalité régnera sur terre, voilà la tâche des révolutionnaires et parmi eux, nombreux, des anarchistes, pour qu’enfin nous puissions vivre dans un monde nouveau, une société libertaire.

Tant de raisons de se révolter

Car en effet, en ce Premier Mai 2008, les raisons de se révolter sont aussi nombreuses et importantes que celles qui nous firent nous rebeller contre le vieux monde il y a 40 ans de cela.
Probablement même, sont-elles plus nombreuses encore ces raisons, dès lors
 que la précarité rythme le quotidien d’un grand nombre d’individus…
 que les chômeurs et chômeuses sont traqué-e-s…
 que celles et ceux qui ont besoin de soins voient leurs remboursements se réduire comme peau de chagrin…
 que l’accès à un logement décent est de pus en plus difficile, et inabordable pour beaucoup
 que les travailleurs et travailleuses sans papiers sont sur exploités en même temps qu’on attaque leur dignité…
 que celles et ceux qui contestent malgré la répression ambiante, font l’objet de poursuites et leurs mouvements sont criminalisés…

Faisons vivre la solidarité internationale des exploité-e-s

Ces luttes populaires auxquelles nous participons, elles s’inscrivent dans la même dynamique que celles que mènent tous nos camarades exploité-e-s ici comme partout dans le monde, au delà des frontières et des nationalités. Des ouvriers roumains de Dacia aux travailleurs et travailleuses de la grande distribution en grève pour les salaires, des travailleurs et travailleuses sans papiers en lutte pour leur régularisation, des luttes des paysans sans terre du brésil à ceux des mal-logés ici, toutes et tous dessinent le contour d’une résistance internationale face aux pouvoirs, fondée sur l’aspiration à vivre mieux, qui constitue le premier pas d’un processus de libération et de conquête de l’égalité économique et sociale. Pour faire aboutir ce processus, de rupture en rupture, nous sommes de celles et ceux qui pensent qu’il faut une transformation révolutionnaire de la société, et que cette rupture révolutionnaire, nous la construirons avec toutes celles et ceux qui luttent et qui aspirent à vivre autrement.

Des luttes populaires au communisme libertaire !

Alors ce que nous proposons, à toutes celles et tous ceux qui n’ont pas abdiqué et qui pensent encore (et toujours) qu’un monde meilleur est possible, c’est d’en finir une fois pour toute avec les fausses solutions.
Basta des recours illusoires à l’électoralisme, de la politique spectacle, du temps perdu dans la construction de partis qui n’auront pour effet que de dévier l’énergie du terrain social vers les échéances electorales. Reprenons le chemin de l’action directe, celle de la CGT des origines (1895) qui ne faisait pas du patronat un partenaire privilégié :
 Action directe, autogestion et maîtrise de nos luttes populaires comme moyen,
 Société égalitaire et libertaire, comme but,
voilà de quoi nous mobiliser pour de futures victoires.

Groupe de Seine Saint Denis - coordination des groupes anarchistes