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Mai 68 et luttes

Publie le lundi 5 mai 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Voyez les lectures que fait J-Cl. Milner des luttes de 68, qui n’était pas seulement un mouvement pour "jouir sans entraves" mais une immense révolte pour mettre à nu le pouvoir et tenter de le partager .

Quelques éléments du moins de ces analyses qui filtrent à travers des articles du Monde, rappelant que Mai 68 ça se passait aussi dans les usines et qu’il y eut, chez certains, surtout "maos" des tentatives de jonction des étudiants et intellectuels avec les ouvriers en lutte.

voir sur le blog wikipedia ou le mythe de la neutralité ces deux articles pour archives :

http://wikipedia.un.mythe.over-blog.com/article-19287439.html

http://wikipedia.un.mythe.over-blog.com/article-19287835.html

Messages

  • Mai 68 ça se passait aussi dans les usines et qu’il y eut, chez certains, surtout "maos" des tentatives de jonction

    c’est pas en mai :

    à l’automne 1968. Tous partagent un même espoir : prolonger la grâce de Mai, empêcher que le voile ne retombe. Bientôt, ils volent des tickets et organisent le passage gratuit dans le métro. Le 8 mai 1970, ils dévalisent l’épicerie de luxe Fauchon

    tu ne lis pas tes sources ? :)

    en mai 68, les maos et le "mouvement" se mettaient plutôt sur la gueule...

    • En Mai "le mouvement" (terme qui désigne le mouvement étudiant, les manifestations et la prise de l’espace de la rue , non organisé) n’était pas seul : les usines se mirent en grève, toutes, comme une traînée de poudre qui s’est répandue à toute vitesse, la grève doublait la rue. La classe ouvrière faisait irruption dans "le mouvement" qui avait donné cette occasion à un immense courant de luttes élargi à tous les travailleurs et toutes les catégories. Le 13 mai, c’était la grève générale et + d’un million défilent dans la rue : les ouvriers rejoignent, retrouvent la jeunesse révoltée dans ses luttes qui avaient ouvert un nouvel espace. La question devient celle de la jonction des luttes et des différentes catégories : travailleurs manuels et intellectuels unis.

      Après , pour certains, et très classiquement selon la tradition marxiste, l’enjeu essentiel c’est l’usine, relai des luttes nées dans la rue, et où doivent se retrouver les travailleurs avec les jeunes intellectuels. Et parmi les étudiants, surtout les maos allaient dans les usines en mai, oui, pour organiser cette jonction et réaliser l’unité des ouvriers et des jeunes étudiants, issus de la bourgeoisie, et par de là de toutes les catégories pour une subversion politique de la société.

      L’histoire de Flins, Pierre Overney, c’était en mai. Et le mouvement de mai prend fin précisément avec la mort d’Overney -qui ne donne pas lieu à un soulèvement général. Preuve que la solidarité n’est pas si grande, donc, avec la classe ouvrière et ce qu’il se passe dans les usines Preuve que "le mouvement" est passé à côté de quelque chose qu’il n’a pas compris. Le mouvement s’essouffle, la dynamique décroît, les ouvriers vont rentrer dans leurs usines.

      A l’automne il s’agit de prolonger le mouvement et de tenter de réaliser autrement cette unité , cette solidarité, encore, dans le cadre du travail et sur le lieu de l’usine. C’est l’histoire des établis qui commence... Toute une histoire.

      L’histoire de Mai est riche. Précisément, elle n’est relatée que de manière partielle et folklorique, généralement : Cohn-Bendit etc. et tout ce qui se contrefiche de la lutte dans les usines. Et on oublie les luttes de la classe ouvrière et les tentatives de joindre les diverses luttes et les diverses catégories sociales : précisément cette classe ouvrière en lutte, avec laquelle Sarkozy a déclaré vouloir "en finir" (parce que , pour le folklore qui s’en tient à l’individualisme libertarien, vous avez aujourd’hui Glucksmann qui vous raconte que Sarkozy est un pur produit de 68 : il entend par là le seul "jouir sans entraves", traduit par Sarko en "je fais ce que je veux et je vous emmerde").

      68 sans les grandes luttes de classe, c’est l’histoire racontée en forme de contes de fées mais à usage de somnifère a-politique et anti-politique. (ce que fait Glucksmann, ce crétin sarkozyste)