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13 mai 1968, 40 ans déjà (videos)

Publie le mardi 13 mai 2008 par Open-Publishing
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de Bernard LAMIRAND

Il faisait un temps superbe ce jour là comme aujourd’hui.

Un joli mois de Mai dans toute l’expression du terme.

Une grande journée de manifestation que ce 13 mai 1968.

Le lendemain, les occupations d’usines vont commencer et se multiplier et plus de 10 millions de grévistes vont réclamer leur dû au patronat et au pouvoir. Des centaines de milliers de travailleurs vont ainsi défiler dans les rues des grandes villes françaises.

Le monde du travail, après les manifestations étudiantes réprimées par le pouvoir Gaulliste, entrait en action.

Dans ce 13 mai 1968 pesait 10 ans d’un pouvoir autoritaire mis en place avec l’aide de colons et des généraux félons de l’OAS à Alger en 1958.

J’ai dû ingurgiter comme beaucoup de gens du peuple ces 10 ans de gaullisme ; d’abord comme étudiant, puis ouvrier jardinier dans une propriété bourgeoise calaisienne ou la famille De Gaulle avait ses quartiers, et ensuite ayant repris mes études et ayant obtenu un diplôme d’aide comptable, j’étais embauché successivement dans une usine textile calaisienne puis à Usinor Dunkerque où j’allais vivre l’occupation de mon entreprise comme syndiqué de la CGT.

10 ans de gaullisme avec une bourgeoisie féroce, qui pesait sur tout, et nous empêchait, nous les jeunes, de nous exprimer et de sortir de ce carcan hérité d’un cléricalisme désuet et d’un monde patronal paternaliste.

Ces 10 ans furent l’objet de nombreux combats de la jeunesse et en premier lieu pour mettre fin à cette ignoble guerre d’Algérie, dernier avatar d’un colonialisme raciste et xénophobe.

Je militais à cette époque à la jeunesse ouvrière catholique et nous combattions autant cette sale guerre et aussi pour le respect des jeunes au travail.

C’est à partir de là, que j’ai connu et découvert le syndicalisme et la lutte de classe.

Mai 68 m’a permis de devenir un militant engagé comme on disait à cette époque et j’en suis fier aujourd’hui d’avoir été partie prenante de ces moments forts où l’unité de la classe ouvrière n’était pas un vain mot.
Après 36, après la libération, qui furent certainement des grands moments d’enthousiasme, ce mai 68 devenait une nouvelle date dans l’histoire du mouvement ouvrier.

Nous avons obtenu pas mal de choses dans nos luttes à cette époque parce que nous avons été capables de dépasser les vieux clivages et de nous unir avec nos différences.

Mai 68, le journal l’humanité vient de publier un sondage qui montre que ce moment n’a pas été oublié par les français et surtout par les jeunes et qu’il est symbole de révolte et de changement encore aujourd’hui.
Sarkozy qui voulait en faire un moment de répulsion en est pour ses frais.

Les tentatives réactionnaires pour le dévaloriser font plouf.

Le folkloriser « méthode Cohn Bendit » montre que cet individu a bien retourné sa veste.

Bien sûr, l’histoire ne se répète pas, mais elle peut servir à d’autres moments forts.

Je suis persuadé que la jeunesse d’aujourd’hui se prépare à faire sa propre révolution face à ce pouvoir issu de 1958 et qui n’a que trop duré.

Cela suppose d’expédier aux archives tous ces batteurs d’estrade de droite comme de gauche et d’extrême gauche qui embouteillent la vie sociale, économique et politique.

Dans tout cela les idées communistes ont toutes leur place.

Bernard LAMIRAND PCF J’y tiens.


La classe ouvrière va au paradis 1





Mai 68




Mai 68 - Partie 1




Mai 68 - partie 2




Mai 68 - Partie 3




Mai 68 - Partie 4




Mai 68 - Partie 5

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