Accueil > L’extradition de Cesare Battisti examinée mercredi

L’extradition de Cesare Battisti examinée mercredi

Publie le mercredi 12 mai 2004 par Open-Publishing

La chambre de l’instruction de la Cour d’appel de Paris doit examiner mercredi après-midi la demande d’extradition de l’écrivain italien Cesare Battisti, réclamé par l’Italie pour son appartenance à un groupuscule d’extrême gauche au nom duquel il aurait perpétré plusieurs assassinats dans les années 70.

L’examen de la demande a été repoussé une première fois puisque la chambre de l’instruction a reçu le 5 avril plus de 800 pages de pièces relatives à la demande d’extradition de l’écrivain qui vit en France depuis plus de vingt ans.

Arrêté le 10 février dernier, à la demande de la justice transalpine, Cesare Battisti, 49 ans, a été remis en liberté le 3 mars par la chambre de l’instruction. Depuis, il a dû remettre aux autorités judiciaires française son passeport, rester en Ile-de-France et pointer toutes les semaines au greffe de la cour d’appel de Paris.

L’auteur de « Dernières cartouches » fait l’objet d’une demande d’extradition italienne notifiée le 3 janvier 2003 à la France. Il est recherché comme étant l’auteur de deux meurtres commis les 6 juin 1978 et 19 avril 1979 et comme complice de deux autres meurtres perpétrés le 16 février 1979 à Venise et à Milan.

Faits pour lesquels cet ancien membre du groupuscule d’extrême gauche Prolétaires armés pour le communisme a été condamné à contumace en 1990 par la cour d’assises d’appel à la réclusion criminelle à perpétuité. Décision confirmée après cassation en mars 1993.

Ses avocats et les organisations qui soutiennent l’écrivain ont dénoncé le revirement du gouvernement à l’égard des réfugiés italiens. En 1985, François Mitterrand avait assuré que les anciens activistes des « années de plomb » ayant rompu avec le passé ne seraient pas extradés vers l’Italie.

Une ligne remise en cause une première fois l’an dernier lorsque le gouvernement français avait extradé le 25 août Paolo Persichetti, un ancien membre de l’Union des communistes combattants (UCC). AP