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La lutte doit se radicaliser pour préparer la Révolution !

Publie le mardi 3 juin 2008 par Open-Publishing
13 commentaires

Pas de socialisme sans auto-organisation populaire

de Jean-Paul LEGRAND

Au moment où des responsables politiques socialistes comme Bertrand Delanöe déclarent que le libéralisme de gauche est l’avenir, le pays prend de plein fouet les effets du libéralisme de droite qui enfonce davantage chaque jour les couches populaires et les couches moyennes dans des difficultés grandissantes.

La hausse du prix des carburants, de l’alimentation, la politique féroce du pouvoir contre les étrangers en sitution irrégulière, la fascisation rampante de la société avec le flicage des chômeurs, l’installation de dispositifs renforçant le contrôle social et la précarité comme le RSA, la casse des services publics, le transfert des charges sur les collectivités, la défiscalisation progressive du capital, la mansuétude à l’égard des patrons voyous, toute cette politique est en rupture totale avec la France républicaine, celle des Lumières et du progrès social.

De nombreux citoyens se demandent si "ça va péter ?". Tous les ingrédients sont effectivement présents pour une explosion sociale. A tout moment, malgré les tentatives de régulation des partis traditionnels et des directions syndicales pour beaucoup bureaucratisées, les masses peuvent donner de la voix par des actions qui ne seront pas contrôlées et qui pourraient revêtir un caractère massif sur tout le territoire et dont la forme de lutte sera peut-être extrêmement violente. Les révoltes des banlieues ne sont pas si éloignées et l’ensemble de l’appareil politique a vite oublié les promesses tenues pour se consacrer surtout à la satisfaction des exigences des capitalistes plutôt qu’à celles de la jeunesse et des milieux populaires.

La crise du logement est telle qu’elle peut être l’un des facteurs de déclenchement de la révolte comme pourrait aussi l’être le fait que des millions de gens dans notre pays ne mangent pas à leur faim.

Il faut donc s’attendre à une explosion dont la force risquerait d’en surprendre plus d’un, en particulier parmi les hommes politiques à qui, quels qu’ils soient, des comptes seront demandés à juste titre.

L’Histoire cependant montre que les révoltes n’aboutissent qu’à des impasses souvent tragiques, toujours douloureuses, si elles ne se transforment pas en mouvement politique conscient des enjeux, des responsables et des perspectives à construire.
Autrement dit la situation appelle à un dépasssement des conceptions traditionnelles de la gauche qui a fait faillite et dont les tentatives de recomposition apparaissent comme des gesticulations bien ridicules face à l’ampleur des problèmes posés.

La situation appelle à travailler à l’auto-organisation populaire de la révolution qui peut connaître dans les prochains mois ses premières tentatives et dont la dimension ne sera pas seulement nationale mais aura des relations permanentes avec les mouvements populaires de toutes les nations en particulier avec ceux de l’Amérique Latine qui sont à ce jour les plus avancés en matière de développement démocratique. Pour le moment, il serait suicidaire pour les exploités de participer à des actions de révolte dépourvues de direction et d’organisation et qui seraient vite réprimées, la bourgeoisie étant prête à utiliser la violence armée pour écraser tout mouvement. Seule la démocratie permanente du mouvement populaire peut déjouer les pièges et la répression que la classe dominante utilise pour maintenir son hégémonie.

L’appareil médiatico-idéologique est de ce point de vue l’un des instruments des plus perfides utilisés contre les gens. Les idées les plus obscurantistes y sont développées, les sciences y sont généralement présentées coupées de leurs origines historiques et de leur contexte social, la censure sur les initiatives populaires et les luttes, sur la vie démocratique y est généralement exercée puisque celles-ci sont présentées comme des facteurs de régression et non de progrès. L’idéologie individualiste et le culte de l’argent sont glorifiés jusque dans certains dessins animés. La télévision donne une image de la société telle que la pensent les exploiteurs : le capitalisme serait un horizon indépassable secrétant fatalement la richesse pour une minorité digne d’être la classe dirigeante, aux autres de se débrouiller pour parvenir là où les puissants ont laissé quelques miettes à se partager, quant aux prolétaires, qu’ils ne se fassent aucune illusion, leur sort est jeté depuis la nuit des temps : qu’ils se satisfassent de leur dose de fantasmes quotidiens pour accepter leur condition de gueux puisque il en a été ainsi de tout temps.

A contrario l’éducation populaire à l’organisation démocratique autonome du peuple est une condition des succès à venir qui n’exclut pas des formes de luttes importantes pouvant revêtir un caractère non-violent comme les occupations d’entreprises, le blogage des transports, l’intervention des citoyens dans les assemblées élues et les conseils d’administration, la revendication d’une utilisation de l’argent pour les besoins populaires dans tous les lieux de décision, l’organisation d’assemblées générales de citoyens et de salariés partout où eux mêmes le décideront, assemblées qui seront souveraines dans la conduite des luttes.

Il suffit d’observer la peur panique qui tenaille les politiciens et les puissants dès que des citoyens commencent à exprimer leur volonté de participer à la conduite des affaires sociales, économiques et politiques en contestant la fatalité de l’ordre existant. La moindre pétition, la moindre initiative qui sort du cadre de la pensée dominante est vécue par eux comme une insupportable agression, une provocation qui leur conteste leur sacro-saint pouvoir ; La démocratie n’est pour eux qu’une permanente concession à la lutte de classes. La preuve en est que dès que les prolétaires se divisent, que leur unité s’affaiblit, la démocratie recule. Il suffit pourtant de peu en réalité pour que le mouvement démocratique reprenne du poil de la bête : il suffit en vérité de recréer l’espoir par un travail sur la conscience même que le mouvement populaire a de lui, en combattant résolument l’idée qu’il n’existe pas, qu’il n’a pas de rôle historique. Or le mouvement populaire est la société même en action dans le travail, la création, et comme un enfant encore en devenir, il lui manque la pleine conscience de ses possibilités transformatrices maintenu qu’il est dans la domination d’une classe qui n’existe que par l’exploitation.

L’histoire montre que le mouvement populaire peut aller jusqu’à la grève générale et à la désobéissance civile, instruments politiques des grandes masses exclues du pouvoir et décidés démocratiquement. Ceux-ci devraient conduire à l’organisation de nouveaux scrutins électoraux avec abolition de toutes les mesures anti-populaires et discriminatoires qui interdisent aux étrangers de voter et d’être candidat, tout comme les mesures scélérates qui obligent les candidats à payer leurs frais de campagne électorale, procédé inique qui exclut de fait les candidats des milieux populaires.
Ces élections pourront faire l’objet d’assemblées préparatoires dans les quartiers, les entreprises, afin d’élaborer des programmes issus du peuple et non des seuls partis politiques.

Le mouvement par sa détermination et son objectif posera inéluctablement la question de la création de nouvelles institutions qui devront être fondées sur une véritable séparation des pouvoirs éxécutif, législatif et judiciaire y compris en créant un quatrième pouvoir, celui de la démocratie participative ou d"émocratie d’engagement, qui établit une relation entre les conseils populaires de base réunissant tous les citoyens sans discrimination et les autres pouvoirs constitutionnels, quatrième pouvoir qui devra être reconnu lui-même par la Constitution de la VIeme république.

Ceux qui ont abandonné la Révolution ont perdu l’essentiel : ce qui est en œuvre au sein même de la vieille société et qui jaillira sans qu’ils n’y comprennent rien, dépassés qu’ils seront par l’histoire. Les dirigeants de la gauche pour la plupart d’entre eux ont tout trahi, plus préoccupés par leurs postes que par l’essentiel qui bouillonne en silence dans les soubassements de la société de classe…ils ont confondu l’apparence et l’essence, et l’idéologie dominante les a dressés en définitive à devenir les chiens de garde du capital. Mais ce qui se prépare est tel que nos modes de pensée seront eux-mêmes totalement dépassés et qu’il nous faudra inventer, il nous faut créer une imagination rebelle nouvelle pour faire face à la barbarie contre laquelle pourra surgir la vraie civilisation, à la mesure de chaque homme, de chaque femme, à la mesure de l’épanouissement de chaque individu.

L’analyse de l’évolution des forces productives est le socle de notre connaissance sociale pour mener la lutte de classes vers l’objectif d’une société sans classe mais j’ajouterai à celle-ci beaucoup de poésie, d’humilité pour que nous ne nous prenions pas trop au sérieux, juste ce qu’il faut pour continuer à rêver, à lutter, à être libres et à rester humains en prenant garde en permanence aux dérives qui guettent le socialisme car l’ancien revient toujours à pas de charge dans le nouveau ! Et il nous appartient d’en garder le meilleur pour en jeter le pire.

Oui, demain il n’y aura plus d’enfant qui aura faim, plus de jeune exclu de toute reconnaissance sociale, plus de vieux dans la misère et l’abandon, plus de travailleur méprisé jusqu’à en venir au suicide ! L’unité du peuple et son auto-organisation révolutionnaire et démocratique vont bousculer les vieilles idées et donner à la société ce qu’elle attend : la liberté de chaque individu de créer, d’être libéré de la course au fric, celle d’agir pour le bien commun et le progrès humain en mettant la productivité du travail au service de tous sans discrimination.

La révolution se prépare maintenant, au quotidien, dans nos quartiers, dans les entreprises, dans les lycées et universités, sur internet. elle surprendra, elle inventera, elle sera notre oeuvre à tous. A chacun de s’y engager pour que l’émancipation devienne notre réalité.

Jean-Paul LEGRAND
militant communiste
Maire adjoint PCF de Creil

http://creil-avenir.com

Messages

  • C’est ça, préparons la révolution, les lendemains qui chantent, la désaliénation du prolétariat, la destruction de la bourgeoisie, l’éradication du grand Kapital, l’extinction de l’impérialisme américain !

    En attendant, je vais acheter des croissants.

  • Jean-Paul LEGRAND 3/06/2008

    Laisse-moi te citer précisement :

    « Le mouvement par sa détermination et son objectif posera inéluctablement la question de la création de nouvelles institutions qui devront être fondées sur une véritable séparation des pouvoirs éxécutif, législatif et judiciaire y compris en créant un quatrième pouvoir, celui de la démocratie participative ou d"émocratie d’engagement, qui établit une relation entre les conseils populaires de base réunissant tous les citoyens sans discrimination et les autres pouvoirs constitutionnels, quatrième pouvoir qui devra être reconnu lui-même par la Constitution de la VIeme république. »


    « Ceux qui ont abandonné la Révolution ont perdu l’essentiel : ce qui est en œuvre au sein même de la vieille société et qui jaillira sans qu’ils n’y comprennent rien, dépassés qu’ils seront par l’histoire. Les dirigeants de la gauche pour la plupart d’entre eux ont tout trahi, plus préoccupés par leurs postes que par l’essentiel qui bouillonne en silence dans les soubassements de la société de classe…ils ont confondu l’apparence et l’essence, et l’idéologie dominante les a dressés en définitive à devenir les chiens de garde du capital. Mais ce qui se prépare est tel que nos modes de pensée seront eux-mêmes totalement dépassés et qu’il nous faudra inventer, il nous faut créer une imagination rebelle nouvelle pour faire face à la barbarie contre laquelle pourra surgir la vraie civilisation, à la mesure de chaque homme, de chaque femme, à la mesure de l’épanouissement de chaque individu. »


    « La révolution se prépare maintenant, au quotidien, dans nos quartiers, dans les entreprises, dans les lycées et universités, sur internet. elle surprendra, elle inventera, elle sera notre oeuvre à tous. A chacun de s’y engager pour que l’émancipation devienne notre réalité.
    Jean-Paul LEGRAND militant communiste Maire adjoint PCF de Creil »


    OUI !... Un texte -théorique et de reflexion- de toute première importance... à lire posément, profondément... et à discuter entre communistes de toutes obédiences !

    RoB BespiAIR (Anticapitaliste Internationaliste Révolutionnaire !)

    Lequel RBBR *rêve activement* d’une vraie IAM
    (Internationale Anticapitaliste Mondialisée)

  • Du souffle, et un langage de révolutionnaire...

    Texte à rapprocher de notre camarade d’Aubagne qui insiste souvent sur des thèmes comparables et qui cherche à faire passer un peu de radicalité et d’enthousiasme dans nos ronrons ...

    J’ai parcouru en diagonale mais je ré-étudierai cela au calme dés que possible.

    Fraternellement,

    Copas

    • Le dépassement de la fragmentation et de la faiblesse de la résistance populaire par des propositions de structures d’auto-organisation est la force novatrice de ce texte.

      A la fragmentation et la faiblesse syndicale notre camarade propose des structures non limitées mais qui peuvent résoudre ce problème d’efficacité de la riposte à la bourgeoisie comme de re-donner un poids politique central à la classe ouvrière, apte à contester la domination capitaliste.

      Il fait sauter également le verrou de la répartition des tâches entre les grandes orientations politiques qui seraient chasses gardées de partis agissant dans un certain cadre et les tâches des travailleurs qui seraient limitées par le seul cadre de luttes sociales.

      Hisser la classe ouvrière comme classe transformatrice de la société (au travers d’un processus révolutionnaire) n’est pas seulement affaire de constituer d’authentiques partis communistes plus ou moins concurrents , mais également de parler enfin des structures qui seront le premier pas démocratique vers le socialisme.

      Bien vu....

  • De nombreux citoyens se demandent si "ça va péter ?". Tous les ingrédients sont effectivement présents pour une explosion sociale.

    Exactement. Est fou le Sarko qui n’entend pas gronder la foule !

    Et ce qui mettra le feu aux poudres, c’est l’augmentation du prix du gasoil ! Aujourd’hui la plupart des salariés supporte une facture de près de 25 % pour les frais d’essence, et ce essentiellement pour aller travailler. Pendant ce temps les salaires ne suivent pas. Tout à l’heure on ira travailler pour des nèfles puisque le salaire sera entièrement englouti dans l’essence. Donc le bénéf sera uniquement pour les patrons, les compagnies pétrolières et les spéculateurs. Bientôt tous les salariés vont se demander à quoi ça sert de se lever tôt pour aller travailler, s’il ne peut même plus se nourrir, s’habiller, payer son loyer, assurer l’entretien de sa famille, etc, avec son salaire ! C’est là que ça va péter, ajouté à toutes les spolliations des acquis sociaux en si peut de temps, avec un pouvoir d’achat négatif !

    Une autre chose d’importance : pourquoi y a-t-il spéculation sur le pétrole ?
    Eh bien, pour pallier l’effondrement des "subprimes", les spéculateurs financiers s’en prennent au pétrole dont tout le monde a besoin, donc échappatoire 0, qui est acheté en cours de route sur les océans puis revendu encore plus cher, dans le but de payer les "fonds de pensions", dixit à la radio ce matin.

    Ce choc pétrolier met donc en lumière que le système des "fonds de pensions" n’est vraiment pas la meilleure solution pour assurer les retraites américaines. Seul le principe par "répartition" est encore le système le plus sûr pour tous, et le plus intelligent. Celui qui a eu cette idée est un grand génie, il faut bien le reconnaître, avec un minimum de risques pour tous. De plus, il ne risque pas de mettre à la rue les entreprises, contrairement au syphonnage des bénéfices par ces fonds de pensions.

    Sarkozy et Xavier Bertrand l’ont dans le c. Désolée !!!! Ils ont fait une faute politique très grave en entament des réformes aussi lourdes dans un tel contexte économique international ! Qu’ils ne s’offusquent pas s’ils entendent le bruit des sabots sur le pavé ! Une révolte populaire qui crève la dalle, c’est aussi dévastateur qu’un tsunami ! Mais à qui la faute ?

    • Ouais, bah, bon....

      La spéculation à ses mécaniques....

      Mais elle devient importante, puis gigantesque, quand la bourgeoisie a amélioré d’une façon considérable l’exploitation de l’homme par l’homme, le taux de profit et dispose de telles liquidités, de telles richesses, qu’elle ne peut plus en consommer l’essentiel et que donc elle en place une part de plus en plus considérable dans des produits spéculatifs.

      la bourgeoisie dans le monde a trop de pognon ! Elle en consomme plein mais il lui en reste des paquets et des paquets qu’elle n’a pas goinfré , sans ses paquets point de spéculation outrancière.

      La spéculation à grande échelle est donc une conséquence relativement directe de la lutte des classes au détriment de la classe ouvrière.

      Le meilleur moyen d’endiguer la spéculation est bien d’augmenter la part des salariés dans les richesses créées. On est sur ainsi que l’essentiel en sera consommé en biens passagers ou durables et non dans la spéculation.

      Penser qu’on puisse fondamentalement lutter contre la spéculation par des mesures sur la spéculation me parait donc pas forcement essentiel.

      Il y a deux façons de casser les reins à la spéculation : augmenter la part des salariés au détriment de la part des bourgeois dans les richesses produites et/ou confisquer par l’impôt les surplus de fric que touche la bourgeoisie et qu’elle n’arrive pas à goinfrer et qu’elle place donc dans toutes les possibilités spéculatives (monnaies, matières premières, immobilier, actions, obligations, emprunts d’états, etc).

      La spéculation à très grande échelle de la bourgeoisie est un indice de l’insuffisance de l’activité revendicative de la classe ouvrière.

      Quand on perd 5 milliards d’euros dans de la spéculation (pas perdu pour tout le monde, il y a d’autres opérateurs à l’autre bout qui ont enfourné le blé, rien ne se perd) c’est qu’on avait 5 milliards de trop qui auraient dûs être distribués aux travailleurs ou confisqués par l’impôt pour des œuvres utiles .

      C’est bien l’existence de ces surplus de poches capitalistes non goinfrées en yachts de luxe, en 4X4 et autres agapes pailletées, qui fait la spéculation.

      C’est bien comme dirait Bedos quand il y a les dents du fond qui baignent à force de manger et que le surplus dégorge et tombe sur les escarpins et les lattes en peau de lézard nain que la spéculation nait.

    • La spéculation à très grande échelle de la bourgeoisie est un indice de l’insuffisance de l’activité revendicative de la classe ouvrière.

      Pour faire tomber la spéculation sur le carburant, par ex., il suffit de laisser la voiture et de prendre un cheval et une carriole, comme la démonstration a été faite par des infirmières en Camargue, ces derniers jours.

      Pour ceux qui sont tentés par l’expérience, pourquoi ne pas bloquer les villes en se déplaçant ainsi. Je vous dis pas les bouchons et les crottes, de l’engrais pour les pots de fleurs et les jardinets ! Tiens pour le 7 et le 17 juin.

  • Camarade Legrand ...J’espère que tu vas postuler pour entrer au Comité national au prochain congrès ...Les comités révolutionnaires partout peuvent surgir à tous moments devant la crise du capitalisme gravissime que nous subissons aujourd’hui .La grève générale,freinée pour l’instant par les dirigeants syndicaux, peut très bien partir à tous moments .L’exemple de 68 l’a démontré dans une situation économique tout à fait diffèrente .

    Ce n’est que dans des moments d’effervescence sociale que le peuple s’auto-organise pour animer et développer le processus révolutionnaire.Mais jusqu’à maintenant,sur le plan historique,ce sont toujours les leaders auto-proclamés qui ont guidé l’action des masses et ont décidé la rentrée dans les rangs en 36,47,68,95,2003,2005,2006,2007 et même 2008.Cette délégation de pouvoir,ancrée dans les moeurs et les pratiques des appareils politiques et syndicaux,n’apportent même plus des miettes aux salariés à part quelques endroits stratégiques pour la bourgeoisie comme les "traders" spéculatifs.

    Le "buldozer bernard Thibault" est contesté après "le faux derche Chérèque",mais on n’entend qu’eux dans les médias,les militants de la base enragent de ne pas pouvoir intervenir pour massifier le mouvement et le rendre irrésistible pour en finir avec le capitalisme .MGB souhaite que le PCF redevienne un repère fondamental à gauche mais elle ne veut pas rompre "spectaculairement" avec le PS bourgeois.L’alternative politique se construit avec les masses et non pas avec quelques intellectuels de gauche imprimés dans "Politis" .Alors nous sommes au pied du mur et les idées de Legrand que je partage depuis longtemps avec aussi Copas sont d’actualité et non pas utopiques.Mais sommes-nous capables d’affronter la bourgeoisie avec tous les moyens adéquats à organiser pour remporter enfin la victoire pour le peuple et l’avenir de notre jeunesse .???????

    Bernard SARTON,section d’Aubagne

    • Bonsoir,

      C’est justement pour cela qu’à Brignoles on essaye de se bouger en organisant une une journée d’action le 14 juin pour les services publics
      A la mi-mai lors d’un débat organisé par la CGT sur la RGPP, les participants (en grande majorité des syndicalistes et des communistes) ont décidé d’essayer d’organiser une journée sur les services publics (débats, manifestation).
      Les organisations syndicales, associatives et politiques présentes (voir le tract) ont décidé d’organiser cette journée, le samedi 14 juin de 9h à 18h à Brignoles. Nous nous sommes mis d’accord sur le contenu du tract, de la pétition, du planning de la journée, de la manifestation à partir de 15h,…..

      Les premières distributions ont eu lieu ces derniers jours (plus de 2000 tracts, plus de 550 personnes ont signer la pétition). Mercredi nous sommes sur les marchés de Besse sur Issole et de Saint-Maximim, Jeudi sur les lycées de Brignoles,.......
      Les citoyens commencent à demander de passer du constat à la lutte interproffessionnelle, de faire des propositions, d’être uni, solidaires, .....

      Nous avons décidés de réaliser la diffusion la plus large possible (marchés, villages, services publics, entreprises…) afin de contacter le maximum de personnes, de citoyens et d’élus.

      La section de Brignoles du PCF invite tous les camarades, sympathisants, citoyens, amis,... du Var et des départements limitrophes à participer au succès de cette initiative, en diffusant l’information, en faisant signer les pétitions et en participant massivement à la journée d’action du samedi 14 juin à Brignoles (les drapeaux, banderoles,……ainsi que l’aide militante sont aussi les bienvenues).

      Laurent Carratala

      Pour recevoir les fichiers PDF de l’affichette, du tract, de la pétition laisser un commentaire sur le blog

      Pour plus d’informations : http://collectifbrignoles.over-blog.fr/

    • Mais sommes-nous capables d’affronter la bourgeoisie avec tous les moyens adéquats à organiser pour remporter enfin la victoire pour le peuple et l’avenir de notre jeunesse .???????

      En tout cas, si on est pas encore prêts, on peut toujours faire bouger les lignes en notre faveur en affrontant Sarko et sa bande. Sarko craignant le pire qui peut péter à tout moment, il invite même MGB et Hollande en visite officielle au Liban, pas pour leurs beaux yeux, mais bien pour nous envoyer des signaux, nous diviser même. Pendant que nous discuterons sur la question, que nous aurons cet os à ronger, aucun mouvement unitaire ne se créera pour
      aller en découdre avec ce pouvoir, qu’il croit. Il essaie de détourner l’attention du 7 et du 17 et même de l’affaiblir de l’intérieur, comme il a l’habitude depuis un an ! Le mieux pour nous c’est de passer outre, de rester unis !

      Et puis comme signes inquiétants qui nous parviennent quant à notre avenir proche, regardez du côté des nantis ce qu’ils projettent de faire, eux qui savent que la société va s’installer durablement dans la précarité : pour pas perdre une seconde et capter le fric même celui des pauvres, la grande distribution projette de doubler sa surface de supermarchés "discount" (annoncé à la tv aujourd’hui).

      Donc les dirigeants syndicaux peuvent freiner tant qu’ils veulent, mais à un moment donné, ils seront débordés quand la coupe sera archi-pleine ! Ca sert à rien qu’ils retiennent ce mouvement de contestation générale qui doit s’exprimer, plutôt que réfreiné.