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Battisti le 26 mai à 19h : soirée-Débat, Mairie du 2ème arrondissement de Paris 8 rue de la Banque

Publie le mardi 25 mai 2004 par Open-Publishing


PARIS, Le 26 mai à 19h :
Soirée-Débat, Mairie du 2ème arrondissement de Paris
8 rue de la Banque - métro Bourse

Contre l’extradition des réfugié-e-s italien-ne-s, pour un droit d’asile
européen, pour une Europe sociale.

Le Comité de soutien contre l’extradition des réfugié-e-s italien-ne-s et
des élu-e-s Verts, Communistes et Socialistes parisien-ne-s sont heureux
de vous inviter à une soirée de solidarité contre les menaces
d’extradition des réfugié-e-s italien-ne-s.

L’Italie a réclamé à la France l’extradition de Cesare Battisti. Apres
vingt-trois jours d’emprisonnement, Cesare attend libre son jugement. Il
est à craindre que le cas Battisti ne reste pas isolé, et que l’Italie
entame les mêmes procédures pour nombre des autres exilé-e-s italien-ne-s
vivant en France. Enrico et Roberta figurent en tête de cette sombre
liste. Vivant en France depuis quinze ou vingt ans ces italien-ne-s " des
années 70 " ont trouvé sur le territoire français l’asile qui leur a
permis de rompre avec les choix politiques qu’ils avaient fait durant la
longue période de conflit sociaux qui a secouée l’Italie dans les années
70/80. Ils et elles ont choisi la voie de l’exil pour rompre avec la lutte
armée et pour se soustraire aux poursuites judiciaires aggravées par les
"lois spéciales ".

L’asile de fait, accordé par la France à des dizaines de personnes,
consolidé par des régularisations administratives, a démontré que le choix
d’une "autre"
vie est possible. Aujourd’hui les orientations du gouvernement français
remettent en cause cet asile de fait, et font craindre à Cesare, Roberta,
Enrico et à quelques dizaines d’autres une extradition d’un jour à
l’autre. Pour eux, extradition veut dire prison certaine, la justice
italienne ne leur ouvrant aucun recours. Pour eux, extradition veut dire
repli sur le passé, négation du parcours humain qui leur a définitivement
fait tourner la page de la lutte armée. Pour nous, extradition veut dire
reniement de la parole de la France.

Pour nous, extradition veut dire tirer un trait de plume sur la liberté de
dizaines de femmes et d’hommes qui ont fait le choix de sortir de la
clandestinité, de déposer les armes, de renoncer à la violence, de
renoncer a vivre dans leur pays au milieu de leurs amis et de leur
famille. Le choix de la France a été celui d’une politique d’apaisement
fondé sur les principes de l’amnistie, principe pratiqué à plusieurs
reprises par la Vème République, et du droit d’asile. La Convention de
Genève de 1951 a fait du droit d’asile un droit universel, qui est devenu
le dernier espoir de milliers ’individus dans le monde. Nous sommes très
inquiets des conditions de plus en plus restrictives, expéditives et
inhumaines dans lesquelles il est accordé notamment au sein des pays
membres de l’Union européenne.

Européens convaincus et persuadés que l’Union européenne élargie doit se
construire sur le principe de l’ouverture, sur le respect des droits
humains et sur la nécessaire solidarité avec les pays du sud de la
planète, nous refusons les logiques sécuritaires et répressives qui
président actuellement à l’établissement des politiques européennes en
terme d’immigration, d’asile et de création d’espace judiciaire européen.
Ces logiques fondées sur les égoïsmes nationaux, organisent une
compétition entre les Etats membres contraint de concourir au triste titre
" de pays le moins accueillant de l’Union ".

Contre l’extradition des réfugié-e-s italien-ne-s pour un droit d’asile
européen, pour une Europe sociale

le 26 mai 2004 - Paris
Marie du 2ème arrondissement
8, rue de la Banque - métro Bourse

Soirée débat organisée par le comité de soutien contre l’extradition des
réfugié-e-s italien-ne-s et des élu-e-s Verts, Communistes et Socialistes
parisien-ne-s.

Ouverture

Jacques Boutault (Les Verts), Maire du 2ème arrondissement

Introduction

Pierre Mansat (Parti Communiste Français), adjoint au Maire de Paris
Pénélope Komites (Les Verts), adjointe au Maire de Paris Jacques Bravo
(Parti socialiste), Maire du 9ème arrondissement Jean Marc Salmon ,
sociologue

Débat avec la participation de

Alima Boumédienne-Thierry, Députée européenne (Les Verts) Simonetta
Crisci, Associazione Giuristi Democratici, Legal Team Europa Elisabeth
Della Corte, commune de Cosenza Jean Jacques de Felice, avocat Joëlle
Kaufmann-brunerie, Ligue des Droits de l’Homme Henri Malberg, animateur de
la Commission justice du Parti Communiste Français Dominique Manotti,
écrivain Christine Martineau, avocate Anne Marie Parodi, avocate Isabelle
Sommier, chercheuse Irène Terrel, avocate Catherine Theule, Ligue des
Droits de l’Homme Claire Villiers, Vice Présidente du Conseil Régional
d’île de France

Messages
Giorgio Agamben, philosophe
Mauro Bulgarelli (I Verdi), Député italien Erri De Luca, écrivain Alain
Lipietz , député européen

Débat avec la salle

projections en simultanée

"Résistances" de Pierre André Sauvageot
Documentaire de Carol Roussopoulos (Centre Simone de Beauvoir) "Amnistia"
de Marico Valente "A mezza altezza" Menotti Bucco "A tort ou à raison" de
Maria Reggiani