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Les derniers sondages au niveau provincial au Québec

Publie le lundi 1er septembre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

Si l’ADQ dégringole dans les sondages, c’est que sa clientèle a décidé de se rallier aux libéraux de Jean Charest. En effet, les libéraux semblent avoir suffisamment adopté de mesures copiées sur le programme de l’ADQ pour plaire à la clientèle de ce dernier parti qui est formée en général de gens possédant une solide éducation et gagnant bien leur vie, la petite bourgeoisie si l’on veut.

Au cours des dernières années, cette petite bourgeoisie a pris en grippe les assistés sociaux et les plus démunis de la province. Quand on a réussi dans la vie, on veut faire sentir qu’on a quand même un peu de pouvoir et on le fait souvent au détriment des éléments les plus faibles de la société. C’est un peu la raison des positions politiques de cette classe sociale. Sans entrer dans la psychologie des peuples, il n’est pas surprenant de voir cette réaction de la part de Québecois qui ont "réussi" dans la vie étant donné qu’il est connu de longue date que la conquête de 1760 a fait du peuple québecois un peuple complexé qui doit toujours se prouver quelque chose à lui-même, d’où cette propension de pencher à droite en politique.

Pendant ce temps, le parti le plus à gauche au Québec, Québec solidaire, a perdu 5 points par rapport au dernier sondage passant de 8 à 3 pourcent des appuis. Mais ce 3 pourcent qui ne bouge jamais et qui appuie constamment Québec solidaire de sondage en sondage constitue, je crois, l’élément le plus solide de la nation québecoise, des gens hautement personnels pour qui l’amélioration des conditions de vie des plus démunis ne porte pas ombrage.

Messages

  • Je considère que de faire un lien entre les québécois complexé par la conquête de 1760, et leur propension à voter à droite est un lien sans fondement. Le Québec est, depuis 50 ans, le peuple le plus social-démocrate en Amérique du Nord. Après avoir vécu sous le pouvoir stricte du clergé, les québécois se sont pris en mains à partir des années 60 et ont adapté de nombreuses mesures de gauches qui leur ont réussies et qui les ont placés plus à gauche sur l’échiquier politique que les autres provinces canadiennes et états américaines.

    Aujourd’hui, ce n’est que le retour du balancier. Après s’être déplacé très à gauche pour sortir de leur torpeur et se secouer, le Québec à besoin de se recentrer. La recette des années 60 ne fonctionne plus aujourd’hui, et les nouvelles solutions, se trouvent un peu plus à droite de la position actuelle.

  • Bonjour,
    tout en partageant le point de vue que le parti libéral met en place le programme adéquiste, je me permets quelques commentaires.

    Tout d’abord les idéologues des deux partis sont de même souche. L’Institut économique de Montréal (branche québécoise de l’Institut Fraser) illustre bien cette réalité. Comme ce discours est présenté comme l’unique logique responsable dans le contexte économique actuel (nous savons à qui appartiennent la majorité des médias), beaucoup de "monde ordinaire" achète cette prétendue "vérité".

    Par ailleurs, tiens à réagir à l’affirmation : Au cours des dernières années, cette petite bourgeoisie a pris en grippe les assistés sociaux et les plus démunis de la province. Je crois pas le mouvement de droite au Québec se situe dans la mouvance internationale. Pensons aux politiques s’adressant aux plus pauvres mises en place par Sarkozy. Y a-t-il une différence entre le Revenu de solidarité active (RSA) et le Pacte pour l’emploi du ministre Hamad ?