Le journaliste Benoît Aubin a raison sur le fond quand il dit que les Québecois sont conservateurs

Dans un article paru le 2 septembre et intitulé "Le Québec est conservateur" le journaliste Benoît Aubin mentionne que la société québecoise est remarquablement conservatrice "comme dans hostile à toute forme de changement".

Je ne peux qu’approuver cette analyse de monsieur Aubin, du moins sur le fond. Cependant, Benoît Aubin n’explique pas les causes de ce comportement. Je me souviens que l’ancien chef syndical Michel Chartrand avait, quant à lui, lors d’un entretien télévisé il y a quelques années mentionné deux causes de ce comportement des Québecois. Les Québecois, avait-il dit, sont "colonisés et peureux".

Il y a aussi une autre raison qui entre en ligne de compte et celle-là, c’est le célèbre poète Félix Leclerc qui l’avait résumé. Ce dernier avait dit lors d’un entretien dont je me rappelle : "Eh qu’on s’haït donc entre Québecois". Ce n’est pas pour rien d’ailleurs qu’il disait dans l’une des ses chansons : "le plaisir de l’un, c’est d’voir l’autre se casser l’cou".

Alors quand les élections arrivent, surtout quand on fait partie de la petite bourgeoisie qui a bien réussi et qui fait de bons salaires, on vote pour celui dont on n’est le plus sûr qu’il va garder les divisions socio-économiques telles quelles. Nul doute que les conservateurs de Harper sont très bons pour cela et les libéraux de Dion les suivent d’assez près d’ailleurs.

Alors celui qu’on hait, c’est à dire l’assisté social, ne risque pas de vivre mieux prochainement. Il serait temps, il me semble, que les Québecois commencent à évoluer comme peuple pour permettre à tous les citoyens du Québec, sans exception, d’être heureux et de s’épanouir. En effet, quelqu’un à l’aide sociale me confiait récemment qu’être seul à l’aide sociale, non seulement tu ne vis pas, mais quand tu as payé ton loyer, tu ne survis même pas.