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Solidaires des postiers en grève le 23 septembre !

Publie le vendredi 19 septembre 2008 par Open-Publishing
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Le gouvernement ne cache pas sa volonté de privatiser La Poste. Comme pour les précédentes privatisations, ils nous parlent « d’ouverture du capital », espérant sans doute nous endormir : mais les trop nombreux exemples passés (France Télécom, Air France, Autoroutes, ...) montrent que tout cela c’est la même chose.

Une transformation de l’Etablissement Public Industriel et Commercial en société anonyme, quelle que soit la part du capital détenue par l’Etat, accentuerait une logique exclusivement financière, incompatible avec le service public.

La Poste privatisée, c’est par exemple :

 La fermeture de nombreux bureaux de poste.
 Pas d’accès aux services bancaires et financiers pour les plus démuni-e-s.
 La distribution du courrier qui ne sera plus assurée 6 jours sur 7.

La population a besoin de bureaux de poste, de facteurs/trices.

Les actionnaires ne veulent que rentabilité financière et dividendes en hausse.

Bien sûr, le fonctionnement de La Poste reste à améliorer :

 Files d’attente interminables.
 Renforcement du « commercial » au détriment du service au public.
 Bureaux fermés, tournées de facteurs/trices supprimées faute d’effectifs.

Salarié-e-s de La Poste ou d’ailleurs, nous avons tous des idées sur les améliorations à apporter au service public postal : organisons des comités locaux pour en débattre, pour faire connaitre nos propositions !

40% des salarié-e-s de La Poste sont déjà sous contrat de droit privé : les postier-e-s ne feront pas grève que pour garder le statut de fonctionnaire, mais pour défendre le service public ! C’est notre affaire à tous : soutenons les postier-e-s en grève, participons aux comités locaux pour l’ouverture d’un débat public et un référendum sur le service public postal.

Pour justifier la transformation en « société anonyme », gouvernement et dirigeants de La Poste évoquent la dette qui limiterait les ambitions de croissance externe. Cet argument est irrecevable. D’une part, la charge de la dette n’est pas aussi lourde que certains veulent le laisser croire. Elle se monte certes à plus de 5 milliards d’euros, mais La Poste produit tout de même un chiffre d’affaires de 20 milliards d’euros et réalise un résultat net de 1 milliard d’euros. Il est important de souligner que plus du tiers de la dette de La Poste est la conséquence d’une contribution de 2 milliards d’euros au budget de l’Etat en 2006 dans le cadre du dossier retraite. D’autre part, ouvrir le capital pour financer des achats à l’étranger n’est pas une idée nouvelle. C’était déjà l’argument avancé pour justifier le changement de statut de France Télécom en 1996. Le résultat a été brillant avec 70 milliards d’euros de dettes en 2001. Si la situation économique de l’opérateur s’est améliorée depuis, c’est au détriment de son personnel et du service public.

Messages

  • Même si j’éprouve quelques sympathies pour les syndicats membres de Solidaires, je trouve que demander l’organisation d’un débat sur la poste afin d’empêcher sa privatisation relève carrément de l’erreur de stratégie. Le gouvernement n’a que faire de ce genre de débats. Ou plutôt, il va s’appuyer sur ses conclusions pour justifier une casse "respectant les principes démocratiques".

    Les professeurs ont été également l’objet d’un "débat" (cf le "Débat national sur l’avenir de l’Ecole"), avec la bénédiction des syndicats : SNES-FSU, SGEN-CFDT, FO, SE-UNSA. La démolition actuelle du statut des professeurs est le résultat de ce gentil débat, et l’on peut ajouter que celui-ci n’aura pas empêché la suppression des 11500 postes (uniquement pour ce qui concerne l’année 2007-2008) et les 13500 prévues pour l’année en cours.