Accueil > Le capitalisme à la poubelle !

Le capitalisme à la poubelle !

Publie le mardi 30 septembre 2008 par Open-Publishing
9 commentaires

Déclaration d’Olivier Besancenot.

Après le rejet du plan Paulson, la spirale de la crise financière commence à frapper le système bancaire en Europe. Le discours ronflant de Sarkozy à Toulon tentant de dédouaner le capitalisme n’est qu’une imposture de plus. Ce n’est pas aux salariés de payer la crise alimentée par la spéculation financière.

Les banques, les compagnies d’assurances, les sociétés de crédit, les fonds de pension ou d’investissement, le patronat sont responsables de la crise actuelle. La levée du secret bancaire est indispensable pour faire toute la lumière sur les mouvements spéculatifs.

Il faut un plan d’urgence qui s’attaque à la racine de la crise. Pour la LCR, il est hors de question d’accepter la recette traditionnelle des capitalistes, à savoir la nationalisation des pertes aujourd’hui et la privatisation des bénéfices demain.

Il faut mettre en place un service public bancaire, sous le contrôle des salariés du secteur et de la population, service public décentralisé et mutualisé qui aurait pour objectif de drainer l’épargne et de mobiliser le crédit pour satisfaire les besoins sociaux décidés par la collectivité.

Pour cela, les banques et les établissements de crédit doivent être nationalisés, sans indemnité et sans vente ultérieur des actifs.

Malgré la crise, les PDG continuent à être grassement payés, à travers leurs rémunérations directes, leurs stocks-options, leurs parachutes dorés. Il faut supprimer ces privilèges. Les moyens financiers existent et les salariés doivent en bénéficier. A l’heure où tant de salariés et de familles voient leur pouvoir d’achat fondre, il est urgent d’augmenter tous les revenus de 300 euros net et de fixer à 1500 euros net le salaire minimum et les minimas sociaux.

Le chômage vient de faire un bond en avant spectaculaire et les licenciements boursiers, les délocalisations pour augmenter les dividendes versés aux actionnaires continuent, comme à Renault Sandouville. Ceux qui trinquent, ce sont les salariés, pas les patrons qui ont toujours une solution pour se recaser. Plus que jamais, il faut interdire les licenciements et pour cela utiliser l’arme du remboursement des subventions publiques que ces entreprises ont empoché pendant des années. Les mobilisations des salariés de Goodyear, de Sandouville tracent la voie d’une riposte unitaire et interprofessionnelle, qui, seules, peuvent bloquer la politique patronale. Pendant la crise, les mouvements spéculatifs boursiers continuent. Il y a des établissements financiers qui coulent tandis que d’autres rachètent et se renforcent.

Ne nous laissons pas abuser par les discours lénifiants de Sarkozy sur le bon capitalisme victime de méchants financiers. Moraliser le capitalisme est un leurre. Il faut bien au contraire le renverser.

Mobilisons-nous pour construire ensemble une société débarrasser de l’exploitation, de l’oppression, de la spéculation, une société où les pouvoirs seraient exercés par ceux et celles qui travaillent.

Le 30 septembre 2008.

Messages

  • Mobilisons-nous pour construire ensemble une société débarrasser de l’exploitation, de l’oppression, de la spéculation, une société où les pouvoirs seraient exercés par ceux et celles qui travaillent.

    Et bien, moi, ça, ça me va ( à part la faute d’orthographe ;-)) .

    Désolée, mais ça, c’est quelque chose qu’on devrait en toute logique entendre AUSSI dans la bouche des représentants du PCF.

    MAINTENANT.

    Or, ce discours ne vient toujours pas. Et pourtant , si ce n’est pas aujourd’hui qu’on doit agrandir la brèche, je n sais pas quand...

    Inutile dans ce cas, d’espérer des actes alors ?

    L’attitude de la direction du PCf (direction qui n’est pas là par hasard et , je le pense, qui représente la majorité des adhérents, qu’on en soit heureux ou pas) est pour moi la plus grosse déception depuis mon adhésion.

    Je cite le dernier communiqué du Parti en date de ce jour, pour qu’on ne m’accuse pas de mentir en plus, ou de ne pas "écouter ce que dit le PCF" :

    Rejet du plan Paulson : Les américains rejettent la double peine économique

    La chambre des représentants des Etats-Unis a rejeté le plan Paulson par 228 voix contre 205.

    La proposition de renflouer la grande finance américaine à coups de centaines de milliards de dollard ne passe pas. Et pour cause. Comment demander à des familles qui, le plus souvent, peinent à joindre les deux bouts de réparer les erreurs de rois de la finances qui accumulent les millions depuis des années ? Sans compter que ces familles seront les premières victimes de la recession. En un mot, les américains refusent d’être condamnés à une double peine économique.

    Le système vient de dérailler, et il faudrait laisser les responsables du carnage aux manettes. Quelle ironie !

    La cause de la crise est connue. Depuis plus de 20 ans, la finance est systématiquement privilégiée dans le partage des richesses créées, au détriment de la rémunération du travail. Il y a, au contraire, besoin d’investir dans tout ce qui fonde la réalité de la richesse, le travail, l’emploi et les salaires.

    Parti communiste français

    Paris, le 30 septembre 2008.

    http://www.pcf.fr/spip.php?article3109

    En tout cas pour moi, c’est terminé.

    Quand un parti soi disant communiste ne se sert pas des opportunités historiques pour pousser son avantage, partout, à chaque fois que cela est possible, ce n’est plus un parti communiste car il n’est plus révolutionnaire, et ce de façon irrémédiable.

    La Louve

  • Marx ou pas, avec Marx ou pas,

    Bien sur qu’il faut interdire les licenciements, bien sur qu’il faudra des banques dans une autre société agréable à vivre et où on soit libre, bien sur qu’il faudra une monnaie, bien sûr qu’il faudra investir donc accumuler de l’argent , une monnaie .
    Tout ce qui améliore la situation au quotidien des travailleurs est bienvenu. Et ce n’est pas un arrangement avec le capitalisme mais la poussée d’une classe contre une autre.

    On peut penser un jour supprimer l’argent, mais ça pose de redoutables problèmes, pas si simples à traiter et dont il n’est pas sur que ça ne complique finalement beaucoup plus la vie qu’un système avec une monnaie.

    Ce qui change le sens d’une bataille , ce qui change entre les nationalisations, qui ne sont que des arrangements bourgeois au service de la bourgeoisie , dirigée comme la bourgeoisie dirige une entreprise, avec despotisme et tyrannie (dictature du capital ça dit ?) et une mise sous contrôle des travailleurs par confiscation des entreprises c’est qui on désire voir diriger son propre sort, qui dirige.

    Bref, ce qu’il y a de révolutionnaire dans une bataille c’est pas la gargarisation sur le communisme , ni sur la révolution, ni notre détestation du capitalisme, mais c’est qu’est-ce qui fait progresser même de quelques petits pas le pouvoir des travailleurs, le contrôle de ceux-ci sur l’économie, ..........

    Le NPA, enfin, parle de contrôle populaire, et la seule chose révolutionnaire dans ce texte ce n’est pas la critique du capitalisme, du système financier et de Sarko, mais de proposer le contrôle populaire vers la prise de contrôle des travailleurs.

    Pourtant, si le texte de bescancenot est à minima et s’écarte des conneries sur les nationalisations et comment on fera à la place des travailleurs leur bonheur, il n’en demeure pas moins que, paradoxalement la partie la plus pleine de son texte ne me plait pas bien :

    Il faut mettre en place un service public bancaire, sous le contrôle des salariés du secteur et de la population, service public décentralisé et mutualisé qui aurait pour objectif de drainer l’épargne et de mobiliser le crédit pour satisfaire les besoins sociaux décidés par la collectivité.

    J’ai plus l’impression que la révolution pourra se tenter quand ce seront les travailleurs, ayant mis sous contrôle le secteur bancaire qui en feront un grand service public au service de la collectivité et de ses besoins.

    Autrement dit ce n’est pas le service public bancaire qui est institué mais d’abord la prise de contrôle impétueuse, hyper-organisée, par des comités, coordinations, hyper-démocratiques des travailleurs en liaison avec les autres secteurs populaires.

    Ce n’est pas la mesure par en haut en attendant une hypothétique majorité électorale, c’est d’aider les travailleurs à faire premiers pas vers le contrôle, la surveillance, vers la prise de contrôle.

    L’émancipation des travailleurs par eux-même n’est pas une figure de style rhétorique c’est le fond d’une logique.

    Dans la crise actuelle, la nécessité de populariser l’idée du contrôle et les organisations unitaires et démocratiques à cette fin (qui ont autres tâches la bataille et la lutte sociale pour arracher des concessions à la bourgeoisie) devient affaire de survie et d’efficacité militante, c’est bien parler en communistes, ce qu’on attend somme toute des partis de gauche, réformistes ou révolutionnaires.

    Pour la gauche bourgeoise le contrôle des travailleurs est facultatif, pour ceux qui ne voient qu’au travers d’une version étroite et étriquée de la démocratie, le contrôle des travailleurs ils ne voient pas exactement à quoi ça peut servir, ça leur semble obscur et inutile par rapport aux bonnes mesures que eux prendront une fois élus et aux affaires....

    Ils comprennent bien le syndicalisme de pure défense car il ne s’invite pas à disputer le pouvoir malgré les immenses qualités que ce dernier a par ailleurs, par contre le contrôle, les structures démocratiques de lutte style conseils, auto-organisation, qui pourraient éventuellement s’imposer dans la surveillance et la prise en main des entreprises, ils ne le comprennent pas.....

    Les pros de l’incrustation dans l’état, les patelles des postes, eux par contre pestent et trouveront assez intolérables des organisations démocratiques de lutte et de contrôle à vocation de structurer l’ensemble des travailleurs et éventuellement de disputer le pouvoir réel , celui des rapports de production.

    La crise actuelle, financière, et ses risques de dérapages mortels pour les travailleurs , est telle, que les idées de contrôle peuvent progresser, que de premiers pas modestes peuvent être faits en ce sens .

    Sous quel axe ?

    Des propositions concrètes devraient être faites et mises en route avec l’appui des organisations qui comptent des communistes et des révolutionnaires, tous ceux qui sont pour l’autogestion, ne serait-ce que pour bloquer les manœuvres financières de la bourgeoisie.

    • Certes ! il faut presenter des alternatives claires,concretes et specifiques à la crisis
      capitaliste.Il faudrait expliquer au peuple les alternatives au sistema de production capitaliste et le dire pouquio le sistema a fait faillité !clairement !!
      Le peuple il comprendera !il n’est pas idiote !
      Que la gauche arreté de traiter au peuple comme des imbéciles !nous avons besoin de direction politique !pas de publicité electorale !!C’est un temps de combate !!

      Le peuple est sortie hier soir...!!!!oû été l"gauche" ? hier soir ?
      Me parlez vous du PCF ? de la LCR ? de la NPD ? touts sont electoralistes !!aucun est
      avec le peuple !!dans le seule space qui le resta...!!la rue !!

    • cher Copas

      merci de ton eclairage,mais il ne faut pas evacuer en une phrase la problematique de la creation monetaire qui est le coeur du systeme financier..

      “Et le fait est que le système est désormais en chute libre, et si l’on s’agite vainement sans parvenir à trouver un filet, il est clair aussi qu’avec la vitesse qu’il a acquise, aucun filet ne pourrait même le retenir.

      Le Président de la République française a dit il y a deux jours, après avoir brièvement résumé des analyses du type de celle que je propose dans mon article « L’après-capitalisme s’invente aujourd’hui » dans le dernier numéro du Débat : « Non ! Le capitalisme n’est pas mort ! ». Mais il ne suffit plus de le prétendre, il faut désormais en apporter la preuve.”
      P.Jorion

      http://www.pauljorion.com/blog/?p=787

      A noter que le moral des français remonte depuis que la capitalisme financier s’écroule. Ce serait sûrement le moment de relancer les monnaies locales...

      http://jeanzin.fr/

      Le controle des travailleurs des banques actuelles sur les paradis fiscaux et le secret, deviendra possible quand sera constituée par en bas, des banques cooperatives et des monnaies locales non speculatives et non capitalistes.

    • Nous sommes d’accord , on ne peut tout traiter....

      La question de la création monétaire biaisée ( c’est à dire qu’on crée de la monnaie qui ne correspond pas à une richesse produite et que parallèlement on la siffone et la transfert aux interets bourgeois ) est la peste dont a accouché logiquement le capitalisme.

      Pour ce qui est du capitalisme, jamais il ne tombera sous son propre poids.
      Il peut faire bien pire encore et il l’a déjà prouvé à de nombreuses reprises. Ce système est par nature dangereux.

      Renverser le capitalisme est nécessaire , il ne tombera jamais tout seul . Aucune élection ne le mettra dehors, ça se saurait si c’était possible ainsi.

      C’est donc chercher un mouvement de fonds de la seule classe capable de repousser la bourgeoisie, j’ai nommé la classe ouvrière (au sens large du terme, mais pas au sens réducteur imposé par une partie de la gauche par le passé).

      Les processus par "en haut", qui veulent accorder un système différent, et n’ont d’ailleurs historiquement pas marché, ne marcheront pas , on peut faire le méga-plan, qu’on veut , dire qu’il faut ceci ou cela, mais c’est bien un processus concret de prise de pouvoir des travailleurs, dont les petits pas modestes de contrôle et de surveillance sont les premiers jalons , de même que parallèlement si des banques coopératives sont possibles ça aiderait.

      Quand aux paradis fiscaux, ils ne marchent bien sur qu’avec des travailleurs (et il ne faut pas s’imaginer qu’ils sont au delà du regard mais très profondément intégrés
      au système).

      J’en profite d’ailleurs pour indiquer que la mondialisation ne mets hors de portée de la classe ouvrière le capital et la bourgeoisie que si on reste connement sur le seul terrain national.

      N’importe quel fond "prolétarien" puissant peut faire la peau sur le circuit financier international à n’importe quel fond bourgeois. Les paradis fiscaux on en zigouille 3 à la seconde si on le désire.

      le contrôle , les yeux sur chaque banque existent, par milliers, dizaines de milliers, millions , dans le monde, soit on fait appel à cela, et on pousse au pouvoir de ceux-là en liaison avec le reste des travailleurs, soit on compte les points.

      Dans ces processus , le seul problème n’est pas de dessiner le système idéal ou différent qui changera tout ça , mais comment les travailleurs prennent confiance en eux, font premiers pas de contrôle et de mobilisation.

  • "Le capitalisme à la poubelle" Ah qu’il est beau ce programme ! Mais que fait-on de la bourgeoisie et de sa dictature ?

    CN46400

    • ""diviser pour mieux régnier"" mit en place pour mieux saboter .et si l’on réfléchit un peu,se serrer les coudes entres nous tous ""partis de gauches""le sommet commme la base,les syndicats"" le capitalisme aurait du recul""a voir ?qu’en pensez-vous ?

    • Bien sûr, alors que la bourgeoisie passe son temps à nous diviser, il nous faut passer le notre au toujours aussi fameux :"Prolétaires de tous les pays , unissez-vous !", pour faire reculer la dictature de la bourgeoisie ! Et pour, à notre tour, diviser, les oppresseur.

      CN46400

    • AH AH AH

      Sacré CN - t’es drôle quand tu t’y mets...

      Et donc, pour "unifier les prolétaires" le meilleur truc que vous trouvez à faire c’est de déformer les propos d’un leader politico syndical qui n’a pas aujourd’hui moins de légitimité que ceux du PCf, de dénigrer systématiquement tout ce que peut faire une formation qui n’a pas moins de légitimité que le PCf, de dégainer les insultes mêmes pour certains et de concentrer vos tirs sur eux ?

      Franchement, je suis estomaquée par la mauvaise foi qui grandit actuellement à vitesse grand V au sein du PArti, y compris chez des camarades que j pensais a priori à l’abri de ce genre de dérives d’un autre âge...

      C’est décevant.

      La Louve