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Un groupe de sans-papiers occupe toujours la Bourse du travail de Lille

Publie le jeudi 3 juin 2004 par Open-Publishing

Environ 400 sans-papiers occupaient toujours jeudi en fin d’après-midi la Bourse du travail à Lille pour réclamer leur régularisation administrative après avoir entamé il y a déjà plus de trois semaines un mouvement de grève de la faim.

Les sans-papiers de nationalité algérienne, marocaine, guinéenne, sénagalaise ou encore laotienne, dont des enfants, sont regroupés dans les jardins et la cour intérieure de la Bourse du travail qui abrite plusieurs organisations syndicales, a-t-on constaté jeudi sur place.

Les syndicats, qui déplorent l’engagement d’un mouvement de grève de la faim, ne s’opposent pas à l’occupation de leurs locaux qui appartiennent à la ville de Lille.
"La préfecture du Nord, qui a réduit le nombre de régularisations d’une cinquantaine de personnes à une douzaine chaque mois, pousse les gens au désespoir.

Nous sommes condamnés à la clandestinité, les proies des patrons négriers et des marchands de sommeil", a dénoncé Areski Mrizek, l’un des porte-paroles des sans-papiers. Ce journaliste algérien, demandeur d’asile, est en grève de la faim depuis 23 jours.

D’importantes forces de police stationnaient en fin d’après-midi dans une rue adjacente aux locaux syndicaux, laissant présager une évacuation possible décidée par la préfecture du Nord. L’occupation avait débuté mercredi vers 18h.

Le préfet de région, Jean-Pierre Richer, reproche au Comité des sans-papiers du Nord (CSP-59), d’inciter les sans-papiers à la grève de la faim pour obtenir des autorisations de séjour en France.

Une dizaine de sans-papiers qui avaient été interpellés mercredi après s’être rendus au Centre hospitalier régional (CHR) de Lille font l’objet d’une mesure d’expulsion pour séjour illégal sur le territoire. (AP)