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Message pour rassurer les nombreux nantis de France

Publie le mercredi 8 octobre 2008 par Open-Publishing
2 commentaires

de BOP

Alors que moult gueux quémandent, dans leur langage fleuri et étrange, plein de fautes et de syntaxes inexactes, si nom de dieu de bordel, ah putain mais c’est pas vrai, ah non cette fois c’est pas possible, nombreuses sont les élégantes et superbes banques qui exigent et obtiennent les espèces sonnantes et trébuchantes, qui font tant défaut aux gueux malsonnants et néanmoins trébuchants, de par leur absurde et attendrissante ignorance du fait boursier qui tant meurtris dans sa chair le misérable nanti, si connaisseur des mystères et subtilitées de notre belle langue françoise.

Que ne faudra-t-il déployer, comme fulgurants boucliers, pour stopper cette sourde menace ?

Le furieux gueux ne va-t-il point venir pour nous péter la tronche à coup de hache pointue ?

J’entend ici cette plainte soufflée à mon oreille, parvenant des parvenus.

La crainte l’envahi, le riche, et je le sens défaillir, tel le le goéland des golfs pris dans les mailles d’un filet de pêche à thon.

Notre pognon détenu à l’insu de ces gueux serait-il menacé, et les aléas incertains (pléonasme de pauvre) des manipulations boursières risquent-elles de nous plonger dans le manque cruel de mets de luxe et de bouteilles millésimées ?

Que nenni, proclame-je au nom des banques, vostres grandissimes fortunes bien assurément seront garanties.

Pour cela hélas, d’autres gueux devront absorber la grosse merdre que vous produisate.

Ouf, nous fumes presque inquiets, disames les nantis.

Les gueux ignorants des usages de la langue et du CAC40 hures pu nous tenir rigueur de se kazi foutage de gueule.

Poin d’inquiétage, repondare le centre global finensié.

Nou avon l’ortografe, et il n’on que leure geuls pour crié.

Tel un flux immense, le pognon sera de nouveau a votre disposition, toujours aussi dur à atteindre tel un récif pour le misérable, toujours aussi virtuel et conceptuel pour vous nantis, comme la distance séparant l’image de la confiture de la gueule du cochon.

Cela dit, surveillez votre orthographe, ami banquier, car sinon nous aurons à douter de votre appartenance à notre monde velouté.

J’ai en effet noté ça et là quelques regrettables entorses à la grandiose rigueur de notre orthographe nationale et financière.

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