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La mondialisation a changé la façon de voter au Québec

Publie le samedi 8 novembre 2008 par Open-Publishing

La mondialisation a changé la façon de voter au Québec. Et quand l’on examine de plus près le vote aux élections québecoises depuis les vingt dernières années, on s’aperçoit qu’avec la mondialisation, le vote est devenu de plus en plus un vote de classe.

De là à conclure que la mondialisation est un nom poli pour une nouvelle guerre des classes, il n’y a malheureusement qu’un pas. La mondialisation semble également être la raison de la baisse de popularité du projet de souveraineté au Québec.

En gros, on peut constater que les gens des classes riches et des classes moyennes aisées ont tendance à voter libéral ou ADQ en grand nombre. Le vote des classes moyennes ordinaires et des classes défavorisées se retrouve davantage au PQ, chez les verts et chez Québec solidaire.

Ainsi, l’on s’aperçoit que les deux partis qui se disent souverainistes, le PQ et Québec solidaire, attirent davantage le vote des classes socio-économiques inférieures, ce qui était moins le cas à l’époque du PQ de René Lévesque dans les années 1970 et 1980. Les classes socio-économiques supérieures, soit la classe riche et la classe moyenne supérieure, semblent plus hostiles que jamais au projet souverainiste. Comme quoi la nation québecoise est plus que jamais divisée en fonction des classes socio-économiques et des intérêts divergeants de ces classes.

Et le fait que le taux d’abstention aux élections est beaucoup plus élevé chez les classes socio-économiques moins favorisées nuit aux performances des partis plus progressistes du Québec comme le PQ, les verts et Québec solidaire. Il faut admettre que l’avenir de ces trois partis semble plutôt sombre au Québec.