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IL FAUT REHABILITER TOUS LES FUSILLES (1914-1918) (video)

Publie le jeudi 13 novembre 2008 par Open-Publishing
14 commentaires

de Roberto Ferrario

Marre de la guerre, marre de voir mourir, dans le passé et dans le présent des hommes, des enfants des femmes, pour défendre le Kapital et qui crèvent sous les yeux et le silence du monde entier...

IL FAUT REHABILITER TOUS LES FUSILLES

Parce qu’ils refusaient de se battre pour rien,
Parce qu’ils refusaient de mourir pour les profiteurs de guerre,
Parce qu’ils voulaient mettre fin à la boucherie
Parce qu’ils refusaient de massacrer les travailleurs sous un autre uniforme,
Parce qu’ils fraternisaient au-delà des tranchées,
Parce qu’ils voulaient la paix, le pain et la liberté,
2 500 soldats français sont passés par les cours martiales qui les ont tous condamnés et 650 ont été fusillés pour l’exemple !
Fusillés pour avoir refusé la barbarie et la guerre impérialiste.
A Craonne, sur le plateau, pendant l’offensive Nivelle, il y a eu 900 morts en moyenne par jour. 100 000 corps n’ont jamais été retrouvés.
Le prix du sang : 150 000 morts en 48 heures en avril 1917.
Morts pour qui ?
Morts pour quoi ?
Morts... pour rien !
Ils étaient nos grands-pères, ils étaient nos pères.
Ils étaient tout, et ils ne furent plus rien.
Maudite soit la guerre,
Maudites soient toutes les guerres !


Chanson de Craonne

Messages

  • j ai entendu a 13h30 que si l on alignait cote a cote les corps des soldats Français tués pendant la 1ere guerre (juste les français ...) on attendrait 700km de long....
    merci pour l article.si juste.

    juste demande que cette rehabilitation.
    ils ne seront jamais réhabilité.
    aucun état ,aucune armée ne l accepterait.
    ca serait laisser entrevoir un espoir , l’espoir que des soldats puissent reflechir et evaluer mieux que leur commandement ce qui est juste.
    l’armée est comme le capitalisme ,elle ne se nourrit pas d espoir ,elle se nourrit d’etre humains.

    hommage aux fusillés .crosse en l air camarades !

    Makhno

  • Ah enfin, cela bouge un peu plus sur cette question, j’invite les camarades à se rendre sur le site de la libre pensée et une fois n’est pas coutume de lire l’intervention de Marc Blondel, président de la libre Pensée qu’il a prononcé à Gentioux devant le monument aux morts

    http://librepenseefrance.ouvaton.or...

    Puis de vous saisir de cette lettre à envoyer au président de la République et que vous trouverez sur le lien
    http://librepenseefrance.ouvaton.or...

    et bien sur comme toujours http://moissacaucoeur.elunet.fr/ind...
    ou/et http://democrite.over-blog.org/

  • Il n’y aura plus jamais de fusillés.

    Puisqu’il n’y a plus que des "volontaires" (drogués).

    Ou des drones.

    • Oui mais c bien théorique, car il reste à voir si des volontaires, eux aussi, ne pourraient pas changer de comportement... tout le monde peut s’insoumettre dans n’importe quelle condition, et de toutes façons ce n’est pas une raison pour ne pas réhabiliter tous les fusillés — comme les déserteurs (Algérie, Viet Nam).

      Il ne faut pas rater une occasion de rappeler le droit de s’inoumettre devant l’infamie.

      De plus je trouve absolument pas cool de qualifier les volontaires de drogués — et pourquoi pas de "repris de justice" comme on diait en d’autres temps des corps expéditionnaires ou des légionnaires ? Quand on sait le nombre de recrues qui ont été faites dans les petites villes américaines pour procurer des revenus à leurs familles en pleine crise de l’emploi. Si pourrie fut l’idéologie populaire américaine...

      De nos jours il n’y a pas de bonne raison de ne pas faire la guerre que du point de vue des victimes civiles mais encore du point de vue des engagés.

  • et a revoir l’excellent film " LA CULOTTE ROUGE " d’Yves BOISSET ( je crois)

  • Tandis que que les coffres des Schneider et des de Wendel se remplissaient de franc or alors convertitibles à la même allure que les cimetières, les hospices et les hôtels des invalides se refermaient sur des monceaux de cadavres, d’ invalides et de gueules cassées, seuls quelques mutins relevaient le front et fraternisaient, tandis que des femmes lançaient les premières grèves dans l’ industrie.

    Certain baron doivent leur fortune à cette boucherie, fortune mise à mal par la spéculation ces derniers temps mais la refondation sociale avec les Kollabos vont leur permettre de se refaire une santé sur le dos des nouveaux précaires, ces salariés au nouveau statut.

    Vaincre et vivre.

  • A la rédaction de la Voix du Nord,

    Communiqué de l’Association des Amis de Joseph Tournel
    A l’occasion du 90e anniversaire de l’armistice

    Par Jacques Kmieciak

    En lisant vos colonnes, je reste impressionné par le nombre de manifestations
    organisées dans le cadre du 90e anniversaire de l’armistice du 11 novembre 1918.

    Associations, écoles ou particuliers enchaînent les initiatives au nom d’un bien énigmatique « devoir de mémoire » ou, pire, en hommage aux poilus tombés pour la « liberté » de la patrie, selon l’expression employée par Dominique Dupilet, président du Conseil général…

    D’un strict point de vue de la démocratie bourgeoise, je me permettrais de rappeler au n° 1 du Département que l’Allemagne était dotée à l’époque d’un régime parlementaire, comme la France, que les droits d’association et de grève y étaient, comme ici, reconnus, et que le régime de protection sociale y était certainement plus performant que dans l’Hexagone. Tout comme les conditions de travail : les travailleurs « westphaliens » d’origine polonaise qui, après-guerre, émigrèrent de la Ruhr dans le Nord-Pas-de-Calais pouvaient en
    témoigner. De quelle liberté les bellicistes français pouvaient-ils bien se prévaloir quand on sait que la République continuait d’asservir des dizaines de peuples dans ses colonies, en Afrique ou en Asie... ! Et qu’elle n’a jamais cessé de réprimer toute aspiration populaire à une société plus égalitaire comme l’illustrent les massacres de la Commune de Paris ou, plus près de chez nous, celui de Fourmies, le 1er mai 1891…

    Quant au « devoir de mémoire » servi à toutes les sauces et à longueur de discours, il semble étonnement vide de sens ! En quoi rappeler le « sacrifice inutile » de ces 10 millions de « morts pour rien » serait un « devoir » si on occulte les véritables raisons qui ont poussé les Etats à s’affronter ?

    Comme l’affirmait Lénine, cette guerre fut « une guerre impérialiste (c’est-à-dire une guerre de conquête, de pillage, de brigandage), une guerre pour le partage du monde, pour la distribution et la redistribution des colonies, des "zones d’influence" du capital financier,etc. ».

    En lisant vos colonnes, jamais je n’ai surpris de réflexions sur les origines - autres qu’anecdotiques (l’assassinat de l’archiduc d’Autriche en Serbie ou l’invasion de la Belgique par l’Allemagne) - de cette guerre… Son caractère d’affrontements entre puissances impérialistes rivales soucieuses d’étendre leur hégémonie sur le monde ou de revendiquer leur part du gâteau, est manifestement éludé par les organisateurs d’expositions ou conférences, par choix idéologique parfois, mais plus sûrement par ignorance ; conditionnés que nous sommes depuis 90 ans par une propagande d’Etat à caractère patriotique, au service d’une unité nationale dont seuls, hier comme aujourd’hui, tirent profit les possédants !

    D’Afghanistan en Irak, du Rwanda en Côte d’Ivoire, « le capitalisme porte en lui la guerre, comme la nuée porte l’orage », disait Jaurès. Il est temps d’en finir avec le capitalisme et ses serviteurs zélés de droite comme de « gôche »…

    http://www.legrandsoir.info/spip.php?article7416

  • Bien vu et bien dit.
    Pour mon fils de 14 ans, dont deux arrières grands-pères sont décédés en 1926 et 1927 des suites de cette guerre, ils avaient été gazés, dont deux arriéres grands-oncles ont été tués au combat, dont des arrières cousins y ont perdu la vie, certains à peine âgés de 18 ans, d’autres à quelques jours de l’armistice... quand j’ai découvert il y a peu de temps la " Chanson de Craonne " chantée par Serge Utgé Royo et celle de Debronckart, " Mutins de 1917 ", et qu’il a voulu en parler pendant son cours d’histoire-géo, et bien, ça n’a pas été facile.
    Ni pour son prof, qui avait fait l’impasse, ni pour les élèves de sa classe qui, de toutes façons le traite de " chiant " dès qu’il veut aborder certains sujets sensibles.
    Il y a tout un travail à faire au sujet de notre Histoire collective, de ses tabous
    car il y a aussi " La Commune de Paris , la guerre d’Algérie ".
    L’Histoire se répète je pense, et il faut bien souvent se rérérer au passé, pour comprendre notre présent et essayer d’anticiper l’avenir.
    A ce sujet, repenser à la 2ème guerre mondiale, où le grand-père de mon fils a également été combattant, blessé sur la ligne maginot et prisonnier pendant 5 ans en Allemagne.
    Alors " Basta " et je fais un rêve pour mes deux fils : qu’ils ne portent jamais d’armes et qu’ils n’apprennent jamais à tuer.
    Et que soit pour pareil pour tous les fils du Monde...

  • 1939 – « PUPILLES DE LA NATION – HOMEGA » - 2008
    1939 - 26400
    HOMEGA www.pupilles-homega.org
    1945 Association Nationale de défense des intérêts des « Pupilles de la Nation 39/45 »
    Le Président

    le 12 Novembre 2008

    Président de la République
    Palais de l’Elysée
    55 rue du Faubourg St Honoré
    75008 Paris

    Personnelle

    Monsieur le Président de la République,

    Au sortir de la Première Guerre Mondiale, l’opprobre a été jeté sur les familles de ceux que l’on a appelé les « fusillés pour l’exemple », fussent-ils « tirés au sort », « déserteurs » (réels ou supposés), « auto-mutilés » (réels ou supposés), « contestataires » (sans être pour autant mutins, comme dans « l’histoire du pantalon rouge ») en refusant d’obéir à des ordres parfois (pour ne pas dire souvent) insensés, pris par des gens qui étaient loin de la boue, de la puanteur, de la vermine et de l’odeur de la mort à venir en un mot loin des réalités quotidiennes de la sauvagerie des combats.

    Ces familles, en plus de la perte d’un être proche et cher (petit fils, fils, époux, père, frère, oncle), ont vécu le rejet total et absolu de la société qui était la leur, comme si elles étaient responsables du comportement des soldats qui n’en pouvaient plus, parce que ce qu’on leur demandait était devenu inhumain, et qu’ils n’avaient plus la force de devenir des héros, comme leurs camarades morts le seront.

    Nous ne sommes pas tous égaux devant l’héroïsme.

    L’exemple complémentaire de la seconde guerre mondiale l’illustrera encore mieux.
    Combien ont eu le courage, au début, de s’engager avec de Gaulle, de participer au maquis (en dehors des contraintes du STO, de celles de vouloir se refaire une « santé » quand le vent à commencé à tourner, …..) et combien ont eu le courage de rester tranquillement dans leur vie douillette allant parfois pour certains jusqu’à collaborer….. publiquement ou anonymement.

    Vous n’êtes pas responsable de cette situation relative à la présence ou absence d’héroïsme des poilus, ni de ceux de 39/45.

    Le discours de ce 11 Novembre 2008 est beau, émouvant, la partie concernant les « fusillés pour l’exemple » se veut mettre du baume au cœur pour les familles éprouvées.
    Il semble vouloir démontrer le courage de tourner une page, définitivement
    Mais vous n’êtes pas sans savoir qu’il existe encore des enfants de ces « fusillés », tout comme il reste des enfants de poilus « morts pour la France », « morts au champ d’honneur », qui sont les derniers « Pupilles de la Nation de 14/18 » (peut-être 10 à 15 000).

    Nous souhaiterions que :

    • vous fassiez réexaminer les dossiers des « fusillés pour l’exemple » afin de rendre leur dignité aux parents (épouses et enfants, petits enfants et plus), encore vivants ou morts (car l’opprobre poursuit toujours les descendants) de ceux qui ont été fusillés injustement et les faire déclarer « Morts pour la France »

    • que vous fassiez bénéficier les enfants de ces néo « Morts pour la France » du titre de la « Reconnaissance de la Nation »

    • que vous intégriez dans votre « promesse électorale », actuellement en phase d’élaboration finale avec le « rapport Audoin », avant que vous statuiez en dernier et ultime ressort, les « Pupilles de la Nation de 14/18 » (déjà reconnus comme tels et ceux à venir, enfants de « fusillés, injustement, pour l’exemple ») à l’ensemble des 120 000 dossiers de « Pupilles de la Nation de 39/45 » concernés par la « proposition Homega » (et pas seulement les enfants de ceux qui moururent au maquis ou dans les combats de la Libération, tel que signalé dans votre promesse électorale), proposition dûment argumentée, détaillée, chiffrée, remise à votre état major particulier (comme elle avait d’ailleurs été remise à diverses personnalités de votre QG de campagne),

    Nous ne sommes peut-être pas les meilleurs ambassadeurs de cette cause des « fusillés pour l’exemple », mais ce que nous vous demandons, nous le faisons avec nos cœurs d’enfants meurtris, eux-mêmes, par l’absence de notre parent, lui aussi, « Mort pour la France » et qui n’ont pas eu à subir l’opprobre injustifiée de certains enfants de 14/18.
    Leur souffrance est encore supérieure à la notre et même si nous ne l’avons pas vécue, nous la comprenons mieux que ceux qui n’ont pas eu à souffrir à cause de l’Absence.

    En agissant de la sorte, vous prouveriez que la France se grandit, au delà des mots et d’un discours et l’Histoire retiendrai alors votre courage.

    Recevez, Monsieur le Président de la République, nos sentiments respectueux et mémoriels.

    Kelly-Eric Guillon