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Portrait d’un capitaliste moral : Ludovic DENIS

Publie le vendredi 28 novembre 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

Un peu de détente dans notre monde de gris ?

Soyons fous et rions un peu dans nos déprimes !

Alors voilà, une devinette :

3 noms : Ludovic DENIS, Experian, Monext.

Quel est le rapport ?

Si vous avez trouvé, vous travaillez dans la monétique, vous êtes un vrai journaliste ou alors vous êtes une voyante roumaine.

Alors 30 secondes de réflexions ...

tic, tac, tic, tac, tic, tac, ...

Stop !

Voilà la réponse.

Le petit ludovic, 49 ans, n’est pas un homme déprimé.
_C’est un gros garçon heureux.
Il vient de se vendre à un fond de pensions US.

Ce fond de pension a le joli nom moderne de "Advent International".

Ou plûtot, mais pour un gros patron, la nuance est maigre, il vient de trahir son ancienne entreprise pour créer la même dans le même domaine, mais avec le fric des fonds de pensions Etat-Uniens.

Son ancienne entreprise s’appelle Experian, et habite Aix-En-Provence, en France.
En gros, çà concerne le paiement par carte à puce, la partie logicielle.
C’est français, donc tout ringard.

Alors le grand ludovic il veut que maintenant il soit un naméricain comme tous ces futurs amis français néo-américain.

Pour aller dans les vraies fêtes pour riches, celles qui font qu’on est connu dans le Figaro.

Maintenant, c’est de nouveau à la mode, les USA, donc c’est tendance de se re-vendre à nouveau aux USA.

Le fric des fonds de pensions, vous savez ce que c’est ;
En gros ce qui est en train de nous foutre tous dans la merde.

Du gros pognon qui devrait servir aux petits vieux mais en fait est englouti dans des opérations de spéculations.

Du gros pognon , qui vous l’avez compris, est en fait tout pourri et qu’on va rembourser avec nos impôts et la TVA sur les produits qui augmentent.

C’est pour ça, il est pas déprimé, il est tout content, c’est compréhensible.

Sa nouvelle entreprise s’appelle Monext (pour les non-connards de la finance, c’est une contraction drôle entre Monetic et Next, soit la monétique de demain, ouaah on rêve déjà).

Lui aussi il rêve, il se voit déjà péter de thunes.

En ce moment, sa petite entreprise ne fait que 60 Millions de chiffre d’affaire.
Mais il veut aussi envahir l’Europe de l’est et du sud, comme tous les gentils petits capitalistes de son espèce, il ne peut pas se contenter de sa maison.

Il veut d’autres espaces vitaux, d’autres gorges à sucer.

Il ira les chercher avec ses dents, cela ne fait pas de doute, malheureusement pour les autres entreprises qu’il va couler.

Il espère une "croissance organique" (sic) de 10%.

Comme la chine.

Il a le fantasme chinois,le petit ludovic, mais pas de le sens sensuel du terme.

C’est le genre de type qui parle dans un langage étrange et pénétré de sa propre autosatisfaction.

Il faut le traduire pour comprendre ce qu’il dit en langage réel.

Par exemple ;

Quand on lui demande s’il n’a pas peur qu’on le désigne comme un traitre dans la situation actuelle, il répond, et c’est pas une blague :

"Aujourd’hui les fonds d’investissement sont très agnostiques en terme de géographie".

Alors je comprend que pour les non débile-capitalistes, c’est dur à lire, donc traduction :

"On s’en branle car le fric personne sait d’où ça vient, donc le patriotisme économique, je me torche avec".

Déjà plus clair pour comprendre la mentalité du gentil petit Ludovic ?

Je vous propose de garder la photo du petit Ludovic.

En cas de victoire de la gauche, cela serait bien qu’on puisse le reconnaitre dans la rue à la libération.

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Source : Courrier de la monétique, numéro 488.

Messages

  • Juste quelques petites précisions :

    La création de Monext n’est pas issue de la trahison envers Experian : c’est l’entreprise anglo-américaine Experian qui a souhaité se débarasser des activités Transaction processing en France.

    Une partie de ces activités a été racheté par Doc@Poste filiale de la Poste, et l’autre par Advent.

    Advent est un fonds d’investissement, c’est à dire une entreprise qui investit sur le moyen terme pour développer une entreprise et ensuite la revendre ou l’introduire en bourse .... en faisant une plus-value évidemment .. il faut bien en convenir.

    Mais le mode de focntionnement est différent d’un fonds de pension qui lui travaille sur le court terme sur la capitalisation boursière d’une entreprise.
    Pour un fonds de pension, l’objectif est du profit rapide en jouant en bourse.

    Sur le reste chacun est libre de pnser ce qu’il veut !