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Y a-t-il en nous comme en eux un sorte de Nada théorique et pratique de la pensée politique ? (zaz)

Publie le mercredi 3 décembre 2008 par Open-Publishing
4 commentaires

Avertissement :

Comme le lecteur le sait déjà, la mention "zaz" accompagnant nos textes indique une manière d’écrire délibérément décalée, qui ambitionne par un éclairage oblique à plus de perspicacité dans l’analyse politique.

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1. L’hypothèse d’une panne dans la pensée ?

Nous élucubrions, ici même, voici quelque temps, sur les bases présupposées de la pensée, sur l’image globale que l’on pouvait en avoir. Le premier grand paradigme venu à nos esprits pour meubler la démonstration avait, a, paru devoir être le big-maousse paradigme platonicien dont on sait que, pour lui, penser c’est comme faire une super géométrie, une belle construction théorique, unitaire, cohérente, bref rationnelle, c’est à dire dans le principe pas faillible, indéfrisable, descendant sans contradiction et sans failles jusque dans les plus petits détails. On peut bien dire qu’aujourd’hui toute personne invoquant le "scientifique", la science en général, invoque peu ou prou ce machin-là. Vous noterez massivement que nous avons fonctionné sous influence du marxisme-léninisme (matérialisme scientifique) un sacré bout de temps, presque cent ans ; carré, indépassable, il se disait science comme d’ailleurs on le voyait tout de suite sans se tromper à l’adjectif ostensiblement apposé d’entrée. Nous avons ensuite basculé complet, tête en avant, dans le néo-libéralisme, qui s’est présenté bien entendu comme la nouvelle et véritable science, l’authentique, économiquement, mathématiquement, avec des tas de postulats supérieurement avérés. il a fallu attendre le mois dernier pour que chacun-chacune brutalement n’y croit soudain plus aussi fort qu’auparavant.

L’autre paradigme important à répertorier, à la fois concurrent mais capable aussi de "concommiter" avec le précédent, fut celui de la thèse, antithèse, foutaise comme disaient les mauvais plaisants, que nous devons à Hegel. Il nous dit ce paradigme qu’avec un peu de temps, une thèse étant posée, les gens finissent par lui trouver des idées contraires et même avec encore plus de temps des idées contraires à ces idées contraires premières (négation de la négation, Aufhebung, dépassement). Grâce à cela le progrès se fait, les choses avancent.

Bon, ben, je ne sais si on a véritablement progressé à bottes de sept lieues ou pas les trente dernières années, excepté la joie exclusive pour certains d’avoir liquidé le communisme, mais bon ! après avoir perdu le CCCP-SSSR qui lui servait de base, perdre peut-être à son tour comme on disait le libéralisme antithétique from the Voice of America, et avec lui la déréglementation, la libre compétition, la survie des plus aptes, et du fric, l’hypercompétence du privé et les fonds de pension, on sent que dans les têtes ça risque de faire un vache de vide et même un vide vache.

Des come-backs sur des positions antérieurement connues sont possibles, voir Olivier Besancenot et son anti-capitalisme musclé, mais autour de nous la plupart quand même ont l’air d’être dans une trouble incertitude, ou franchement le bec dans l’eau. C’est à notre humble avis le cas du PS s’il faut absolument parler de lui ici. Tu ne peux pas en effet, en quelques heures quelques jours, te refaire un système cousu main qui répondent à toutes les questions et à tous les besoins, avec un véritable nouveau design, conforme à la nouvelle beauté des temps, aux vitrines chics et aux photos travaillées des plus beaux magazines.

Quelque chose n’irait-il plus dans la fabrique de la pensée ? C’est à ce stade la vraie-fausse question que l’on serait devoir tenter de se poser, mais il faut la doubler de cette autre qui est en même temps un franc constat ; le débat a quasiment disparu de la presse démocratique, pourquoi ?

2. La fin du débat démocratique : Pourquoi ?

Des preuves que le débat se tasse, qu’il trépasse depuis un bail, tu en as mille. Le débat aujourd’hui ne dépasse pas le niveau du pour ou contre : êtes-vous pour ou contre l’ouverture des commerces le dimanche ? pour ou contre un service minimum dans les transports ? Pour la garde des enfants à l’école les jours de grève ? pour le plafonnement des stocks-options et indemnités de départ des grands patrons ? Etes-vous pour les Chineses ? le dalai lama ? pour le free Tibet ? pour la guerre en Afghanistan ? Etes-vous pour l’euthanasie des pitt bulls sans muselière ?

Bien sûr tu peux perfectionner dans l’absurde ! On a eu sous un précédent gouvernement le très superbe : Etes-vous pour la méthode globale ou syllabique ? On peut perfectionner aussi dans le grave : Etes-vous pour la mise au chaud obligatoire des SDF sous la contrainte ? A moins vingt, en janvier s’il plait au temps de descendre à -20, on arrivera jamais à savoir dans les deux heures s’il faut les mettre à l’abri illico dans le métro. (Rappelez-vous la canicule ! des milliers de morts. En 3 semaines, on n’avait pas eu la marge de clairement réaliser). Heureusement y a aussi les questions techniques : Etes-vous pour la loi SRU ? Ou êtes-vous pour Pécresse et la loi LRU. Etes-vous pour le G20 et la régulation des marchés financiers internationaux selon Sarko ?

Le débat, au sens entier, n’existe plus, il est éclaté au mieux dans des morceaux épars. Trois raisons au moins à cette situation. La première, la plus légère, est médiatique et pratique. On est d’abord dans l’instant, dans la nécessité que ça bouge joliment pour vendre le produit, on est aussi très vite dans la suspicion du lecteur dès que ça prend l’air de durer un peu : on se rappelle trop les actions téléphonées du Monde voici quelques années sur les retraites, les noms (demi honteux depuis et même très honteux qu’on ne citera pas) des journalistes qui s’étaient spécialisés dans le créneau (Le Monde a réglé provisoirement les lourds passifs de cette nature en virant en bloc sévèrement Colombani).

Donc pas question que vous trouviez dans vos journaux un débat sur l’enseignement supérieur, la recherche, la justice, etc. ! Outre la raison précédente évoquée, la raison fondamentale est que le conflit de la "Sociale" a été par des voies diverses purement et simplement liquidé (liquidée l’opposition pauvres-riches, manars-bourgeois, lutte des classes, etc.) Personne dans la presse, la politique, l’intelligentsia, ne veut surtout remettre ça (A quoi aurait servi sinon que tant de magnats de presse, de bougnats plumitifs, de gougnafiers de l’Edition et de Sciences-po, des arts, des lettres et des médias se soient tellement décarcassés pour faire accroire que les vieux clivages étaient inexistants ou dépassés ?).

Donc : Raison "technique" (1), mise sous le boisseau de la question sociale fondamentale (2) , il y a encore une autre raison essentielle : le questionnement démocratique doit demeurer sous laudanum comme il s’y trouve depuis 1789 (3).

Sur ce dernier aspect, il ne serait sans doute pas inutile de revoir le texte limpide ci-après utilement paru dans Betapolitique :

L’illusion démocratique au service du capitalisme - Le Monolecte

 http://blog.monolecte.fr/post/2008/...

(NB : Évidemment, abondamment dans les journaux, vous trouverez toutes les discussions "discutives" que vous voudrez : Sur les articles machins de la constitution, le 16, le 32, le 52, etc... mais jamais rien de viscéral sur les biais pourris de l’ensemble du système et sa profonde fumisterie, jamais rien aussi, en tant que débat, sur la rémunération des heureux bonnards qui supposément nous représentent.)

A présent toutefois qu’on a pressenti de probables responsables, au fond connus depuis un siècle ou deux, il faudrait pour rester dans l’esprit du sujet ne pas se débiner en douce par la bande : Y aurait-il des vices, des tares, des incapacités présentes dans la pensée politique ? entendons, pas seulement dans celle des autres, mais dans la nôtre même, nous quidam du Peuple, qui sommes aussi acteurs participants tant bien que mal de la sphère du politique,

3. Outre les salauds et les institutions chargées du sale boulot, nous-mêmes en vérité ne nous appliquons nous pas à rouler le plus possible contre nous ? : Peuple accusé, levez-vous

En fait, il y a trois grands partis en France, L’UMP et le PS qui sont des partis de gouvernement, le 3e parti est celui du Peuple, il est le parti de l’emmerdement maximum. Si les deux principaux partis cafouillent en ce moment du fait du gros hoquet des deux moteurs antinomiques que sont le vieux dirigisme redistributeur et le libéralisme ex-dynamique, il en est bien sûr de même du troisième parti. Politiquement nous cafouillons pour des raisons identiques, il n’est en particulier pas permis de croire que la stérilité et l’idiotie sont l’apanage exclusifs des seuls dirigeants politiques, nous nous défendons nous-mêmes très bien, nous les péquins.

Le premier principe commun est celui du vain. Le parti du Peuple crie "Tous ensemble, tous ensemble, ouais" une ou deux fois par mois dans des manifs qui ne servent à rien. Le PS crie "A gauche, à gauche toute", ce qui ne mange pas de pain, l’inénarrable UMP-Sarkozysme crie "nous continuerons les réformes !" Les "Réformes" ne sont même plus à droite, elles sont inutiles et les mènent dans le mur (Pipeau la réforme de la constitution, pipeau la loi du logement opposable, pipeau la réforme de l’audiovisuel, pipeau la loi LRU, pipeau la réforme de l’audiovisuel, pipeau l’hadopi, pipeau, pipeau. Tout n’est que pipeau.

Le deuxième principe commun est celui des idées nobles, jaillissantes, multiples, hétérogènes, autonomes, non hiérarchisables. Nous le populo ne sommes pas en manque. Nous avons à sauver la planète (écologisme), à lutter contre les OGM, à lutter pour les droits de l’homme, à lutter contre l’injustice, pour le développement durable, pour les minorités, pour la gay pride, pour les tissus synthétiques à la place de la vraie fourrure, pour la suppression des chaufferettes de rue à la terrasse des bistros, pour la suppression de l’affichage publicitaire au-dessus d’un certain format, nous avons à lutter contre le lobby de l’eau, contre celui du sel, nous avons à stopper le gavage des oies et des canards pour en faire du foie gras, nous avons à lutter contre la saleté des sanissettes parisiennes, contre la maigreur anorexique des jeunes top-models, nous sommes pour l’ours, pour le loup, pour les bébés phoques, et pour les vieux handicapés, nous avons tous énormément à faire. Certains font des sit in, mettent des préservatifs géants sur l’obélisque, envoient des bouteilles à la mer, sautent de la tour Eiffel en parachute, jonglent, attaquent le TGV au crochet de caténaire.

Le troisième principe est l’indignation, le témoignage moral, le cri du coeur qui va avec. A l’indignation, on a beaucoup bouffé du Chinois en juillet, cette année. Tout cela est beau, non unitaire : on a mis des tentes décathlon partout l’hiver dernier. Il est clair que les SDF sont encore plus nombreux cette année. L’énorme succès des restau du coeur ne doit pas cacher les non moins énormes insuccès que nous connaissons.

Le quatrième principe est celui de l’expertise invoqué, celui de la personnalité qui compte, celui du bling bling, celui des feux de la rampe, de la photo en une : Intellos célèbres, vedettes du ciné, vedette de la télé, vedettes du néant. Aboutissement des très atroces Etats généraux de l’environnement (avec le très connu nageur des baleines pas complexé, Etats généraux de la presse et des médias, planqués on ne sait où.)

Nous faisons pour notre part, à ce stade, un constat attristé très négatif de tant de généreuses actions, je ne sais pas ce que vous en pensez, et je ne sais l’éventuel apport plus réjouissant que vous pourriez faire au dossier.

A notre souvenir, Attac semblait bien partie pour fédérer cette diversité, l’intégrer dans une doctrine alternative, altermondialiste, puissante. Et puis pfuitt ce n’a pas viré en fumée mais ça c’est presque fait, ça y ressemble.

L’échec du parti du peuple me fait penser à l’échec universitaire de la France il y a quelques années. Battants, nous devions alors engager la grande bataille de l’enseignement supérieur français auprès de l’étranger. Nous devions accueillir 300 000 étudiants étrangers solvables dans nos Grandes écoles et nos belles universités, après c’était même 500 000 qu’il fallait faire venir, autant qu’aux Etats-Unis. Le bilan est discret dix ans après. Vous savez ce qui c’est exactement passé ? Rapidement les étudiants étrangers, eh bien tout simplement on n’a pas pu les loger.

4. Conclusion

La question est donc posée, croyons-nous, chers amis : Que se passe-t-il en France exactement qui semble nous placer à tous les niveaux, même au nôtre le populo, devant une sorte de Nada théorique ou pratique de la pensée politique collective ?

Le parti au pouvoir, privé du libéralisme qu’il n’arrivait d’ailleurs pas à mettre en oeuvre, se montre en ce moment au bord de l’inanité. Les réformes ? Elles ne sont décidément que du bruit, du vent, du flattus vocis, du rien heureusement, on est au bord de l’écroulement.

Le PS, qui a si fortement passé pour un cuistre de son propre mouvement ces derniers temps, est dans une situation contradictoire. Malgré sa guerre des chefs totalement bouffonne et scandaleuse, si un quelconque événement appelait aux urnes demain il connaîtrait un triomphe par détestation de l’actuel existant indépendamment d’un mérite qui lui a fait défaut.

Certes le PS est capable, malgré ce qu’on disait plus haut, de nous bâtir sur un coin de table un programme social rapide en urgence capable de répondre au moins en apparence aux défis.

Certes l’UMP aussi serait capable de faire autant, on veut dire dans le droitier et le vindicatif. Mais après deux ans, le vindicatif est nettement avarié pensons-nous et ne fait plus recette.

Le piétinement des politiques comme on l’a vu nous interroge. Notre propre piétinement aussi. Comment notre pays pourrait-il encore croire à ses propres discours d’action et à ses procédures d’action ? donner un logement par exemple, il nous semblerait a priori que c’est le B à BA du métier, que c’est somme toute du très facile. On dit bien du très facile.

D’où on revient à notre question initiale : que se passe-t-il en France d’incohérent depuis pas mal de temps ?

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Alain Serge Clary et les Inoxydables philosophes de l’Ocséna vous saluent bien !

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Les Pensées zaz de l’Ocséna

Ocsena, Organisation contre le système-ENA... et pour la démocratie avancée
 http://ocsena.ouvaton.org

Messages

  • Une recente deconvenue :

    perception d’un mandat au bureau de poste local reglé par un billet de 50 Euros douteux lors de son controle
    au bureau de tabac du coin,m’oblige a relativiser ma proposition d’objectifs economiques unificateurs en vue d’echapper a la division organisée du peuple par les partis et leurs partisans ideologisés.

    Merci de comprendre que le temps des tribunes,des declarations politiciennes, des “partis” hors du reel est revolu..

    Les seuls lieux ou on bouge : entreprises,ecoles, quartiers rues n’attendent rien des professionnels appointés depuis des dizaines d’années par l’Etat au titre de senateurs,deputés ;elus etc..

    La problematique du “prix politique tendant a la gratuité integrale” n’est pas contradictoire avec le triptique monnaie locale, cooperative municipale, revenu garanti, elle me parait une pratique complementaire.

    C’est bien au niveau local qu’il s’agit de prendre du pouvoir economique afin de lancer des projets alternatifs sur tous les terrains ou les besoins se font sentir.... mais en ayant en tete que ce ne sont que des victoires provisoires et une accumulation de forces pour le bras de fer ultime avec l’Etat desormais devenu ou en passe de devenir faux monnayeur..

    • L’interrogation sur la diversité associative et politique

      La floraison que l’on voit partout aujourd’hui d’initiatives éthiques ou politiques très diverses, sans aucun doute le plus souvent respectables, est-elle collectivement souhaitable comme voie ? est-elle surtout "payante" sur le plan des résultats ? On peut citer des réussites, certes. Pour le gros, c’est difficile à dire !

      Sans doute s’analyse-t-elle aussi comme une manière de faire de la politique autrement, par déception sans doute de la voie habituelle.

      En fait, la question la plus délicate est peut-être même de se demander si dans un certain nombre de cas l’existence d’une belle interpellation morale, importune assurément pour les autorités, n’est pas aussi en même temps une commodité de confort, sinon une forme de caution, pour ces mêmes autorités pour peu qu’elles fournissent par un biais ou un autre une contribution qui les "rachètent".

      Prends le cas des SDF. Ce n’est évidemment pas l’expression a priori d’un vrai bonheur c’est un échec social, le SDF "actif"occupe souvent très ostensiblement le centre-ville, un coin de gare très passager, l’entrée de Célio aux heures d’ouverture. Personne ne lui dira quelque chose : le SDF, malgré le malheur matériel qu’il représente, le SDF est la preuve concrète, vivante, du respect formel, immatériel, des droits de l’homme dans notre démocratie.

      La loi sur le logement opposable est dans cet ordre d’idée, elle gomme compliquement, élégamment, symboliquement une nue impossibilité matérielle qui sans cela serait minable.

    • Séguin : Remaniement ministériel

      L’inanité du premier cercle UMP, celui du gouvernement, s’étend désormais fortement au second cercle de l’impuissance : voir le sketch de Philippe Séguin en trois tableaux.

      Tout le landerneau parisien spécule en ce moment pour savoir qui est le plus mauvais et doit partir bientôt : divers noms circulent, MAM, Boutin, Dati. D’autres noms circulent dans l’autre sens c’est le cas nous semble-t-il de Philippe Séguin.

      Philippe Séguin est apparu il y a quelques semaines dans son prestigieux habit de lumière de président de la cour des comptes, tout d’ocelot avec hermine sur les épaules et chapeau en peau de quelque chose.

      Philipe Séguin vient de réapparaitre une deuxième fois cette semaine. Séguin fait mentir le vieil adage sur les grands hommes : utiles dans la première partie de leur vie, nuisibles dans la seconde. Philippe Séguin n’a jamais été utile. Donc là, découvrant par l’INSEE que les gens de 65 à 75 ans se déclaraient heureux et baisaient mieux, Philippe Séguin est parti en guerre contre eux au motif que générationnellement ils volaient à coup sûr les mecs et nanas de 30 ans.

      Ce créneau n’avait pas encore été occupé, nous attendons le troisième tableau : Philippe Séguin ferait somme toute, surtout après Dati, et puis déjà il a l’habit, un excellent garde des sots.

  • Nous ne sommes pas toutes et tous pour le loup, ni pour l’ours, et c’est bien là de terribles différences ... Même si tout le reste nous convient.

    Quel rapport entre des ministresses (Nelly Ollin, je crois) qui balancent des ours slovènes, vieux et malélevés en Pyrénées, et des femmes de gauche ??

    Anonyme