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Gênes G8 : ENVIE DE JUSTICE

Publie le jeudi 24 juin 2004 par Open-Publishing

Presque trois ans après les faits du 21 juillet 2001, commence à Gênes l’audience préliminaire contre 29 agents accusés de différents délits pour l’irruption dans l’école Diaz. Nous arrivons à ce rendez-vous conscients qu’il n’y a plus rien à découvrir sur ce qui arriva cette nuit-là : les tabassages injustifiés, les fausses accusations de détention d’armes, les fausses reconstructions données à chaud par les forces de l’ordre sont désormais une vérité historique. Au niveau du procès reste la partie la plus difficile : vérifier les responsabilités individuelles des chefs d’équipe, des fonctionnaires et des dirigeants, tandis que les auteurs matériels des tabassages ont échappé à la justice parce qu’ils ne sont pas identifiables.

S’assurer de ces responsabilités sera la tâche du tribunal, avec lequel nous collaborerons en tant que partie civile et en tant que citoyens qui croient en la justice et les droits constitutionnels.

Mais notre envie le justice ne s’arrête pas ici. Nous voudrions savoir quelles sont les responsabilités politiques de ce qui est arrivé à la Diaz, et nous voudrions que des sommets de l’Etat viennent enfin des mot clairs sur l’inviolabilité des droits humains, qui à la Diaz (et pas que là, dans les journées du G8) furent bassement piétinés, comme cela a été dénoncé par des centaines de citoyens et d’observateurs indépendants italiens et étrangers. Nous sommes convaincus que les violations des droits constitutionnels à la Diaz, ainsi qu’à Bolzaneto et dans les rues de Gênes, n’ont pas frappé que les victimes directes des abus, mais tous les habitants de la ville. A Gênes c’est la démocratie qui a été humiliée, pendant quelques jours l’état de droit a été suspendu. C’est pourquoi l’enjeu dans les procès n’est pas que le sort judiciaire de quelques fonctionnaires de l’Etat, mais l’affirmation de la souveraineté de la constitution, de la prééminence des droits humains et civils, comme dans toutes les démocraties qui se respectent.

Pour ces raisons nous croyons que les procès de Gênes ne concernent pas que les parties lésées et les parties civiles, mais tous les citoyens qui ont à cœur le respect des règles constitutionnelles et la crédibilité des institutions démocratiques. C’est pourquoi nous ne nous fatiguerons pas, à partir du 25 juin et jusqu’à quand cela sera nécessaire, de solliciter tous les citoyens, les institutions, les partis et les mouvements, l’opinion publique nationale, à regarder les procès de Gênes comme un important banc d’essai pour la résistance de notre démocratie, pour sa qualité, pour sa capacité de préserver les garanties constitutionnelles.

De même que nous ne nous fatiguerons jamais de demander vérité et justice sur la mort de Carlo Giuliani, en souhaitant la réouverture de l’enquête. Le classement pour l’homicide de Carlo est une blessure ouverte qui nous concerne tous, de près.

Nous vous invitons à suivre avec attention les procès et à venir à Gênes pour soutenir notre bataille, à partir du 26 juin.

COMITE VERITE ET JIUSTICE POUR GÊNES

COMITE PIAZZA CARLO GIULIANI

PROGRAMME DES INITIATIVES DU COMITE VERITE ET JUSTICE POUR GÊNES

Vendredi 25 juin, 11 heures - Information des jeunes - Palazzo Ducale, piazza De Ferrari

CONFERENCE DE PRESSE organisée par le Comité Vérité et justice pour Gênes

Interventions :

 Enrica Bartesaghi et Lorenzo Guadagnucci (Comité Vérité et Justice pour Gênes)

 Quelques-uns des 93 arrêtés à l’école Diaz, partie civile dans le procès

 Des députés de l’ « Observatoire parlementaire sur les procès de Gênes et les droits humains »

Vendredi 25 juin, 16 heures - Bureau des rapports avec le public, Mairie de Gênes, via Garibaldi

Le maire de Gênes, Giuseppe Pericu, rencontre « ceux de la Diaz », invités par la commune, la veille de l’audience préliminaire.

Samedi 26 juin à 9 heures, en même temps que l’audience préliminaire pour la demande de renvoi devant le tribunal contre 29 agents de police pour les agissements de la Diaz, manifestation dans les rues de Gênes. Rendez-vous : aux environs du Palais de Justice. Lecture des pancartes portées par les manifestants avec les données médicales concernant les victimes des abus à la Diaz et à Bolzaneto.

Samedi 26 juin, à 18 heures - (piazza de Ferrari) Monologue théâtral en plein air : « Avec ton caillou », de et par Riccardo Lestini, spectacle-enquête sur les agissements de Gênes.

www.veritagiustizia.it - info@veritagiustizia.it
Via San Luca, 15/7 Genova - Tel. + 39 - 010 - 8602573

Contacts : Enrica Bartesaghi 335-5681314, Lorenzo Guadagnucci 380-3906573, Antonio Bruno
339-3442011

traduit de l’italien par karl et rosa

24.06.2004
Collectif Bellaciao