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UNE AUTRE CONTRIBUTION SUR GAZA

Publie le lundi 5 janvier 2009 par Open-Publishing
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Cette guerre l’écrit en lettres capitales : Israël a manqué une chance historique de faire la paix avec le nationalisme arabe laïque. Demain, il pourra être confronté à un monde arabe uniformément fondamentaliste, un Hamas multiplié par mille. » Avnery retrace la séquence qui a conduit à la guerre de Gaza. Ayant tablé sur la faiblesse d’Abbas, se contentant d’un simulacre de négociation, Israël n’a pas compris que le Hamas l’emporterait contre une Autorité Palestinienne discréditée. Après l’échec du blocus à briser la résistance des gazaouis et à les retourner contre le nouveau pouvoir installé à Gaza, Israël espère aujourd’hui pouvoir liquider le Hamas par le fer et le feu, avec la complicité de l’Egypte qui verrouille la seule issue de cette zone de combat où la population civile est piégée, en une réédition de la stratégie de bombardements massifs utilisée sans succès au Liban. Mais au delà de Gaza, c’est toute une génération Arabe, révoltée par la passivité et la corruption de ses dirigeants qui pourrait se tourner bientôt vers l’Islam politique, apparaissant comme la seule force indemne de compromission.

par Uri Avnery, Gush Shalom, 3 janvier 2009

Juste après minuit, la chaîne arabe Al Jazeera diffusait un reportage sur les événements à Gaza. Soudain, la caméra s’est dirigée vers le ciel nocturne. L’écran était noir. On ne pouvait rien voir, mais on entendait un bruit : celui des avions, un effrayant, un terrifiant vrombissement.

Il était impossible de ne pas penser à ces dizaines de milliers d’enfants de Gaza qui entendaient ce bruit à ce moment-là, se recroquevillant avec effroi, paralysés par la peur, attendant que tombent les bombes.

« Israël doit se défendre contre les roquettes qui terrorisent nos villes du Sud », déclarait le porte-parole israélien. « Les Palestiniens doivent riposter à l’assassinat de leurs combattants à l’intérieur de la bande de Gaza », affirmait celui du Hamas.

En fait, le cessez-le-feu n’a pas été rompu, car il n’y avait pas de véritable cessez-le-feu. La principale exigence pour tout cessez-le-feu dans la bande de Gaza doit être l’ouverture des points de passages à la frontière. Il ne peut y avoir de vie dans la bande de Gaza sans le passage d’un flux d’approvisionnement. Mais ces passages n’ont pas été ouverts, à l’exception de quelques heures de temps en temps. Le blocus sur terre, sur mer et dans les airs contre un million et demi d’êtres humains est un acte de guerre, tout autant que tout largage de bombes ou tirs de roquettes. Il paralyse la vie dans la bande de Gaza, en détruisant la plupart des possibilités d’emploi, en jetant des centaines de milliers de personnes au bord de la famine, en provoquant l’arrêt du fonctionnement de la plupart des hôpitaux, en perturbant l’approvisionnement en électricité et en eau.

Ceux qui ont décidé de fermer les points de passage - sous quelque prétexte que ce soit - savaient qu’il n’y a pas de véritable cessez-le-feu dans ces conditions.

C’est là le point central. Ensuite, vinrent les petites provocations qui ont été conçues pour provoquer la réaction du Hamas. Après plusieurs mois durant lesquels pratiquement aucune roquette Qassam n’avait été tirée, une unité de l’armée a été envoyée dans la bande de Gaza « afin de détruire un tunnel arrivant près de la barrière frontalière ». D’un point de vue strictement militaire, il aurait été plus judicieux de monter une embuscade de notre côté de la frontière. Mais l’objectif était de trouver un prétexte pour mettre un terme au cessez-le-feu, de telle manière que l’on puisse en attribuer de façon plausible la responsabilité aux Palestiniens. Et en effet, après plusieurs de ces petites opérations dans lesquelles les combattants du Hamas ont été tués, le Hamas a riposté par un tir massif de roquettes. Et voilà - le cessez-le-feu était terminé. Tout le monde a blâmé le Hamas.

Quel était le but recherché ? Tzipi Livni l’a annoncé ouvertement : liquider le pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza. Les roquettes Qassam ont seulement servi de prétexte.

Liquider le pouvoir du Hamas ? Cela ressemble à un chapitre de « La Marche Folle ». Après tout, ce n’est pas un secret que c’est le gouvernement israélien qui a mis en place le Hamas. Lorsque j’ai interrogé un jour Yaakov Peri, un ancien dirigeant du Shin Bet, à ce sujet, il m’a répondu énigmatiquement : « Nous ne l’avons pas créé, mais nous n’avons pas entravé sa création. »

Pendant des années, les autorités d’occupation ont favorisé ce mouvement islamique dans les territoires occupés. Toutes les autres activités politiques étaient vigoureusement réprimées, mais leurs activités dans les mosquées ont été autorisées. Le calcul était simple et naïf : à l’époque, l’OLP était considérée comme le principal ennemi, Yasser Arafat était le Diable. Le mouvement islamique prêchait contre l’OLP et Arafat, et a donc été considéré comme un allié.

Avec le déclenchement de la première Intifada en 1987, le mouvement islamique s’est officiellement rebaptisé Hamas (les initiales en arabe de « Mouvement de résistance islamique ») et a rejoint la lutte. Même à cette époque, le Shin-Bet n’a pris aucune mesure contre eux pendant près d’un an, tandis que les membres du Fatah étaient exécutés ou emprisonnés en grand nombre. Ce n’est qu’après une année que le cheikh Ahmed Yassine et ses collègues ont également été arrêtés.

Depuis lors, la roue a tourné. Le Hamas est devenu le nouveau Satan, et l’OLP est considérée par beaucoup en Israël comme étant presque une branche de l’organisation sioniste. La conclusion logique pour un gouvernement israélien recherchant la paix aurait été de faire de larges concessions à la direction du Fatah : fin de l’occupation, signature d’un traité de paix, fondement de l’État Palestinien, retrait aux frontières de 1967, une solution raisonnable au problème des réfugiés, et la libération de tous les prisonniers palestiniens. Cela aurait arrêté la montée du Hamas à coup sûr.

Mais la logique a peu d’influence sur la politique. Rien de ce genre ne s’est produit. Au contraire, après l’assassinat d’Arafat [sic], Ariel Sharon a déclaré que Mahmoud Abbas, qui l’avait remplacé, était une « volaille plumée ». On n’a pas autorisé à Abbas d’obtenir le moindre succès politique. Les négociations, sous les auspices américaines, sont devenu une plaisanterie. Le plus authentique chef du Fatah, Marwan Barghouti, a été envoyé en prison à perpétuité. Au lieu d’une libération massive de prisonniers, il n’y a eu que de petits « gestes » insultants.

Abbas a été systématiquement humilié, le Fatah ressemblait à une coquille vide et le Hamas a remporté la victoire lors des élections palestiniennes - les élections les plus démocratiques jamais organisées dans le monde arabe. Israël a boycotté le gouvernement élu. Dans la lutte intestine qui s’en est suivi, le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza.

Et maintenant, après tout cela, le gouvernement israélien a décidé de « liquider le pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza » - par le sang, le feu et les colonnes de fumée.

Le nom officiel de cette guerre est « plomb durci », deux mots provenant d’une comptine enfantine sur un jouet d’Hanukkah.

Il serait plus exact de la nommer « la guerre des élections ».

Dans le passé, aussi, des actions militaires ont été lancées lors de campagnes électorales. Menachem Begin a bombardé le réacteur nucléaire irakien durant la campagne de 1981. Lorsque Shimon Peres a affirmé qu’il s’agissait d’un gadget électoral, Begin a répliqué lors du meeting suivant : « Juifs, croyez-vous que je voudrais envoyer nos braves garçons à leur mort, ou pire, être fait prisonnier par des animaux, afin de gagner une élection ? » Begin a gagné.

Peres n’est pas Begin. Lorsqu’au cours de la campagne électorale de 1996 il a ordonné l’invasion du Liban (opération « Raisins de la colère »), tout le monde était convaincu qu’il l’avait fait afin de gagner des élections. La guerre a été un échec, Peres a perdu les élections et Benyamin Nétanyahou est arrivé au pouvoir.

Barak et Tzipi Livni recourent aujourd’hui à la même vieille ficelle. En 48 heures, selon les sondages, le résultat des votes pour Barak lui assurerait cinq sièges supplémentaires à la Knesset. Soit environ 80 morts Palestiniens pour chaque siège. Mais il est difficile de marcher sur un tas de cadavres. Ce succès pourrait s’évaporer en une minute si la guerre était considérée comme un échec par l’opinion publique israélienne. Par exemple, si les roquettes continuent de frapper Beersheba, ou si l’attaque au sol provoque de lourdes pertes israéliennes.

Le calendrier a également été choisi méticuleusement sous un autre angle. L’attaque a commencé deux jours après Noël, lorsque les dirigeants américains et européens sont en vacances jusqu’au nouvel an. Avec pour calcul : même si quelqu’un voulait essayer de mettre fin à la guerre, nul ne peut renoncer à ses vacances. Cela garantissait de disposer de plusieurs jours à l’abri de pressions.

Une autre raison à présidé au choix du moment : ce sont les derniers jours de George Bush à la Maison Blanche. On pouvait s’attendre à ce que ce sanglant imbécile soutienne la guerre avec enthousiasme, ce qu’il a fait bien sûr. Barack Obama n’est pas encore entré en fonction et a eu à sa disposition un prétexte tout fait lui permettant de garder le silence : « il n’y a qu’un seul président ». Ce silence n’est pas de bon augure pour le mandat du président Obama.

La préoccupation principale a été : ne pas répéter les erreurs de la deuxième guerre du Liban. Cela a été répété sans cesse sur toutes les ondes et durant tous les talk-shows.

Cela ne change rien aux faits : la guerre de la bande de Gaza est une réplique presque identique de la deuxième guerre du Liban.

Le concept stratégique est le même : terroriser la population civile par des attaques aérienne sans relâche, semant la mort et la destruction. Cela ne pose aucun danger pour les pilotes, car les Palestiniens n’ont aucune arme antiaérienne. Le calcul est celui-ci : si toute les infrastructures permettant la vie quotidienne dans la bande de Gaza sont totalement détruites et que l’anarchie totale s’ensuit, la population va se soulever et renversera le régime du Hamas. Mahmoud Abbas reviendrait alors dans la bande de Gaza dans les chars israéliens.

Au Liban, ce calcul n’a pas fonctionné. La population prise sous les bombardements, y compris les chrétiens, s’est ralliée derrière le Hezbollah et Hassan Nasrallah est devenu le héros du monde arabe. Quelque chose de semblable va probablement se produire cette fois-ci également. Les généraux sont des experts en ce qui concerne les armes et la manoeuvre des troupes, mais pas en psychologie des masses.

Il y a quelque temps, j’ai écrit que le blocus de Gaza était une expérience scientifique visant à savoir jusqu’où on peut affamer une population et transformer sa vie en enfer avant qu’elle ne rompe. Cette expérience a été menée avec l’aide généreuse de l’Europe et les États-Unis. Jusqu’à présent, elle n’a pas réussi. Le Hamas s’est renforcé et la portée de la Qassams s’est accrue. La guerre d’aujourd’hui est une continuation de cette expérience par d’autres moyens.

Il est possible que l’armée « n’ait pas d’autre choix » que de re-conquérir la bande de Gaza, car il n’y a pas d’autre moyen d’arrêter les Qassams - sauf à parvenir à un accord avec le Hamas, ce qui est contraire à la politique du gouvernement. Lorsque l’invasion terrestre commencera, tout dépendra de la motivation et des capacités des combattants du Hamas vis-à-vis des soldats israéliens. Personne ne peut savoir ce qui va se passer.

Jour après jour, nuit après nuit, la chaîne en arabe Al Jazeera diffuse des images atroces : des piles de corps mutilés, des parents en larmes à la recherche de leurs proches parmi les dizaines de cadavres étendus sur le sol, une femme tirant sa petite fille de sous les décombres, des médecins sans médicaments tentant de sauver la vie des blessés. (Al Jazeera en langue anglaise, contrairement à son homologue en arabe, a effectué une étonnante volte-face, diffusant seulement des images aseptisées et reprenant la propagande du gouvernement israélien. Il serait intéressant de savoir ce qui s’est passé là-bas.)

Des millions de spectateurs voient ces terribles scènes, image après image, jour après jour. Ces images sont inscrites en leurs esprits pour toujours : horrible Israël, abominable Israël, inhumain Israël. Toute une génération d’ennemis. C’est un prix terrible, que nous allons être obligés de payer longtemps après que les autres résultats de la guerre elle-même auront été oubliés en Israël.

Mais il y a autre chose qui s’inscrit également dans l’esprit de ces millions de spectateurs : l’image de ces régimes arabes, passifs, misérables, corrompus.

Comme le voient les Arabes, un élément ressort au-dessus de tous les autres : le mur de la honte.

Pour le million et demi d’Arabes dans la bande de Gaza qui souffrent terriblement, la seule ouverture sur le monde qui ne soit pas contrôlée par Israël est la frontière avec l’Égypte. C’est seulement par là que peuvent parvenir la nourriture qui permet la vie et les médicaments qui peuvent sauver les blessés. Cette frontière demeure fermée au pire moment d’horreur. L’armée égyptienne a bloqué la seule issue permettant à l’alimentation et aux médicaments d’entrer, alors même que sur les chirurgiens opèrent les blessés sans anesthésie.

D’un bout à l’autre du monde arabe résonnent les paroles de Hassan Nasrallah : Les dirigeants de l’Égypte sont les complices de ce crime, ils collaborent avec l’« ennemi sioniste » en tentant de briser le peuple palestinien. On peut supposer qu’il ne désignait pas uniquement Moubarak, mais aussi tous les autres dirigeants, du roi d’Arabie saoudite au président palestinien. En voyant les manifestations dans le monde arabe et en écoutant les slogans on a l’impression que pour de nombreux Arabes leurs dirigeants sont au mieux pathétiques et misérables, au pire des collaborateurs.

Cela aura des conséquences historiques. Toute une génération de dirigeants arabes, une génération imprégnée de l’idéologie du nationalisme arabe laïque, les successeurs de Gamal Abd-al-Nasser, Hafez al-Assad et Yasser Arafat, pourrait être balayée de la scène. Dans le monde Arabe, la seule alternative viable est celle de l’idéologie fondamentaliste islamique.

Cette guerre l’écrit en lettres capitales : Israël a manqué une chance historique de faire la paix avec le nationalisme arabe laïque. Demain, il pourra être confronté à un monde arabe uniformément fondamentaliste, un Hamas multiplié par mille.

L’autre jour, mon chauffeur de taxi à Tel-Aviv réfléchissait à voix haute : Pourquoi ne pas mobiliser les fils des ministres et des membres de la Knesset, les rassembler en une unité de combat et les envoyer à la tête de la prochaine attaque terrestre sur la bande de Gaza ?


le communiqué de la paix maintenant

Stop ! Maintenant !

Ce matin, Shalom Arshav publie un encart publicitaire en première page du
quotidien Ha¹aretz, appelant le gouvernement israélien à stopper toute
action militaire et à tenter la voie diplomatique.

Texte de l¹encart :

"Le moment est venu pour le gouvernement d¹Israël de cesser le feu et de
laisser la place à la diplomatie.

Aujourd¹hui, il nous faut obtenir un accord à long terme qui mette fin aux
attaques du Hamas et qui assurerait ainsi le calme et la sécurité pour le
sud d¹Israël avec le soutien de la communauté internationale.

Shalom Arshav appelle Barak, Livni et Olmert à ne pas répéter les erreurs de
la deuxième guerre du Liban et de stopper aujourd¹hui toute action
militaire."

En outre, le courrier suivant a été adressé aux militants de Shalom Arshav :

Chers militants,
Samedi dernier, Tsahal a entamé une action militaire dans la bande de Gaza,
en réponse aux tirs de roquettes du Hamas sur le sud d¹Israël. Depuis, les
opinions dans les cercles de gauche sont divisées, sur cette opération, sa
justification et ses effets sur la région tout entière.

Alors que les images terrifiantes de mort et de destruction paraissent
chaque nuit sur nos écrans de télévision, il paraît également évident à nous
tous que la poursuite des tirs de roquettes sur un territoire israélien
souverain est intolérable. Mais la question demeure : cette action militaire
est-elle la réponse adéquate et morale aux tirs de Kassams ?

Même si, au sein des membres de Shalom Arshav, il existe des avis divergents
concernant l¹utilité d¹une telle action militaire, il y a un consensus total
sur le fait que le gouvernement doit l’arrêter immédiatement et négocier un
cessez-le-feu avec une médiation internationale. Lors de notre dernière
réunion, il a été décidé que Shalom Arshav appellerait publiquement le
gouvernement à cesser le feu et à laisser une chance à la négociation. Un
encart publicitaire paraîtra demain en première page d¹Ha¹aretz. Nous
poursuivrons notre campagne d¹explication partout dans le pays, tant que
l¹action militaire durera.

Messages

  • POURQUOI ISRAEL REFUSE LA PRESENCE DE JOURNALISTES ETRANGERS A GAZA :

    LA TERREUR ISRAELIENNE A GAZA CIBLE LES ENFANTS (infos de 2006 toujours actuelles), LA BOMBE SONORE :

    Targeting Gaza’s Children with Sound Bombs

    By Mike Whitney

    07/05/06 "Information Clearing House" - -

    "The killing, abduction, and suppression of the Palestinians by the Israeli military forces do not conform to any reason or logic ; rather they flout the Jewish beliefs." Official Statement of the Iranian Jewish Community

    The photographs of bombed-out buildings, burned-down power plants, and blown-up bridges only tell half the story of Israel’s terror-war on the people in Gaza. Absent from the pictures is the screeching sound of the F-16s flying overhead day-and-night producing the explosive sonic booms that shatter windows and terrify children. Israel has been remarkably successful in its psychological war against the Palestinians ; exacting a heavy toll against the people for whom it was designed, Palestinian children. As author John Pilger notes in a recent article "The War on Children"

    The war on children

    The most vulnerable people in Gaza are suffering the worst acute mental and physical trauma as a result of Israel’s actions : almost half the population is under 15.

    By John Pilger

    06/15/06 "Information Clearing House" — — Arthur Miller wrote, "Few of us can easily surrender our belief that society must somehow make sense. The thought that the state has lost its mind and is punishing so many innocent people is intolerable. And so the evidence has to be internally denied."

    Miller’s truth was a glimpsed reality on television on 9 June when Israeli warships fired on families picnicking on a Gaza beach, killing seven people, including three children and three generations. What that represents is a final solution, agreed by the United States and Israel, to the problem of the Palestinians. While the Israelis fire missiles at Palestinian picnickers and homes in Gaza and the West Bank, the two governments are to starve them. The victims will be mostly children.

    "Dr. Khalid Dahlan, a psychiatrist who heads a children’s community health project, told me, ’The statistic I personally find unbearable is that 99.4 percent of the children we studied suffer trauma … 99.2 percent had their homes bombarded ; 97.5 percent were exposed to tear gas ; 96.6 percent witnessed shooting ; a third saw family members or neighbors injured or killed.’"................

    http://www.informationclearinghouse.info/article13627.htm

    Dr. Dahlan’s findings are consistent with other studies which show that at least 72.8% of children in the occupied territories suffer some form of trauma from exposure to random explosions and violence. The result has been a steady up-tick in the number of children who suffer from long-term effects of Post-Traumatic Stress Disorder (PTSD) a condition which can have a destructive effect on mental development and create adults that are excessively nervous, needy or depressed. As Pilger avers, "These children suffer unrelenting nightmares and ’night terrors’ and the dichotomy of having to cope with these conditions."

    Israel’s sonic blasts are part of a larger psy-ops war that is aimed at directly at children ; it has no other conceivable purpose. The explosions have no military value except to attack the fragile psyche of the most vulnerable and sensitive. As the survey indicates, Israel’s plan has succeeded quite admirably. In fact, Israel is so pleased with the results of its psy-ops terror-campaign that it has developed "sound bombs" which are intended to create widespread fear and trauma.

    This new weapon has been successfully deployed in Gaza "inducing miscarriages and traumatizing children". Israel is aware of these effects and continues to use the weapon regardless of the human suffering it causes.

    Just think of the money that could be saved if the Palestinians can just be kept in abeyance by producing a constant state of trepidation.

    This appears to be the rationale of the Israeli leadership, who continue to explore the frontiers of psycho-anxiety weaponry.

    What other possible reason could there be for sound bombs ?

    The moral implications of targeting children with mind-damaging weaponry is profound and alarming. To my thinking, it measures up quite impressively with the depraved acts of 9-11. Perhaps, it even exceeds them. After all, is there a more heinous crime than purposefully hurting children ?

    In recent weeks we have seen numerous incidents where children were killed or wounded by Israeli bombs or missiles. The most widely-publicized of these was the attack on the beach in Gaza where an entire family was killed instantly leaving behind a young Palestinian girl who has become a symbol of Israeli callousness and injustice.

    As Pilger notes,
    "For the Palestinians, a war against their children is hardly new. A 2004 field study published in the British Medical Journal reported that, in the previous 4 years, ’Two-thirds 621 children killed (by Israelis) at checkpoints…on the way to school, in their homes, died from small arms fire, directed in over half the cases to the head neck and chest—the sniper’s wound."

    Whether the Israeli people support a policy that intentionally targets children is irrelevant. As the "sound bombs" indicate, such a policy does in fact exist. Also, as the "sniper wounds" of over 400 children suggest, the killing of children is, at the very least, tolerated as an unavoidable consequence of occupation.

    This is completely unacceptable.

    How does a nation wander so far from its founding principles that children are willingly sacrificed as the price for attaining one’s territorial ambitions ? This is truly the calculus of human suffering.

    Israel should reject the fanatical militarism and racism of its leaders and do what they can to stop this unfolding catastrophe. The "sound bombs" may be an effective tool for subjugating the occupied peoples, but they are also a poignant memento of Israel’s regrettable slide into moral squalor. If "Greater Israel" is to be built on the lives of innocent children, the cost is too high. It would be preferable for the Israeli people to reassert their commitment to the basic values espoused in their own religion, a religion of peace which teaches forbearance, humanity and justice. Stop this assault on women and children, withdraw the troops from Gaza and get back to the bargaining table. That’s the only way we can solve this conflict and pull the entire region back from the brink of disaster.

    http://www.informationclearinghouse.info/article13863.htm