Occupation en cours des locaux parisiens du Medef

Le Medef, qui préside l’Unedic, a donc réuni ce vendredi 25 juin un
Conseil d’Administration exceptionnel. S’agissait-il d’ouvrir - enfin -
la véritable négociation afin de financer et mettre en œuvre
l’indemnisation de toutes les formes de chômage ? D’arrêter la coûteuse
guérilla juridique que mène actuellement l’organisme paritaire contre
les recalculés en multipliant les procédures d’appels ?

Non bien sûr. La misérable revalorisation des allocations chômage
illustre la volonté de précarisation des gestionnaires de l’assurance
chômage. Un peu plus de 2%, ce qui ne couvre pas la hausse du coût de la
vie et est bien inférieure aux 5% annoncés par Raffarin pour celle du
SMIC. Pourtant, le montant moyen des allocations que perçoivent les
rares chômeurs indemnisés est inférieur au salaire minimum.

Le chômage ne baissera pas cette année non plus : aucun espoir du coté
du marché de l’emploi. Nous le savons tous ainsi que le gouvernement
dont le projet dit de cohésion sociale favorise encore la flexibilité
des salariés et toujours pas la hausse de leur revenu.

Que conclure de cette journée ?

D’abord, que l’UNEDIC est en crise durable, pas seulement financière
mais politique puisque sa préoccupation n’est plus la protection des
salariés au chômage, mais la fourniture de main d’œuvre au patronat par
le chantage à la misère. Et cette crise débouchera fatalement sur une
nouvelle négociation, où nous devrons être présent-es.

Ensuite, la mobilisation des chômeurs, précaires et intermittents, qui a
payé, continue et va s’intensifier. Cette journée a été marquée par des
initiatives pour des droits nouveaux, souvent de façon unitaire dans
plusieurs dizaines de ville.

L’occupation en cours du local du MEDEF du 55 rue Bosquet par une
quarantaine de manifestant-es de statuts différents installé-es sur le
toit en est l’exemple, à soutenir immédiatement et à suivre.

Présence des Précaires et Chômeurs partout où se décide leur sort.

Un emploi c’est un droit

Un revenu c’est un du !