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Occupation. Des intermittents sur le toit du MEDEF

Publie le lundi 28 juin 2004 par Open-Publishing

Une quarantaine de professionnels intermittents du spectacle occupent depuis
vendredi soir le toit du MEDEF, avenue Bosquet, dans le 7e arrondissement de
Paris, à l’appel de la Coordination des intermittents et précaires
d’Ile-de-France. Sur la banderole déployée, on peut lire " Abrogation,
expertise, négociation ", en référence au protocole qui refonde leur système
d’assurance chômage signé le 26 juin 2003 par l’organisation patronale et la
CFDT.(voir notre édition de vendredi dernier 25 juin).

Un communiqué du
collectif précise :" Nous demandons à Jean-Louis Borloo, ministre de la
Cohésion sociale, de prendre toutes ses responsabilités, d’abroger le
protocole du 26 juin 2003 et de convoquer immédiatement à une table ronde
l’ensemble des concernés en vue de l’ouverture de réelles négociations. " Le
collectif demande également à l’organisation patronale, accusée de défendre
" la France d’en haut ", " le retrait de sa signature ". D’après Jean
Francis, comédien, au nombre des occupants du MEDEF, " Nous sommes motivés
et déterminés. Nous avons décliné des propositions de rencontres avec
certains responsables du MEDEF et refusé la proposition du ministre de la
Culture de nous fixer un rendez-vous si nous acceptions de mettre un terme à
notre action.

De nombreux rendez-vous précédents n’ont rien donné. Notre
détermination d’aujourd’hui préfigure celle du début des festivals d’été,
comme Avignon, qui vont démarrer dans les semaines qui viennent. Nous allons
poursuivre cette occupation jusqu’à plus soif. " L’association de défense
des chômeurs AC ! leur apporte son soutien, de même que l’APEIS, ATTAC ou
encore les Verts, les organisateurs du festival des arts de la rue Viva-Cité
qui se tient chaque année à Sotteville-lès-Rouen, en Seine-Maritime. À Lyon,
samedi, une centaine d’intermittents de la région Rhône-Alpes ont, au cours
de leur rassemblement, symboliquement brûlé un cercueil.

Au même moment, le
ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, qui assistait à
l’ouverture du festival Montpellier Danse, annulé l’année dernière comme
nombre de manifestations culturelles, s’est déclaré " vigilant et confiant
", s’estimant " sorti de la crise ".

http://www.humanite.presse.fr/journal/2004-06-28/2004-06-28-396256