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Italie : Scission a Rifondazione, les bertinottistes s’en vont.

Publie le lundi 19 janvier 2009 par Open-Publishing
6 commentaires

PRC : Giordano annonce la scission : "il n’y a plus les conditions pour rester"

de UMBERTO ROSSO

Nous y voilà. L’annonce de la scission du PRC arrive, venant de l’ancien secrétaire Franco Giordano, exprimant le point de vue de la tendance Vendola – Refondation pour la Gauche »- qui contrôle au moins 40% du parti.

Le compte à rebours a commencé. "Il n’y a plus les conditions pour rester dans ce parti, tel qu’il est dirigé et géré. Il se déploie dans une niche politique ultra minoritaire, avec l’annihilation culturelle de toutes les innovations expérimentées ces dernières années. Un parti qui a malheureusement la nostalgie du Mur de Berlin."

Adieu à Refondation ?

"Si ce déclin ne s’arrête pas et s’il ne naît pas une liste unitaire de la gauche aux élections européennes, pour bloquer l’atomisation en cours, nous ne resterons pas dans cette voie-là."

Le secrétaire Ferrero a déjà exclut la liste commune pour Strasbourg, au nom de la ligne sortie victorieuse au congrès de Chianciano.

« Oui, mais depuis le monde a changé. Et la ligne de ce congrès devrait être totalement réécrite. Moi je pense qu’il y a les conditions pour un nouveau sujet à gauche dans ce pays, et une liste unitaire aux européennes en serait l’expression ».

Si jamais, comme tout le laisse prévoir, le secrétaire, ne cède pas, l‘autre moitié du PRC fera scission.

« La vraie scission – même si nous n’utilisons plus ce genre de catégorie- est celle qui a été accompli par la majorité, qui a coupé les racines de l’histoire, du projet et du peuple de Refondation. Avec des fragments de la société, avec les mouvements ».

S’en vont Vendola, Migliore, Gianni, la Sentinelli, s’en vont les bertinottistes en somme. Et Fausto qu’en dit-il, n’est –il pas opposé au choix de rompre avant les européennes ?

« L’opinion de Bertinotti, il faut la demander à Bertinotti. Moi aussi je pose la question de la liste unitaire. Mais ce sont tous les aspects de nouveautés introduites par Fausto qui tombent les uns après les autres à l’ombre du groupe dirigeant. »

Le timing de l’adieu prévoit le jour J à la fin janvier. C’est bien cela ?

« Il y aura une assemblée de toute notre tendance. Nous discuterons à fond ».

Et que ferez vous, l’enième groupuscule à gauche, peut-être avec la Gauche Démocratique [ndt : les sociaux-démocrates] et un petit morceau des Verts ?

« Moi, je pense qu’il y a besoin de tenir ouvert un processus pour construire un nouveau sujet, dans un champ large de forces à gauche. C’est l’ère des mouvements plutôt que des partis classiques ».

Mais aux européennes, une fois la scission consommée, comment les vendoliens vont entrer en piste ?

Du moment qu’une liste unitaire vaut pour aujourd’hui, mais aussi pour demain, nous serons prêts avec toutes les forces disponibles pour ce projet. Ce qui est dramatique, c’est que l’inadéquation de l’actuelle ligne du PRC risque de dilapider un grand patrimoine politique ».

Que voulez-vous dire ?

« Le danger serait que Di Pietro devienne le pôle d’attraction pour notre électorat. Ou bien k la version de droite, anti-politique, du vote protestataire. Avec les compliments de Silvio Berlusconi ».

Ne serait –il pas possible que les rebelles deviennent l’aile gauche du PD ?

« C’est radicalement exclut. Le PD, en grave crise, est désormais une force complètement centriste. Nous croyons en une gauche de classe" »

Lundi, la direction est convoquée pour exclure Sansonetti.

« J’espère encore qu’on va changer d’avis. Mais j’ai peur qu’ils veulent donner libre cours à une culture rétrograde, pour étouffer l’autonomie dont le directeur a jouit pendant toute ces années. S’ils chassent Sansonetti, nous nous lèveront à la minute même et nous nous en iront aussi. Nous en laisseront la responsabilité à la direction. »

source : http://bellaciao.org/it/spip.php?article22762

Repubblica — 08 gennaio 2009 pagina 11 sezione : POLITICA INTERNA

Messages

  • Il se déploie dans une niche politique ultra minoritaire, avec l’annihilation culturelle de toutes les innovations expérimentées ces dernières années. Un parti qui a malheureusement la nostalgie du Mur de Berlin.

    Innovations ?

    Comme celle qui a consisté à mener une politique d’agression des travailleurs avec Prodi ?
    (résultat : retour de Prodi), de soutien à la guerre afghane ? de soutien aux bases militaires de l’OTAN ? Participer à un gouvernement s’en prenant aux immigrés ? (comme ça Berlusconi n’a eu qu’à accentuer le trait)

    Innovation ?

    Faire passer un parti de 8 à 3% (et encore, c’était en coalition avec d’autres partis) ?

    Innovation ?

    De quoi parle-t-on ?

    Toujours autant de morgue dans ceux qui se sont roulés dans la boue !

    Quand à la nostalgie du mur de Berlin c’est aussi sensé que quand les fachos disent que Besancenot est pour un système à la Polpot....

    Une niche politique ultra-minoritaire ?

    Ah bon ?
    La politique menée a-t-elle fait augmenter les voix du parti quand ces braves gens étaient majoritaires ? Ben..... de 8 à 2%.... humpf.....

    Comment ça s’écrit Bouffon en italien ?

    • Salut Copas

      c’est un mot "international"...

      On ecrit en italien et en pluriel "BUFFONI"...

      En réalité sont bien pire que ca, eux on décidé de partir et pour bien faire faire les choses et pour laisse que des problèmes a qui veux remonte le parti, on fait coule le quotidien (que controle... un peux comme ici avec l’Huma...) "Liberazione" et VOLONTAIREMENT on sabote les vents avec un politique éditoriale débile... résulta chute des vent et énorme ardoise de plus des 3 millions des euros des dettes... que le parti doit maintenait rembourse... le directeur a été change mais le problem reste avec la parti de "soit disant" journaliste encore "fidèle" a Bertinotti-Vendola...

      Pas content son entrent de "recouper" pour pas dire vole... tous les sous que eux arrive a trouve dans les différentes sections que "contrôle" cet groupe et donc sont entrain d’essaie de vide les caisses de les différent trésorerie...

      C’est aussi intéressant de voir le rôle ultra active dans cet histoire que a eu le "Parti de la Gauche Européenne" ou on retrouve le PCF ...

      On va revenir sur cet histoire... on peux arrive a trouve plein des similitudes dans ce que est entrain de passe en Italie, dans le parti communiste, est de ce que ce passe ici dans le notre... française... ;-)

      Dr
      Furioso

    • on peux arrive a trouve plein des similitudes dans ce que est entrain de passe en Italie, dans le parti communiste, est de ce que ce passe ici dans le notre... française... ;-)

      Yes, Doctor !!!

      Et on peut même se demander si derrière y a pas les mêmes qui tirent les ficelles ???

      Pour mon compte y a longtemps que j’ai répondu à la question.

      Mais c’est vraique je suis un "parano" invétéré... Et fier de l’être.

      G.L.

    • Ce n’est pas une question d’alliance ou de complot mais l’histoire d’un appareil qui ne concevait la démocratie interne qu’à partir du moment où son pouvoir n’était pas remis en cause.

      Les mêmes maux produisent les mêmes effets.

      Quand à la question du parti de gauche européen, une initiative forte de rifondazione permettrait peut-être d’autres alliances (en Italie comme en Europe), moins mouillées avec le libéral-nomenclaturisme et le social-libéralisme.

      Unité populaire contre unité des bureaucraties, c’est à dire des batailles qui ne mettent pas au centre de tout l’électoralisme, qui se souviennent qu’au centre des grandes conquêtes il y eu d’abord, et avant toute logique gouvernementale, des mouvements sociaux sur-puissants.

      Dans la phase actuelle,la gauche politique se recompose dans la douleur, dans des déchirements et des fusions, des scissions et des écroulements, des progressions tumultueuses, etc...

      Mais le mouvement social, dans son organisation tarde à se recomposer et il faut l’aider. Il faut réussir à impulser des organisations larges du mouvement social qui soient en même temps unitaires, démocratiques et lutte de classe.

      Un des enjeux essentiels de la gauche politique c’est bien la question de l’organisation du mouvement social.

      Des élections européennes, par exemple, n’ont de sens que si elles aident à réactiver et pousser le moteur de la mobilisation sociale. Les beaux catalogues ne servent pas à grand chose là dessus. Ca sert mais de la même façon qu’on fait une critique du système. Pire encore faire des pieds et des mains pour avoir très peu d’élus dans un parlement européen sans pouvoir est ridicule.

      Il faut prendre donc le problème d’une autre façon.

      Par contre, se servir de ces campagnes électorales pour parler de la démocratie des travailleurs, pour appeler au mouvement social, pour appeler à l’organisation de celui-ci, pour appeler donc à une logique qui est indépendante de la logique de la démocratie subalterne et étriquée, voilà une bonne orientation.

      Et cerise sur le gâteau, il y aurait des élus à l’arrivée car une telle orientation serait populaire.

  • « Oui, mais depuis le monde a changé. Et la ligne de ce congrès devrait être totalement réécrite. Moi je pense qu’il y a les conditions pour un nouveau sujet à gauche dans ce pays, et une liste unitaire aux européennes en serait l’expression ».

    Avec qui ?