La poste au quotidien

Où comment la direction de la Poste casse le service public postal en imposant aux usagers et aux salariés une gestion calamiteuse, scandaleuse dont l’objectif inavoué est l’abandon du service public postal jugé non rentable par nos gouvernants et des responsables de la Poste particulièrement prompts à mettre en œuvre les décisions sarkozystes, voire à les devancer.

Vous trouverez ci-après 2 témoignages qui illustrent notre affirmation, 2 témoignages d’usagers en Tarn et Garonne...

Tout d’abord le témoignage de M. Daniel FLECKINGER de Larroque :
Aujourd’hui, à VAOUR, 81140, nous avons été amenés à occuper pendant plusieurs heures la Poste, ou plutôt ce qu’il en reste.
Nos facteurs du centre de distribution, historique, de Castelnau de Montmiral, sont en grève totale, et depuis le Mardi 06 Janvier nous n’avons plus ni distribution du courrier, ni levée des boites à lettres, sur de nombreuses communes.
La chose est insupportable, d’autant plus qu’aucune information n’a été donnée.
’’Vendredi 09 Janvier, Madame F. Vayssière, chef du Courrier sur Gaillac et donc sur Castelnau de Montmirail, m’a affirmé que notre courrier serait en instance à la Poste de Vaour à compter de Lundi 12 Janvier. La Presse semble avoir aussi relayé cette information.
A la Poste de Vaour, cette après-midi, nous étions une soixantaine de personnes à nous relayer, entre 14 H et 16 H, pour y faire à trente ou quarante la queue, puis pour l’occuper de fait, après l’heure de fermeture (16 heures !!).’’
Ce sont des personnels de chez AD’Ecco qui étaient chargés par la Direction du Courrier de faire le tri et la remise des plis.
Un véritable scandale, non seulement ces personnes étaient incompétentes, mais tous les contenus des caisses de lettres étaient répandus sur le sol, où les malheureux cherchaient « une aiguille dans une botte de foin ».
La population de Vaour était aussi exaspérée par le fait que leur Poste n’est plus ouverte que deux heures par jour, et que le service public n’est plus assuré. Vieux et jeunes, actifs et retraités, agriculteurs et demandeurs d’emploi, tout le monde était fortement UNI, et dans cette action imprévue a trouvé unité et défense des derniers services publics nos territoires ruraux.
Nous avons exigé que les Chefs soient appelés.
L’alarme a été déclenchée, le "bordel était complet", mais la Gendarmerie, pardon la Police Nationale, pourtant à 500 mètres, ne s’est pas déplacée.
Nous avons appelé Madame Vayssière, mais n’avons eu que son répondeur. Monsieur Battut, responsable Banque Postale de Cordes, et le responsable Courrier de Castelnau de Montmiral sont venus épauler la malheureuse guichetière, mais la mauvaise foi et le mensonge caractérisaient leurs discours. Nous avons alerté les Elus du coin. Le Président de la Communauté de Communes et un autre élu sont venus vers 17h30, puis Monsieur le Maire de Vaour est arrivé vers 18 h 15.
Au final, il y a tentative de briser la grève des facteurs. Mais plusieurs Municipalités, Vaour, Penne, et sans doute d’autres, ont refusé que des « jaunes » viennent distribuer en Mairie les lettres. Monsieur Audard, à Larroque, a lui accepté.
Cette question se pose sur l’ensemble du territoire national, victime des principes de l’Europe qui détruit systématiquement nos services publics.